Le choix du traitement dépend :- De l’origine et cause de l’infertilité
- De l’âge de la femme et de l’homme
- De leur état de santé général
- De la présence de maladies génétiques
- Des antécédents personnels et familiaux
- Des éventuelles contre-indications aux traitements
- Mais aussi l’avis du couple ainsi que ses préférences
Les différents traitements
En l'absence d'anomalies détectées lors du
bilan d’infertilité, la
conception naturelle est possible. Il s’agit alors de rassurer le couple et d’encourager une
meilleure hygiène de vie (perte de poids, arrêt du tabac, augmentation de la fréquence des rapports sexuels, etc).
En cas d’anomalies, plusieurs traitements sont envisageables, d'où l'importance de consulter un
médecin spécialiste de l'infertilité :
Le traitement chirurgical lorsqu’il existe une cause de stérilité : fibrome utérin, varicocèle, chirurgie gynécologique ou urologique, par exemple.
Le traitement hormonal de
stimulation ovarienne (via la prise orale de médicaments ou par injections), lorsqu’il existe des troubles de l'ovulation. Les risques de grossesses multiples et de prématurité sont augmentés après stimulation ovarienne.
L'assistance médicale à la procréation (AMP), dans des centres agréés, qui compte trois techniques différentes et qui peut être
intra-conjugale (à partir d’ovocytes et de spermatozoïdes du couple) ou, dans 5% des cas,
extra-conjugale (à partir de dons partiels ou complets, par exemple pour ne pas transmettre une maladie génétique) :
- L'insémination artificielle intra-utérine, proposée en première intention, consiste à déposer des spermatozoïdes dans l’utérus après une stimulation ovarienne qui va libérer des ovocytes, ce qui permet d’éviter le contact avec la glaire cervicale au niveau du col. Cette méthode nécessite des trompes en bon état et est indiquée en cas de dysfonctionnement de la glaire cervicale, lorsque le sperme est pauvre en spermatozoïdes, ou encore quand leur mobilité est diminuée.
- La fécondation in vitro classique(FIV), consiste, après stimulation ovarienne, à récupérer un ovocyte et le féconder en le déposant autour de spermatozoïdes en dehors du corps de la femme, puis à implanter un ou deux embryons dans l'utérus. La FIV est indiquée lorsqu'il existe une obstruction ou une absence de trompes, une endométriose, des anomalies constatées au spermogramme ou lorsque la stérilité est inexpliquée.
- La fécondation par injection IntraCyto-plasmique de Spermatozoïde(ICSI), consiste à introduire directement, toujours en dehors du corps de la femme, un spermatozoïde dans chaque ovocyte, puis à implanter un à deux embryons dans l'utérus tout comme la FIV. Cette technique est indiquée en cas d’anomalies sévères des spermatozoïdes, ou d'auto-immunisation (anticorps dirigés contre les spermatozoïdes) ou d'échec de la FIV
Autres méthodes : le
Transfert IntraTubaire de Gamètes (GIFT) ou le
Transfert IntraTubaire des Zygotes (ZIFT) qui suivent la même méthode que la FIV mais avec, dans le premier cas, une
fécondation dans l'organisme, et dans le second cas, une
implantation des ovocytes fécondés dans les trompes de Fallope à un
certain stade de développement de l'embryon. Côté masculin,
l'Aspiration Epididymaire Microchirurgicale (
MESA) ou la
Biopsie Testiculaire (
TESE) peuvent être utilisées pour obtenir des spermatozoïdes en cas d'absence de spermatozoïdes dans l'éjaculat. Ces méthodes sont
couplées à la fécondation in vitro.