L’histoire de Sandrine, 36 ans, souffrant de surdité et d’acouphènes

Sandrine*, âgée de 36 ans, habite dans le Vercors au Sud de Grenoble et a brutalement perdu l’audition il y a un an.

Sandrine rentrait de ses vacances de Noël lorsque prise de soudains vertiges, d’un acouphène très intense et de nausées violentes, elle a perdu son audition du côté gauche en quelques instants. Après un rendez-vous chez son ORL, le verdict est tombé : Sandrine est atteinte une surdité totale subite de l’oreille gauche.  

La surdité correspond à une perte auditive profonde, dont l’intensité est mesurée en décibels. Plus on doit augmenter le volume sonore pour entendre, plus la déficience auditive est importante. Il existe différents types de surdité :

• La surdité de transmission est liée à des problèmes qui touchent l’oreille externe et moyenne
• La surdité de perception est quant à elle due à une atteinte des structures qui composent l’oreille interne (la cochlée ou le nerf auditif) et qui permettent de transmettre l’information sonore au cerveau
• Ou encore une surdité dite mixte qui associe une surdité de transmission et une surdité de perception

Dans son cas, Sandrine était atteinte de cophose (surdité unilatérale) totale de l’oreille gauche. La surdité totale de l’oreille gauche de Sandrine s’accompagnait d’acouphènes, et sa situation était un véritable handicap au quotidien. En effet, Sandrine est enseignante dans un collège et sa surdité d’une oreille l’empêchait de bien entendre ses élèves ou de bien comprendre les paroles de ses proches ou collègues en situation de bruit.

De nombreuses questions se sont bousculées dans la tête de Sandrine : ma surdité est-elle irréversible ? Quelle en est l’origine ? Y a-t-il des risques pour que la même chose m’arrive à l’oreille droite ? Comment entendre de nouveau ?

Quels sont les traitements alternatifs à une surdité unilatérale ?

Ce sont autant de questions qui ont poussé Sandrine à solliciter l’avis d’un deuxième médecin. Un de ses proches lui a parlé de deuxiemeavis.fr. Sandrine s’est lancée et a constitué son dossier sur la plateforme. C’est un médecin spécialiste des acouphènes et de la surdité (membre de l’Association Francophone des Équipes Pluridisciplinaires en Acouphénologie – Afrepa) qui lui a répondu en seulement quelques jours.

Après analyse des examens médicaux de Sandrine et de son questionnaire, le médecin spécialiste lui a expliqué avec beaucoup de bienveillance que sa surdité était un « malheureux accident » qui survient brutalement, sans prévenir, de la même manière qu’une fracture, et qu’il est très difficile de trouver la cause exacte de cette surdité. Le médecin l’a rassuré en lui expliquant qu’il y avait très peu de chance que le scénario se reproduise du côté de son oreille droite et que des solutions existaient pour lui permettre de mieux comprendre ses élèves et son entourage. Sandrine avait déjà commencé des cours de lecture labiale pour pallier son manque de compréhension dans les situations de bruit. Le médecin lui a confirmé que cela pouvait faire partie des solutions adaptées pour mieux comprendre, et qu’elle pouvait éventuellement se faire appareiller de son côté gauche, mais les appareils auditifs – aussi puissants soient-ils – doivent avant tout être considérés comme des aides pour mieux comprendre et non pas comme une solution miracle.

La surdité de Sandrine s’accompagnait également d’acouphènes.

Les acouphènes sont liés au manque de bruit et à l'absence d'alimentation en sons du cerveau auditif. Naturellement, nous produisons toujours un son de fond qui est masqué par les bruits extérieurs. Dans le cas de Sandrine, l’oreille gauche étant devenue inactive, les bruits environnementaux ne venaient plus camoufler les bruits internes, ce qui a provoqué ses acouphènes. Le bruit est audible au point où l’on se focalise dessus et où il devient insupportable. Le médecin a conseillé à Sandrine de passer par des thérapies comportementales comme l’hypnose avec des professionnels qualifiés, qui lui permettront de passer outre et faire abstraction de ces bruits pour laisser alors son cerveau se concentrer sur les bruits qui proviennent son oreille valide.

Rassurée sur sa situation et sur les traitements qu’elle a entrepris, Sandrine a continué ses séances d’apprentissage de lecture labiale, et s’est également orientée sur des thérapies cognitives et comportementales pour apprendre à « oublier » ses acouphènes. 

Nous souhaitons à Sandrine beaucoup de courage et sommes heureux d’avoir pu l’aider dans ses démarches.

Vous vous posez aussi des questions sur votre traitement ? Un deuxième avis médical peut vous être utile. N’hésitez pas à en parler à votre médecin !

*Pour des raisons de confidentialité et de protection de la vie privée, le nom des personnes a été changé.