L’histoire de Michel, 71 ans, atteint d’une dissection aortique
A la suite de fortes douleurs dans la poitrine, Michel a passé une IRM en novembre dernier. Le diagnostic de dissection aortique a alors été posé.
L’aorte est le plus gros vaisseau sanguin de l’organisme. Elle part du cœur et donne naissance à plusieurs vaisseaux qui alimentent les membres et le cerveau en oxygène. Comme toutes les artères, la paroi de l'aorte est composée de trois couches qui lui permettent de supporter des pressions élevées. La couche externe est appelée adventice, la couche intermédiaire, la plus épaisse, est appelée media et l’intima est la couche interne qui est au contact du sang. C’est cette dernière qui est déchirée lorsque qu’il y a une dissection, c'est-à-dire lorsque le sang fait irruption à l’intérieur de la paroi aortique. Cela crée ce qu’on appelle un « faux chenal ».
L'hypertension artérielle est la cause première de cette pathologie qui reste rare. La localisation de la déchirure va conditionner le traitement.
Après ce premier diagnostic, il a été proposé à Michel de refaire un scanner 3 mois plus tard afin de constater l’évolution. Mais comme le patient ressentait rapidement de nouvelles douleurs, son médecin traitant a décidé d’avancer le scanner de contrôle d’un mois. Devant les résultats de ce deuxième examen, l’équipe médicale a alors proposé une opération chirurgicale, ce qui inquiétait beaucoup Michel. Ce type d’opération n’était pas sans risque comme l'ont averti les médecins. Pour évaluer au mieux l’urgence de la situation et le rapport bénéfices/risques de l’intervention, Michel a décidé de demander un deuxième avis médical. C’est en faisant quelques recherches sur internet qu’il a découveret deuxiemeavis.fr.
L’opération chirurgicale est-elle inévitable lors d’une dissection aortique ?
En 7 jours, le patient a pu recevoir l’avis d’un chirurgien vasculaire - le spécialiste des vaisseaux et du cœur. Ce dernier a confirmé le diagnostic, il s’agissait bien d’une dissection de l’aorte thoracique descendante et abdominale. Cependant, il n’a pas recommandé d’intervention dans l’immédiat car l’état des lésions ne saurait justifier une opération. Pour lui, bien que le « vrai chenal » soit sensiblement comprimé par le faux chenal, il n’y avait pas de conséquence sur la perfusion des artères viscérales, elles fonctionnaient correctement.
Il n’y avait donc aucune urgence à intervenir, d’autant plus que Michel n’avait plus de douleur, ce qui témoignait d’une certaine stabilisation du processus.
Par ailleurs, le médecin spécialiste a souligné l’existence de difficultés techniques prévisibles au vu des images ainsi que l'existence de risques de complications neurologiques non négligeables.
Il était donc préférable de poursuivre la surveillance et la nécessité d’intervenir chirurgicalement pourra être réévaluée si les lésions venaient à évoluer.
Ce deuxième avis a été très éclairant pour Michel, qui a pu mettre de côté l’intervention chirurgicale, tout en gardant un suivi régulier.
Nous souhaitons à Michel un bon rétablissement !
Vous vous posez aussi des questions sur votre traitement ? Un deuxième avis médical peut vous être utile. N’hésitez pas à en parler à votre médecin !
*Pour des raisons de confidentialité et de protection de la vie privée, le nom des personnes a été changé.
Publication le 25/09/2023 par Hortense Fisset
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