La lombalgie se traduit par une douleur dans la région du rachis lombaire. Elle est qualifiée de chronique dès lors que que la douleur évolue depuis plus de 3 mois. Cette pathologie a généralement une origine mixte, à la fois mécanique et neuropathique (c’est-à-dire qu’elle serait consécutive à une lésion nerveuse). La lombalgie chronique est une cause très fréquente de consultation chez le médecin en France. La douleur qu’elle provoque est particulièrement handicapante. Elle peut progressivement avoir un impact néfaste sur la vie sociale de celui qui en souffre.
Depuis quelques années, la neurochirurgie offre une alternative dans le traitement des lombalgies chroniques d’origine neuropathique, et pour lesquelles les traitements conventionnels ont échoué. Plusieurs techniques existent.
- La neurostimulation médullaire. Cette pratique consiste à produire une stimulation électrique de la moelle épinière, dans le but de réduire la sensation de douleur. Actuellement, c’est la principale méthode utilisée. Des électrodes sont déposées au niveau de la moelle épinière, dans la zone douloureuse. Le but est de court-circuiter le message de la douleur. La méthode présente l’avantage d’être à la fois peu agressive et réversible. Mais la neurostimulation médullaire seule ne peut pas toujours venir à bout de la lombalgie chronique, notamment lorsque la surface à couvrir est trop large. Il est en outre difficile de prévoir quelle sera son efficacité.
- La neurostimulation sous-cutanée apparaît, depuis quelques années, comme une alternative valable pour les patients dont la pathologie résiste aux traitements conventionnels ou à la chirurgie. Toujours en cours d’évaluation, la neurostimulation sous-cutanée utilise des électrodes implantées sous la peau, dans le tissus adipeux sous-cutané (c’est à dire dans les cellules graisseuses, qui offrent une très bonne conduction électrique), et légèrement au dessus de la zone douloureuse. Les électrodes sont reliées à un générateur d’impulsions, lui aussi situé à proximité de la région lombaire douloureuse. Ce procédé peut être utilisé seul, ou associée à la neuromodulation médullaire. La neurostimulation sous-cutanée est une pratique encore peu répandue et qui fait toujours l’objet d’études. A ce stade, il est difficile d’évaluer, au delà de 12 mois, l’impact de ce traitement innovant sur la qualité de vie des patients. Néanmoins, des réductions significatives de l’intensité de la douleur ont été observées, et certaines études démontrent que plus de 70 % des patients sont satisfaits de de ce traitement.