
Prolapsus : quand la fatigue s'installe et perturbe le quotidien
Vous ressentez une fatigue persistante sans en comprendre l’origine ? Si vous souffrez d’un prolapsus, cette sensation d’épuisement peut être liée aux efforts musculaires de compensation, aux douleurs chroniques ou aux troubles du sommeil qu’il entraîne. Ce trouble, qui touche principalement les femmes après plusieurs grossesses ou à la ménopause (mais ce n'est pas la seule cause), se manifeste souvent par une pesanteur dans le bas-ventre, une gêne vaginale ou des troubles urinaires. Bien que la fatigue ne soit pas un symptôme direct, elle est fréquemment rapportée par les patientes, impactant leur énergie au quotidien. Découvrez pourquoi la descente d’organes peut impacter votre énergie et comment y remédier efficacement.
Pourquoi la descente d’organe peut-elle entraîner une fatigue chronique ?
Effort musculaire accru des muscles pelviens
Le prolapsus génital affaiblit les tissus de soutien, obligeant les muscles à compenser en permanence, ce qui entraîne une fatigue musculaire.
Douleurs pelviennes et lombaires : un impact sur l’énergie
Les tensions chroniques dans la région pelvienne et lombaire modifient la posture et peuvent générer un état d’inconfort permanent. Une douleur persistante, même modérée, est un facteur bien connu d’épuisement physique et mental.
Troubles urinaires et digestifs (cystocèle, rectocèle) : des conséquences sur le sommeil et la vitalité
Les réveils nocturnes fréquents, causés par l’envie d’uriner ou une gêne abdominale, associés à un prolapsus vésical ou rectal altèrent la qualité du sommeil et, par conséquent, favorisent la sensation de fatigue diurne.
Quels facteurs aggravent la fatigue en cas de prolapsus ?
Grossesse et accouchements répétés
Chaque grossesse exerce une pression importante sur le plancher pelvien, pouvant fragiliser les tissus de soutien. L’accouchement par voie basse, en particulier lorsqu’il est long ou difficile, accentue cette fragilité. Sans rééducation périnéale, le risque de prolapsus est accru, tout comme l’état de fatigue lié à un soutien musculaire déficient.
Ménopause et modifications hormonales
Avec la diminution des œstrogènes, les tissus pelviens perdent en élasticité et en tonicité, favorisant l’apparition d’un prolapsus plus. En parallèle, la ménopause s’accompagne fréquemment de troubles du sommeil et d’une baisse d’énergie générale, ce qui peut aggraver la sensation de fatigue chez les femmes présentant une descente d’organe.
Activité physique intense
Certaines activités sollicitent excessivement la ceinture abdominale et le plancher pelvien, aggravant les symptômes du prolapsus et la sensation d’épuisement. Le port de charges lourdes, les efforts répétés et même une marche prolongée peuvent augmenter la pression intra-abdominale, accentuant la fatigue ressentie.
Comment savoir si l’on fait une descente d’organes ?
Le prolapsus des organes pelviens évolue souvent progressivement, avec des symptômes qui deviennent plus marqués au fil du temps. Certaines sensations inhabituelles doivent alerter et motiver une consultation médicale.
Les premiers signes d’un prolapsus génital
Sensation de boule dans le vagin
Une gêne interne, décrite comme une sensation de masse ou de corps étranger dans le vagin, est l’un des premiers signes. Cette impression peut être plus marquée après un effort, en fin de journée ou lors d’une station debout prolongée.
Pesanteur dans le bas-ventre
Un prolapsus entraîne une sensation de lourdeur ou de tiraillement dans le bas-ventre, liée à l’affaissement des organes pelviens. Cette pesanteur est souvent exacerbée par la marche ou la position debout prolongée.
Gêne en position debout prolongée
Certaines patientes ressentent un inconfort accentué lorsqu’elles restent debout longtemps. Cet inconfort disparaît généralement en position allongée, car la gravité ne joue plus sur les organes pelviens.
Les symptômes en fonction du type de prolapsus
Prolapsus utérin : descente du col de l’utérus
Dans les cas avancés, le col de l’utérus peut s’abaisser jusqu’à être perceptible au toucher, voire dépasser de l’orifice vaginal. Cela peut provoquer une gêne lors des rapports sexuels et une sensation d’irritation locale.
Cystocèle : descente de la vessie, troubles urinaires vésicaux
Une cystocèle entraîne des difficultés à vider complètement la vessie, des envies fréquentes d’uriner, voire des fuites urinaires à l’effort (toux, éternuement, course). Ce trouble peut être accompagné d’infections urinaires à répétition.
Rectocèle : gêne rectale et difficultés à aller à la selle
Lorsque le rectum descend vers le vagin, cela entraîne une sensation de gêne, une difficulté à évacuer les selles voire une constipation chronique.
Quelles sont les sensations quand on a une descente d’organe ?
Sensation de lourdeur et de pesanteur pelvienne
Une sensation de tension constante dans le bas-ventre est le symptôme le plus fréquent; il résulte du déplacement des organes.
Douleurs lombaires et tensions pelviennes
Certaines femmes rapportent des douleurs dans le bas du dos, irradiant parfois jusqu’aux hanches, dues à la modification de l’équilibre du bassin et aux efforts musculaires compensatoires.
Gêne lors de la marche et des efforts physiques
Un prolapsus avancé peut rendre la marche inconfortable et entraîner une fatigue accrue, en raison des douleurs ou de la sensation de pesanteur qui s’intensifie avec l’activité physique.
Impact sur la vie quotidienne et la sexualité
Certaines femmes ressentent une gêne lors des rapports sexuels, avec une diminution des sensations ou des douleurs impactant l’intimité et la confiance en soi. Les répercussions psychiques accentuent la sensation de fatigue.
Comment savoir si l’on a un début de prolapsus ?
Quel examen réaliser pour savoir si l’on a une descente d’organe ?
Un auto-examen peut parfois alerter, mais un diagnostic médical reste nécessaire.
Quand consulter ? Diagnostic médical et examens
-
Un toucher vaginal permet d’évaluer la tonicité des tissus.
-
Un bilan uro-gynécologique sera utile en cas de troubles urinaires associés.
-
Une échographie pelvienne permet d’identifier les structures concernées.
Quels sont les traitements pour soulager la fatigue liée au prolapsus ?
Le traitement dépend de la sévérité du prolapsus et des symptômes associés. Plusieurs options existent pour améliorer le confort et limiter l’impact sur l’énergie quotidienne.
Traitements médicaux et rééducation périnéale
Kinésithérapie et exercices du plancher pelvien
La rééducation périnéale, réalisée avec un kinésithérapeute ou une sage-femme, permet de renforcer l’ensemble des muscles du plancher pelvien et d’améliorer le soutien des organes.
Port d’un pessaire vaginal
Cet anneau en silicone placé dans le vagin aide à maintenir les organes en place et soulage la sensation de pesanteur. Il est une alternative non chirurgicale efficace, notamment chez les femmes qui ne souhaitent pas ou ne peuvent pas être opérées.
Traitement chirurgical : quand opérer ?
Lorsque le prolapsus devient invalidant et impacte votre quotidien, la chirurgie peut est envisagée. Elle consiste à repositionner et fixer les organes en utilisant parfois des bandelettes de soutien. L’intervention se fait par voie vaginale ou par laparotomie (ouverture de la paroi de l’abdomen), avec des résultats généralement durables.
Adapter son mode de vie pour limiter la fatigue
Alimentation et hydratation
Adoptez une alimentation riche en fibres et hydratez-vous suffisamment pour prévenir la constipation, un facteur aggravant du prolapsus.
Repos et gestion du stress
Adoptez de bonnes habitudes de sommeil et apprenez à maîtriser votre stress pour optimiser votre récupération musculaire et limiter la fatigue.
Activité physique adaptée
Privilégiez des exercices à faible impact (comme la natation, le yoga ou la marche modérée) permet de maintenir un bon tonus musculaire sans aggraver le prolapsus.
Le prolapsus peut altérer la qualité de vie et provoquer une fatigue persistante. Heureusement, des solutions existent : rééducation périnéale, adaptation du mode de vie ou prise en charge avec un médecin spécialiste. Si les symptômes perdurent, n’hésitez pas à consulter un professionnel de santé ou à demander un deuxième avis médical pour un bilan personnalisé et un traitement adapté.
Sources :
Publication le 25/09/2025 par Lénaig Le Guen
Relu par Gaëtan Pannetier
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