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échographie qu'est ce que c'est
Traitements et examens

Tout savoir sur l'échographie

Qu’est-ce qu’une échographie ?

 

L’échographie tire son nom du grec êchô, qui signifie «son» et graphie, ou graphein en grec, qui veut dire «écrire». L’échographie est une technique d’imagerie médicale qui utilise des ultrasons pour visualiser les organes internes du corps. Contrairement aux rayons X, cette méthode est non invasive et sans danger, y compris pour les femmes enceintes. Plus simplement, une sonde d’échographie envoie des ultrasons (ondes sonores à haute fréquence) dans le corps, un peu comme un sonar. Ces ondes rebondissent sur les organes et les tissus, et les «échos» produits sont captés. Un ordinateur, via un système de visualisation, transforme ces signaux en images en temps réel.

 

À quoi sert une échographie ?

 

L’échographie est utilisée pour visualiser et détecter d’éventuelles anomalies des organes de l’abdomen, du petit bassin, du cou et du système vasculaire. Cela permet donc de poser des diagnostics , d’assurer la surveillance de certaines pathologies (évolution de cancers, endométriose , etc.) ou de guider le médecin dans le cadre de certaines opérations chirurgicales

 

Que voit-on sur une échographie ?

 

L’échographie permet d’obtenir une image précise de la morphologie des organes examinés. Cela inclut leur forme, leur taille, leur structure interne, ainsi que leur emplacement par rapport aux autres tissus. Elle met également en évidence des éléments mobiles (flux sanguins, contractions, mouvements fœtaux).
Elle aide à détecter des anomalies structurelles, la présence de liquides anormaux (épanchement, kyste), de masses ou de nodules. Grâce à l’imagerie en temps réel, le praticien peut aussi observer comment un organe se comporte pendant un mouvement ou une pression légère.

Selon la zone étudiée, elle permet :

  • d’évaluer le développement d’un organe,
  • de surveiller des lésions,
  • de repérer une inflammation ou une obstruction,
  • de visualiser le flux sanguin avec le mode Doppler.

Le médecin peut enregistrer certaines images pendant l’examen pour faciliter l’analyse. Cela permet de prendre des mesures précises et, au besoin, d’étudier les images a posteriori ou de les transmettre à un autre professionnel de santé pour avis. L’échographie permet aussi d’explorer certains tissus plus profonds comme les ganglions lymphatiques, en cas de suspicion d’inflammation, de pathologie infectieuse ou de cancer.

 

Quelle échographie pour quels organes ou pathologies ?

 

Échographie abdominale et pelvienne

L’échographie abdomino-pelvienne (ou échographie prostatique lorsqu’elle concerne uniquement la prostate) permet d’examiner les organes de l’abdomen et du bassin : utérus, ovaires, prostate, vésicules séminales, foie, vésicule biliaire, reins et vessie.

Elle est couramment utilisée pour diagnostiquer :

  • des kystes ovariens, de l’endométriose, ou une grossesse extra-utérine,
  • des calculs rénaux ou des infections urinaires (comme la pyélonéphrite),
  • une cholécystite, en cas d’infection de la vésicule biliaire.

 

L’écho-doppler : une échographie spécialisée 

L’échographie peut également être couplée à un mode Doppler, une technique qui permet d’étudier la circulation sanguine et d’évaluer précisément le débit de sang. En analysant la vitesse et la direction du flux, ce mode d’examen permet de visualiser les vaisseaux sanguins et de détecter d’éventuels troubles vasculaires, comme une thrombose (un caillot), une sténose (rétrécissement de l’artère) ou un reflux veineux.
L’écho-doppler cardiaque, par exemple, offre une vision en mouvement du cœur, de ses valves et des grandes artères, et permet de diagnostiquer une insuffisance cardiaque, une malformation, ou une hypertension artérielle.

 

L’échographie rénale et vésicale

 L’échographie des reins et de la vessie est prescrite en cas de douleurs abdominales, de troubles urinaires (présence de sang, douleur) ou de suspicion de calculs. Elle permet de détecter des kystes, de repérer une obstruction des voies urinaires ou encore une infection urinaire haute (pyélonéphrite).

 

Échographie mammaire

L’échographie mammaire est souvent utilisée en complément d’une mammographie, notamment chez les femmes jeunes ou ayant des seins denses pour :

  • différencier une masse solide d’un kyste rempli de liquide,
  • examiner une zone douloureuse ou suspecte,
  • guider une ponction mammaire si nécessaire.

 

Peut-on détecter un cancer avec une échographie ?

L’échographie ne permet pas de diagnostiquer un cancer avec certitude, mais elle joue un rôle clé dans le dépistage initial et l’orientation du diagnostic. Elle est utilisée pour détecter la présence d’une masse suspecte, en faisant notamment la distinction entre un kyste rempli de liquide (souvent bénin) et une tumeur solide, qui peut nécessiter des examens complémentaires.

Selon la zone explorée, elle peut également localiser l’anomalie, évaluer sa taille, sa forme, ses contours, et guider une ponction ou une biopsie, si nécessaire.
Par exemple, dans le cas du cancer de la thyroïde, souvent silencieux à ses débuts, l’échographie permet de repérer des nodules, d’en analyser la structure, et de surveiller leur évolution. Elle est aussi utile pour évaluer certaines adénopathies (ganglions) et guider une cytoponction (prélèvement de cellules).
En résumé, l’échographie est utile pour détecter une anomalie suspecte, mais ne remplace pas une biopsie ou un scanner dans le diagnostic formel d’un cancer. Elle intervient surtout comme premier niveau d’exploration.

 

Datation, suivi : quelles sont les différentes échographies pendant la grossesse ?

 

L’échographie obstétricale permet de suivre le développement du fœtus pendant la grossesse à des moments clés :

  • Première échographie (vers 6-8 semaines), dite de datation, précise la date de début de votre grossesse en mesurant l’embryon.
  • Échographie du premier trimestre : réalisée entre 11 et 13 semaines.
  • Échographie morphologique du 2e trimestre : faite vers 22 semaines.
  • Échographie de croissance au 3e trimestre réalisée vers 32-34 semaines.

Ces échographies permettent de suivre le développement du fœtus, de détecter d’éventuelles anomalies, et de prévoir au besoin, un accouchement adapté. Les sages-femmes possédant un DIU d’échographie peuvent également réaliser ces examens.

 

Comment se déroule un examen d’échographie ?

 

Prendre rendez-vous dans un centre d’imagerie médicale autour de chez vous

Une échographie peut être réalisée dans un cabinet d’échographie, un centre de radiologie, à l’hôpital ou, dans certains cas, directement chez votre médecin traitant. L’important est que la salle soit adaptée, notamment assombrie, pour permettre une lecture optimale des images. Il est aujourd’hui possible de prendre facilement rendez-vous en ligne, via des plateformes comme Doctolib, pour trouver un créneau disponible près de chez vous.

 

Quelle est la durée de l’examen ?

L’échographie est un examen rapide, qui dure généralement entre 15 et 30 minutes. Elle est ambulatoire : vous pouvez rentrer chez vous juste après, sans hospitalisation.

 

Qui réalise l’échographie ?

L’examen est réalisé par un radiologue, ou un médecin spécialiste (gynécologue, cardiologue, etc.), selon la zone à explorer. Dans certaines situations, d’autres professionnels de santé formés, comme les sages-femmes, peuvent également pratiquer l’échographie.

 

Faut-il une préparation particulière ?

La préparation dépend du type d’échographie. Selon la zone examinée, il peut être demandé de :

  • venir à jeun (sans manger ni boire pendant 4 à 6 heures),
  • boire beaucoup d’eau sans uriner (vessie pleine recommandée pour l’échographie pelvienne),
  • prendre un laxatif ou effectuer un lavement (pour les échographies endorectales),
  • éviter les boissons gazeuses ou certains aliments qui provoquent des gaz.

Un bilan médical rapide est souvent réalisé juste avant l’examen, incluant vos antécédents, traitements en cours, et d’éventuelles pathologies connues.

 

Comment se déroule l’examen en pratique ?

Vous êtes généralement allongé ou assis sur une table d’examen. Le professionnel applique un gel conducteur sur votre peau (ou sur la sonde si elle est insérée), afin de faciliter la transmission des ultrasons. Il vous sera parfois demandé de bloquer votre respiration quelques instants, pour obtenir des images plus nettes.

La sonde d’échographie est ensuite déplacée sur la zone à explorer. Les images s’affichent en temps réel sur l’écran. Le médecin peut également procéder à l’enregistrement des données (images fixes ou vidéo), pour permettre une analyse plus approfondie ou un partage avec un autre spécialiste.

 

Quelles sont les différentes techniques utilisées ?

Deux grandes méthodes peuvent être utilisées selon les besoins :

  • L’échographie transcutanée : elle est réalisée en posant la sonde sur la peau (par exemple sur le ventre, l’épaule ou le thorax).
  • L’échographie endocavitaire (transvaginale ou transrectale) : quand les organes sont difficiles à visualiser de l’extérieur, la sonde est insérée dans le vagin ou le rectum pour s’approcher au plus près des structures internes, comme l’utérus, les ovaires ou la prostate.

Cette technique offre une meilleure qualité d’image et est souvent indispensable pour certaines explorations pelviennes ou prostatiques.

 

Que se passe-t-il après l’échographie ?

À la fin de l’examen, le professionnel peut vous communiquer les premiers résultats. Un compte-rendu détaillé est ensuite rédigé et transmis à votre médecin prescripteur. 

 

L’échographie, est-ce douloureux ?

 

Les ultrasons ne sont pas des rayons X. L’examen ne présente ni douleurs, ni danger, ni complications pour le patient.
Toutefois, la pression de la sonde peut être désagréable si la zone est fragilisée ou souffrante.

 

Quels documents apporter pour une échographie ?

 

Si vous êtes amenés à passer une échographie, n’hésitez pas à demander au secrétariat de votre médecin les éléments qu’il faudra fournir le jour J.
Pensez notamment à apporter votre ordonnance, votre carte vitale, votre carte mutuelle, et tout autre élément important de votre dossier médical (courriers du médecin, résultats d’examens, compte-rendu, anciennes radiologies, échographies, etc.).

Vous avez reçu les résultats de votre échographie et en avez discuté avec votre médecin, mais certaines questions restent en suspens ? Si vous avez besoin de confirmer un diagnostic ou d’éclaircir la suite à donner, n’hésitez pas à solliciter un deuxième avis auprès d’un spécialiste. Cela peut vous aider à prendre une décision en toute confiance.

 

Sources :

Publication le 08/03/2021 par Mathilde Lamolinerie

Mise à jour le 04/06/2025 par Lénaig Le Guen

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