Puberté précoce

La puberté précoce est définie comme l’apparition des seins avant 8 ans chez la fille et par l’augmentation du volume testiculaire avant 9 ans chez le garçon. Dans les deux sexes, le développement pubertaire s’accompagne d’une accélération de la vitesse de croissance supérieure au moins à 6 cm par an  et d’une avance de maturation de l’âge osseux.  

Pourquoi demander un deuxième avis pour la puberté précoce ?

La puberté précoce est une condition clinique qui peut être le signe révélateur de nombreuses maladies touchant différents organes (glande surrénale, ovaire, testicule ou cerveau). La diversité des spécialités pouvant être impliquées rend la prise en charge complexe. Un médecin coordinateur est généralement nécessaire pour centraliser les différents examens réalisés. 

Quelles sont les questions les plus fréquemment posées ?

• Comment savoir si mon enfant souffre de puberté précoce ?
• Quels sont les spécialistes vers qui m’orienter si je pense que mes enfants ont des signes de puberté précoce ?
• Quels sont les examens complémentaires à réaliser ? 
• Est ce que la puberté précoce est grave ?
• Est ce que la puberté précoce se guérit ?

Mais aussi toutes les autres questions spécifiques que vous vous posez.

Les spécialistes à consulter pour la puberté précoce sont : 

• endocrinologue 
• neurologue 
• gynécologue

Les examens à transmettre sont : 

• une prise de sang avec l’ensemble des dosages hormonaux
• une radiographie du poignet avec âge osseux
• une échographie pelvienne et surrénalienne 
• une imagerie cérébrale si réalisée

Des symptômes communs à toutes les causes se retrouvent à l’apparition de la puberté précoce : 

• chez la fille : bourgeons mammaires sensibles, augmentation du volume des seins, uni ou bilatérale, pertes blanches vaginales et parfois saignements vaginaux,
• chez le garçon : augmentation du volume testiculaire uni ou bilatéral, augmentation de la taille de la verge.
• dans les 2 sexes : troubles de l’humeur, changement de comportement, augmentation de l’appétit avec une possible prise de poids. Puis si la puberté évolue, la pilosité pubienne puis axillaire apparaît, la vitesse de croissance s’accélère. Le développement pubertaire se complète parfois rapidement.

D’autres signes, plus liés à la cause de la puberté précoce peuvent être présents : 

• des maux de têtes, nausées et vomissements 
• des douleurs pelviennes chez la fille
• un développement mammaire chez le garçon 
• une présence de taches cutanées, de couleur café au lait, 
• des antécédents de méningite, d'épilepsie, de maladie neurologique autre.

Le diagnostic de la puberté précoce est fortement suspecté devant l’apparition des signes cliniques précédemment cités, avant la réalisation d’examens complémentaires. Mais pour confirmer ce diagnostic, il est nécessaire de pratiquer des explorations complémentaires : radiographie de la main pour une détermination de l’âge osseux, échographie pelvienne chez la fille, dosages hormonaux.

Une imagerie cérébrale peut être nécessaire.

A l’issu de ces premiers examens d’orientation, deux types de causes sont à explorer : 

• les causes “centrales” ou hypothalamohypophysaires, parfois d’origine tumorale 
• les causes “périphériques”, d’origine testiculaire, ovarienne, surrénalienne ou une prise d’hormone extérieure à l’organisme.

Si aucune cause n’est trouvée après une investigation poussée, la puberté précoce est dite idiopathique.

Le traitement de la puberté précoce dépend avant tout de sa cause. 

Dans les rares cas de tumeur, une prise en charge de la tumeur, bénigne ou maligne  est indispensable. 

En cas de puberté dite idiopathique, souvent familiale, un traitement médical visant à freiner la production des hormones de la puberté pourra être proposé, selon l’âge et la taille de l’enfant.