Les urgences orthopédiques au fil des saisons

Tout au long de l’année, les services d’urgences orthopédiques reçoivent des patients présentant des atteintes de l’appareil locomoteur : fractures, entorses, luxations… Mais il existe une saisonnalité des urgences orthopédiques. On ne consulte pas pour les mêmes motifs en hiver qu’en été ! Le point sur le travail du chirurgien orthopédique au fil des saisons.

Quelles sont les urgences orthopédiques ?

Les urgences orthopédiques concernent la plupart du temps des traumatismes (accidents, chutes…). Les atteintes les plus fréquentes sont les fractures, les luxations, les entorses, les rupture de ligament... Les patients consultent parce que la gêne et/ou la douleur ont un impact fonctionnel, ou encore en cas de plaie ouverte.

Ne relèvent pas de l’urgence les interventions chirurgicales concernant des pathologies liées à l’usure (arthrose, hernie discale…), à une malformation type scoliose. Ces interventions ont lieu au cours de chirurgies programmées.  

Les urgences orthopédiques de l’été

Les services d’urgence voient affluer en été les vacanciers amateurs d'activités sportives, à la mer (surf, voile, kitesurf, canoë, ski nautique, rafting…) comme à la montagne (VTT, randonnée, escalade, parapente…). La pratique de ces sports peut être à l’origine de traumatismes, voire de polytraumatismes, pour les enfants comme pour les adultes. Les atteintes portent sur le crâne, le rachis, les membres inférieurs et supérieurs. A l’issue de leur admission aux urgences, selon les cas, certains patients sont immédiatement pris en charge en chirurgie orthopédique ; d’autres sont redirigés vers des spécialistes après avoir été soignés (en immobilisant le membre, par exemple, à l’aide d’une attelle) et seront pris en charge sur le long terme – c’est notamment le cas pour les tendinopathies, les lésions musculaires, les élongations.

Sur les routes de France, les mois de juin et de juillet sont aussi les plus accidentogènes de l’année : c’est au cours de ces deux mois que l’on enregistre le plus de blessés et de morts. Les raisons sont  plurielles : un trafic plus dense, la forte fréquentation des routes hors-agglomération qui génèrent plus d’accidents… En zone urbaine, les accidents impliquant des vélos et des trottinettes électriques sont en forte hausse sur ces deux mois.

Les urgences en traumatologie de l’automne et de l’hiver

L’arrivée du froid apporte son lot de chutes liées aux sports d’hiver (ski, snowboard, randonnée alpine…), génératrices d’entorses, fractures, ruptures ligamentaires… Mais cette période est aussi connue, aux urgences orthopédiques, pour les accidents liés aux fêtes de fin d’année. Ainsi, les plaies à la main occasionnées par l’ouverture d’huîtres sont un motif fréquent d’admission aux urgences en décembre. Par ailleurs, la consommation d’alcool et/ou de drogues lors des différentes fêtes (Halloween, Noël, nouvel an…) est à l’origine d’une hausse des accidents, en particulier sur les routes.

Sur la voie publique, les piétons sont aussi plus vulnérables lors de ces mois, car la nuit tombant plus tôt, ils sont moins visibles. Ils sont ainsi plus nombreux à consulter aux urgences orthopédiques en hiver.

Les urgences orthopédiques du printemps

Au retour du printemps, le bricolage et le jardinage sont à l'origine de nombreuses urgences orthopédiques, avec des accidents liés à l'utilisation d'outils (perceuse, scie, marteau, cutter…) de machines (tondeuse, taille-haie…), ainsi que des chutes (échelle, toit...). Il convient de prendre toutes les précautions nécessaires pour les éviter : enlever ses bijoux, se protéger avec des gants et des chaussures renforcées, sécuriser les espaces de travail en rangeant les outils à leur place et en ne laissant rien traîner au sol.

Sources :

• Ministère de l’intérieur, La sécurité routière en chiffres https://www.securite-routiere.gouv.fr/la-securite-routiere-en-chiffres-lobservatoire-national-interministeriel