Comment diagnostiquer une endométriose ?

Trop souvent, souffrir pendant ses règles est perçu tantôt comme une normalité, tantôt comme une fatalité. Chez 10 à 20 % des femmes, ces douleurs cachent pourtant une maladie : l’endométriose.

Dans cet article, découvrez les symptômes de l'endométriose et l’examen clé pour poser un diagnostic.

Qu’est-ce que l’endométriose ?

L’endométriose est une maladie chronique qui touche l’endomètre : la muqueuse qui tapisse l’intérieur de l’utérus et qui s’évacue chaque fois qu’une femme a ses règles.

Parfois, ce tissu comparable à l'endomètre se trouve à des endroits anormaux : sur les ovaires, les trompes, et même dans l’abdomen ou le diaphragme (le muscle en forme de parachute en dessous des poumons) : c’est l’endométriose.

La maladie peut toucher toutes les femmes depuis la puberté jusqu’à la ménopause. Sa cause reste inconnue, mais il existe un facteur génétique.

Quels sont les symptômes de l’endométriose ?

L’endométriose provoque une diversité de symptômes, notamment en fonction de sa localisation :

• Des douleurs durant les règles. Elles résistent aux anti-douleurs habituels, à tel point que la vie sociale, scolaire ou professionnelle peut en être affectée ;
• Des douleurs durant les rapports sexuels. Elles peuvent toucher le ventre, du nombril jusqu’au bas ventre, mais aussi les lombaires et même les jambes ;
• Des envies fréquentes d’uriner ou des douleurs lors de la miction et de la défécation ;
• Une diarrhée ou une constipation ;
• Une fatigue chronique.

L’endométriose entraîne également des troubles de la fertilité (dysfertilité) dans 30 à 40 % des cas, mais heureusement, 70 % des femmes parviennent à avoir un enfant grâce à la Procréation Médicalement Assistée (PMA) ou à la chirurgie.

Quel examen permet de poser un diagnostic d’endométriose ?

Il existe un examen simple pour poser un diagnostic définitif de l’endométriose : l’échographie pelvienne endo vaginale (ou par voie transvaginale). Malheureusement, beaucoup de femmes sont en errance diagnostique alors que plus la maladie est diagnostiquée précocement, mieux elle est traitée et moins il y a de risque d’infertilité.

Mais attention, il est indispensable de faire appel à un radiologue expert de l’endométriose, qui a l’expérience de ce type d’échographie. Un médecin peu aguérri à l’imagerie chez la femme pourrait passer à côté du diagnostic. Pensez à consulter votre médecin traitant ou votre gynécologue, afin qu’il vous oriente vers un centre spécialisé dans le cadre du parcours de soins coordonné.

Si l’échographie ne peut pas être réalisée, l’IRM est une autre option. Le coloscanner, l’uroscanner et l'échoendoscopie rectale peuvent être réalisés si on suspecte une atteinte au niveau des voies digestives (colon, rectum, voies urinaires, abdomen…).

L’examen d’imagerie doit toujours être précédé d’un interrogatoire précis et d’un examen clinique avec toucher vaginal. Par ailleurs, il n’y a pas d’examen permettant de dépister une endométriose avant que les premiers symptômes n’apparaissent. 

Vous vivez avec des douleurs et vous suspectez une endométriose ? Il peut être intéressant de demander un deuxième avis afin d’être accompagnée par un expert de la maladie capable de poser le bon diagnostic. La plateforme deuxiemeavis.fr permet d’être mis en lien avec un médecin spécialiste et d’obtenir un second avis sur dossier médical.

SOURCES :

• Haute Autorité de Santé, https://www.has-sante.fr/jcms/c_2819733/fr/prise-en-charge-de-l-endometriose
• Réseau Ville Hôpital Endométriose (RESENDO), https://www.resendo.fr/
• Association française d’actions contre l’endométriose agréée par le ministère de la santé, https://www.endomind.org/
• Association française de lutte contre l’endométriose, https://www.endofrance.org/