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Différence entre ovaire polykystique et micropolykystique
SOPK

Différence entre ovaire polykystique, micropolykystique et SOPK

Les ovaires polykystiques (OPK), micropolykystiques (OMPK) et le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) sont des termes parfois employés à tort. Alors que les ovaires poly- ou micropolykystiques peuvent être une simple variation anatomique, le SOPK est un trouble hormonal complexe aux implications plus larges sur la santé. Découvrons ensemble les nuances qui se cachent derrière ces acronymes et leur impact sur la vie des femmes.

 

Ovaires polykystiques vs micropolykystiques : Quelle différence ?

 

Qu’appelle-t-on des ovaires micropolykystiques ?

Il n’y a pas de différence significative entre les termes « ovaires polykystiques » (OPK) et « ovaires micropolykystiques » (OMPK). Ces termes sont souvent utilisés de façon interchangeable pour décrire la même chose. Pour bien comprendre, les ovaires contiennent des follicules, où les ovules maturent. On parle d’ovaires polykystiques (ou micropolykystiques) lorsqu’un grand nombre de follicules se développent de manière anormale. Dans ce cas, les ovaires sont également plus gros et ont une apparence légèrement modifiée.

Les plus petits kystes ne provoquent généralement pas de symptômes et sont souvent découverts par hasard au cours d’une visite de contrôle chez le gynécologue. Plus grands, ils peuvent appuyer sur l’intestin ou la vessie et entraîner des troubles digestifs, une gêne lors de la miction ou des douleurs dans le bas-ventre.

L’échographie est l’examen de choix pour poser le diagnostic de kystes ovarien. Cela permet en général de les distinguer d’un cancer. En cas de résultats équivoques, une tomodensitométrie (TDM ou scanner) ou une IRM est effectuée. Les kystes de l’ovaire découverts par hasard étant indolores et asymptomatiques, ils ne nécessitent pas de traitement. Il suffit de les surveiller régulièrement lors des visites de contrôle. 

 

Quelle est la différence entre OPK et SOPK ?

La présence d’ovaires micropolykystiques ne signifie pas nécessairement un diagnostic de SOPK. C’est le résultat d’ovules immatures qui se transforment en kystes qui, au fil du temps, s’accumulent et peuvent conduire à un trouble du cycle menstruel. 

La définition des OPK, déterminée lors du consensus de Rotterdam en 2003, est la suivante : il faut au moins 12 follicules de 2 à 9 mm de diamètre par ovaire et/ou un volume ovarien augmenté (> 10 cm3). L’apparence des OPK devient un indicateur de diagnostic du SOPK.

L’OPK, ou ovaires polykystiques, fait référence à la physionomie des ovaires présentant de multiples kystes. En revanche, le SOPK est un syndrome plus complexe qui inclut non seulement l’aspect échographique des ovaires, mais aussi des symptômes cliniques et des déséquilibres hormonaux. En d’autres termes, une femme peut avoir des ovaires polykystiques à l’imagerie sans pour autant souffrir du SOPK.

 

Symptômes et diagnostic du SOPK

 

Comment savoir si on a le SOPK ?

Les symptômes du SOPK peuvent varier d’une femme à l’autre, mais certains sont plus fréquents que d’autres comme : des règles irrégulières, voire absentes, de l’acné, une prise de poids, des signes de masculinisation avec une pilosité excessive (hirsutisme), une fatigue chronique, une chute des cheveux, etc.

 

Comment diagnostiquer le SOPK ?

Le SOPK repose sur l'existence d’au moins deux des trois critères suivants : des cycles menstruels irréguliers indiquant une dysovulation (ovulation rare), des signes cliniques ou biologiques d’hyperandrogénie (sécrétion en excès d’hormones masculines) et la présence d’ovaires polykystiques. Le diagnostic est généralement établi par un médecin spécialiste, comme un gynécologue ou un endocrinologue, après un examen clinique complet, des analyses de sang et une échographie pelvienne.

 

Fertilité et SOPK

 

Grossesse et ovaires polykystiques : est-ce possible ?

Quand les ovaires sont polykystiques, le cycle hormonal et le processus d’ovulation sont perturbés. Les ovules forment alors de très petits kystes dans les ovaires, les menstruations peuvent se raréfier et, de fait, rendre plus difficile les grossesses.

Le SOPK est la première cause d’infertilité féminine en raison de l’anovulation (absence d’ovulation) qu’il provoque. Le chemin vers la conception peut être plus difficile et nécessiter une prise en charge médicale. Cependant, il est tout à fait possible pour de nombreuses femmes atteintes de SOPK de tomber enceinte. Aussi, si le SOPK s’accompagne d’un surpoids, le risque de complications pendant la grossesse est accru, avec notamment : un diabète gestationnel, un accouchement prématuré et une prééclampsie (hypertension artérielle).

 

Combien de temps faut-il pour tomber enceinte avec un sopk ?

Le délai pour concevoir avec des ovaires polykystiques peut varier considérablement d’une femme à l’autre. Certaines parviennent à tomber enceinte naturellement, tandis que d’autres peuvent avoir besoin de prendre un traitement de l’infertilité.

 

SOPK : comment tomber enceinte ?

Pour les femmes atteintes de SOPK qui souhaitent concevoir, plusieurs options de traitement existent. Les changements de mode de vie, la perte de poids et l’exercice régulier peuvent parfois suffire à rétablir une ovulation. Dans d’autres cas, des médicaments inducteurs de l’ovulation peuvent être prescrits. Dans certains cas, les techniques de procréation médicalement assistée peuvent être envisagées.

 

Causes et traitements

 

Ovaire micropolykystique cause

Les causes exactes des ovaires micropolykystiques et du SOPK ne sont pas encore totalement mises à jour. Cependant, on pense qu’il existe une combinaison de facteurs génétiques, épigénétiques et environnementaux. La résistance à l’insuline et un déséquilibre hormonal semblent jouer un rôle important dans le développement de cette condition.

 

Comment traiter le micropolykystique ?

Le traitement des ovaires micropolykystiques et du SOPK dépend des symptômes spécifiques et des objectifs de la patiente. Pour celles qui ne cherchent pas à concevoir, il est possible de recourir à des contraceptifs oraux pour réguler les cycles menstruels et réduire les signes liés à l’excès d’hormones masculines. Des anti-androgènes peuvent être prescrits pour traiter l’hirsutisme et l’acné. La metformine, utilisée dans le traitement du diabète, peut également être proposée pour améliorer la sensibilité à l’insuline.

Bien que les termes « ovaires polykystiques » ou « micropolykystiques » et syndrome des ovaires polykystiques semblent similaires, ils désignent des réalités différentes.

Si vous avez des doutes sur votre diagnostic, n’hésitez pas à demander un avis complémentaire. Un médecin spécialiste pourra vous aider à mieux comprendre votre situation. Cette démarche peut être particulièrement utile pour établir un plan de traitement adapté et prendre des décisions éclairées concernant votre santé reproductive et votre bien-être général.

 

Sources :

Publication le 14/01/2025 par Lénaig Le Guen

Relu par Ombeline de Dieuleveult

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