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Infertilité

L’infertilité après une première grossesse, c’est possible ?

Lorsqu’on parle d’infertilité, on pense souvent au schéma classique d’un couple essayant sans succès d'avoir un premier enfant. Pourtant, pour près de 20 % des couples fréquentant les centres d’aide médicale à la procréation (AMP), l'infertilité fait irruption alors qu'ils ont déjà donné la vie. Zoom sur l'infertilité secondaire.

 

Quels sont les différents types d'infertilité féminine et masculine ? 

 

Infertilité primaire : définition

On considère qu’un couple est confronté à une infertilité primaire lorsqu’il ne parvient pas à obtenir une grossesse après 12 mois de rapports sexuels non protégés. Les grossesses surviennent majoritairement après six mois d’essai. En France, 15 à 25 % des couples sont concernés par une infertilité primaire. 

 

Infertilité idiopathique : définition 

L’infertilité est appelée idiopathique ou inexpliquée lorsque les examens de première intention reviennent normaux et ne parviennent pas à apporter d’explications à l’absence de grossesse après 12 mois de rapports sexuels non protégés. 20 à 30 % des couples sont concernés par une infertilité inexpliquée. Un grand nombre d’infertilités idiopathiques trouvent néanmoins une explication après des examens plus poussés ou des traitements.

 

Infertilité secondaire : définition 

Quand on a déjà eu un premier enfant ou une fratrie, on pense être à l'abri des problèmes d'infertilité. Et pourtant, 20 % des infertilités touchent des couples ou des femmes célibataires ayant déjà eu un ou plusieurs enfants. Comme l’infertilité primaire, l'infertilité secondaire est constatée lorsque le couple n’arrive pas à obtenir une grossesse après 12 mois de rapports sexuels réguliers non protégés.

 

Pourquoi je n'arrive pas à avoir un deuxième bébé ?

 

L’origine de l’infertilité secondaire au sein du couple est à 30 % féminine, à 30 % masculine, à 30 % mixte et à 10 % inconnue - soit les mêmes chiffres que pour l’infertilité primaire. Les causes de cette infertilité sont plus ou moins les mêmes qu’en cas d’infertilité primaire.

 

Les principales causes de l’infertilité secondaire chez la femme 

Aujourd’hui, on sait que la fertilité d'un couple est en grande partie dépendante de son âge. La période de la vie pendant laquelle les femmes sont les plus fertiles se situe entre 25 et 34 ans. A partir de 35 ans, la fertilité féminine commence à diminuer assez rapidement. Selon les chiffres de l'Assurance maladie, le risque de ne pas parvenir à concevoir un enfant augmente de façon importante avec l'âge : il est de 4 % à 20 ans, de 14 % à 35 ans, de 35 % à 40 ans et de 80 % après 45 ans.

La plupart du temps, les cas d’infertilité secondaire touchent des femmes entre 35 et 40 ans qui sont justement concernées par cette diminution de la fertilité. En effet, les femmes retardent de plus en plus le moment où elles souhaitent avoir des enfants : dans les années 1970, les femmes avaient leur premier enfant avant leurs 25 ans tandis qu’aujourd’hui, l'âge de la première naissance survient plus souvent vers la trentaine. Cette baisse de la fertilité s’accompagne souvent d’une diminution de la qualité des ovocytes et d’une augmentation des risques de fausses-couches.

Pour l’infertilité féminine, les causes les plus fréquentes sont les suivantes :
- l’anomalie du profil hormonal ;
- l’anovulation (absence d’ovulation) ou dysovulation ;
- une anomalie au niveau du col de l’utérus ou une insuffisance de glaire cervicale ;
- un obstacle utérin ;
- un obstacle tubaire ;
- l’endométriose

 

Les principales causes de l'infertilité secondaire chez l'homme

Quant aux hommes, on constate également une baisse de la qualité du sperme à partir de 40 ans. Avec l'âge, les hommes connaissent plus de difficultés à concevoir, voient les risques génétiques augmenter tout comme ceux d'apparition de fausses-couches. Selon l'Assurance maladie, "toute année en plus augmente le risque de non-grossesse de 11 % et d’absence de naissance vivante de 12 %".

Pour l’infertilité masculine, les causes les plus fréquentes sont les suivantes :

- l’anéjaculation (impossibilité d’éjaculer) ou éjaculation rétrograde (évacuation du sperme vers la vessie) ;
- les troubles de l’érection ;
- les anomalies au niveau du sperme et des spermatozoïdes (Oligo-asthéno-térato-spermie, azoospermie…) ;
- l’infection génitale

 

Les traitements de l’infertilité secondaire

 

En cas d'infertilité secondaire, les traitements sont les mêmes que dans les cas d'infertilité primaire.

Le gynécologue ou l'andrologue spécialiste propose un traitement adapté à chaque patient, en fonction des résultats du bilan d'infertilité composé d'examens cliniques, biologiques, d'imageries et des facteurs personnels (âge du couple, nombre de grossesses antérieures, durée et type d'infertilité). 

Les spécialistes recommandent en premier lieu à leurs patients d'adapter leur style de vie pour qu'il soit propice au démarrage d'une grossesse : arrêt du tabac, pratique d'une activité sportive, régularité des rapports sexuels, adoption d'une alimentation saine. Le surpoids et l'obésité des femmes et des hommes sont en effet des facteurs aggravant l'infertilité.

S’il s’agit d’une infertilité secondaire chez la femme, il existe des traitements hormonaux adaptés en fonction de la cause spécifique d’infertilité. Une échographie peut être réalisée pour déterminer la période d'ovulation et optimiser les chances de conception par cycle. En cas d’obstruction des trompes de Fallope, il peut être nécessaire de se faire opérer.

S’il s’agit d’une infertilité secondaire chez l’homme, des médicaments ou une thérapie comportementale peuvent soigner les troubles de l’éjaculation. Des hormones peuvent stimuler la production de spermatozoïdes. Parfois, une intervention chirurgicale peut corriger une varicocèle (dilatation des veines du cordon spermatique).

Enfin, si l’infertilité est mixte, inexpliquée ou si les traitements individuels ne fonctionnent pas, les techniques de procréation médicalement assistée, comme l'insémination artificielle ou la fécondation in vitro (FIV), restent ouverts au couple ou à la femme seule cherchant à avoir un enfant. 

 

Si les causes et traitements de l’infertilité secondaire sont proches de ceux d’une infertilité primaire, choisir le traitement adapté rapidement est d’autant plus important que l’infertilité croît avec l’âge. Pour cette raison, demander un deuxième avis à un médecin spécialiste est un atout fondamental pour un couple désirant concevoir à nouveau un enfant.

 

Sources : 

Publication le 09/12/2024 par Mathilde Franc

Mise à jour le 09/12/2024 par Marion Berthon

Relu par Ombeline de Dieuleveult

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