Angiome enfant

Le terme angiome est un terme peu précis qui regroupe en réalité plusieurs pathologies possibles : les malformations vasculaires superficielles et les hémangiomes infantiles.

Il est important de noter que les angiomes peuvent toucher tous les organes mais sont plus souvent des angiomes cutanés ou sous-cutanés (donc visibles).

Les hémangiomes du nourrisson ou hémangiomes infantiles sont à bien différencier des autres types d’angiomes. Les hémangiomes sont des tumeurs bénignes donc elles ne sont pas graves et vont régresser spontanément dans la majorité des cas à partir de 1 an et jusqu’à l’âge de 7-8 ans. Il est surtout important de les surveiller pour s’assurer de l’absence de complications qui pourraient survenir, notamment en cas d’atteinte palpébrale (paupière) avec un risque de baisse de l’acuité visuelle ou des lèvres pouvant gêner l’alimentation...

Le suivi et les manifestations de ces hémangiomes sont très dépendants de la localisation de l’hémangiome, bien que ce ne soit pas une pathologie grave, il faut par exemple éviter les surinfections, les ulcérations, les traumatismes. Les hémangiomes situés autour des orifices justifient une surveillance plus rapprochée et souvent un traitement.

Les autres angiomes possibles sont des malformations vasculaires qui peuvent donc être artérielles, veineuses, ou lymphatiques. On les retrouve chez l’enfant comme chez l’adulte :

• Les angiomes plans (ou malformations capillaires) concernent les capillaires qui sont les plus petits vaisseaux du corps. Ils ne sont pas dangereux et ont un retentissement esthétique principalement.
• Les angiomes veineux (ou malformations veineuses), d’évolution lente, peuvent s’aggraver au cours de la vie et se compliquer de thromboses.
• Les lymphangiomes touchent les vaisseaux lymphatiques ; il en existe différentes tailles, micro-kystiques (de petite taille) ou macro-kystiques (de grande taille). Ces derniers justifient une prise en charge.
• Les malformations artério-veineuses sont les plus sévères et évolutives dans le temps. La prise est charge est complexe.

Dans de rares cas, ces malformations peuvent s’associer à d’autres malformations musculaires, osseuses. On parle alors de malformations vasculaires complexes. (par exemple le syndrome de Klippel Trénaunay).

Pourquoi demander un deuxième avis pour un angiome chez l'enfant ?

Dans le cadre des angiomes, un deuxième avis peut avoir plusieurs intérêts.
Avant toute chose, il permet de bien identifier le type d’angiome, sa localisation et son retentissement. Dans un second temps, un deuxième avis permet d’observer et apprendre à observer l’évolution des angiomes et de contrôler cette évolution lorsque cela est possible. Avoir un deuxième avis permet en outre de prendre connaissance des traitements disponibles et de la conduite à avoir face à cette pathologie.

Enfin, un angiome peut parfois se compliquer, avoir un deuxième avis permettra alors un meilleur suivi et une prise en charge bien réfléchie et pluridisciplinaire si nécessaire.

 

Quelles sont les questions les plus fréquemment posées pour un angiome chez l'enfant ?

• Est-il possible que l’angiome de mon enfant s’étende ?
• Est-il possible que d’autres angiomes apparaissent ?
• L’angiome de mon enfant peut-il être révélateur d’une autre pathologie ?
• Est-il possible que l’angiome de mon enfant régresse ? Si oui, comment favoriser sa régression ?
• Quelles sont les complications possibles dans le cas de mon enfant ?
• Quels sont les traitements recommandés pour l’angiome de mon enfant ?
• Comment puis-je surveiller l’évolution de cet angiome ?

Mais aussi toutes les questions spécifiques que vous vous posez.

Concernant les angiomes, il faut consulter un médecin vasculaire ou un dermatologue (si les angiomes sont cutanés).

Les hémangiomes ne sont pas douloureux sauf en cas d’ulcération, ce qui est rare.

Les malformations veineuses ne sont pas douloureuses sauf en cas de survenue de thromboses (caillot de sang dans la malformation). Elles peuvent parfois saigner en cas de traumatisme. Elles peuvent augmenter de volume au moment de la puberté ou des grossesses.

Les malformations artério-veineuses sont peu symptomatiques sauf au niveau des extrémités de membres où elles entraînent des douleurs, des sensations de froideur. Elles peuvent devenir symptomatiques et augmenter de façon très importante au moment de la puberté et des grossesses.

Les malformations lymphatiques peuvent être symptomatiques surtout les macro-kystiques en comprimant des organes de voisinage.

Les malformations capillaires ne sont pas symptomatiques. Elles ont seulement un préjudice esthétique.

Le diagnostic ne se fera pas de la même manière selon le type d’angiome.
En cas d'hémangiome, le diagnostic sera généralement clinique et échographique. Il est toutefois important de faire un écho-doppler au stade débutant idéalement avant 6 mois de vie, car l’aspect de l’hémangiome change avec le temps et ceci aide au diagnostic. La biopsie n’est pas habituellement réalisée sauf en cas de doute diagnostic.

Les autres malformations vasculaires nécessitent d’avoir recours à l'écho-doppler vasculaire et à une angio IRM pour orienter la prise en charge.

En cas d’hémangiome chez l’enfant, un traitement n’est pas nécessaire dans la grande majorité des cas. Un traitement par bêta-bloquant peut se justifier en cas d’hémangiome volumineux, d’atteinte des orifices (narines, bouche, pelvis, conduit auditif) ou palpébrales (paupières). Ce traitement est d’autant plus efficace qu’il est administré tôt (avant 6 mois-1 an). Il justifie par contre une courte hospitalisation pour l’initialiser.

Pour les autres malformations vasculaires, les traitements varient selon les vaisseaux atteints et nécessitent d’avoir recours à un avis pluridisciplinaire (chirurgie esthétique, radiologie interventionnelle, angiologie, ....). Il est souvent nécessaire d’avoir besoin d’associer plusieurs traitements, surtout si la malformation vasculaire est complexe.