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grossesse à risque
Maladies gynécologiques et obstétriques

Comprendre les grossesses à risque

Chaque année, des milliers de femmes font face à des grossesses comportant des risques accrus pour leur santé et celle de leur bébé. Ces grossesses sont relativement fréquentes, puisqu'environ 10 à 15 % (selon les estimations cliniques, ce taux peut varier selon les critères retenus) des grossesses sont considérées à risque et exigent une surveillance rapprochée pour prévenir des complications graves. Une détection précoce et une prise en charge adaptée sont essentielles pour assurer la sécurité de la mère et de l’enfant tout au long de la grossesse.

 

Définition des grossesses à haut risque 

 

Il n'existe pas de définition strictement établie de la grossesse à risque mais généralement une grossesse est classée à haut risque lorsque la mère, le fœtus ou le bébé présentent des problèmes de santé ou des affections médicales qui augmentent les risques de complications avant, pendant ou après l'accouchement.

 

Quels sont les facteurs de risque d'une grossesse à risque ?

 

Les facteurs de risque d'une grossesse à haut risque peuvent être d'origine maternelle, fœtale ou liés directement à la grossesse elle-même. Ils incluent des conditions médicales préexistantes, des complications survenant pendant la grossesse, ainsi que des problèmes qui peuvent se manifester lors de l'accouchement ou après la naissance.

 

Les facteurs maternels 

L'âge de la femme

Les femmes de moins de 18 ans ou de plus de 35 ans sont souvent confrontées à un risque plus élevé de complications pendant la grossesse. Les jeunes mères peuvent avoir un risque accru de prématurité, tandis que les femmes plus âgées sont davantage exposées à des complications comme l'hypertension artérielle ou les anomalies chromosomiques, telles que la trisomie 21.

Les maladies préexistantes

Certaines maladies chroniques préexistantes comme le diabète, l’hypertension artérielle, ou des maladies cardiaques et rénales peuvent compliquer la grossesse. Elles augmentent notamment les risques de prééclampsie, d'accouchement prématuré ou de retards de croissance fœtale.

Le poids de la maman 

Un indice de masse corporelle (IMC) élevé ou, au contraire, particulièrement bas peut avoir plusieurs impacts sur la grossesse. Les femmes en situation d'obésité sont plus susceptibles de développer un diabète gestationnel, une prééclampsie ou de rencontrer des difficultés pendant l’accouchement, notamment des complications lors de la césarienne. De même, les femmes ayant un IMC trop bas peuvent être confrontées à des risques tels que des retards de croissance fœtale, une prématurité ou des complications liées à une insuffisance de réserves énergétiques pendant la grossesse.

Les troubles hormonaux ou endocriniens

Des troubles comme l’hypothyroïdie ou des déséquilibres hormonaux peuvent interférer avec le bon déroulement de la grossesse, entraînant des risques pour la santé de la mère et du fœtus.

Les antécédents de complications obstétricales 

Des antécédents de fausses couches, d’accouchements prématurés ou de prééclampsie augmentent les risques d’une grossesse à haut risque. 

Les habitudes de vie

Des habitudes telles que la consommation de tabac, d'alcool ou de drogues peuvent avoir un impact direct sur la grossesse, augmentant les risques de complications pour la mère et le fœtus. Il est fortement conseillé d’éviter ces substances pour garantir une grossesse saine.

 

Les facteurs foetaux

Les malformations congénitales ou anomalies chromosomiques

Certaines anomalies génétiques, telles que la trisomie 21 ou des malformations congénitales, peuvent affecter le développement du fœtus. Ces conditions augmentent les risques de complications pendant la grossesse. 

Un retard de croissance intra-utérin (RCIU) 

Lorsqu'un fœtus ne se développe pas correctement, il peut y avoir un risque accru de naissance prématurée ou de décès in utero. Le retard de croissance intra-utérin peut également entraîner des complications lors de l’accouchement, telles que des difficultés respiratoires ou des problèmes de régulation thermique chez le nouveau-né.

Une position anormale du fœtus 

Une présentation par le siège ou une position transverse (bébé en travers) peut compliquer l’accouchement. De même, un travail dystocique (difficile) peut entraîner des complications importantes pour la mère et l’enfant.

 

Les facteurs liés à la grossesse en tant que telle 

Une grossesse multiple

Les grossesses gémellaires ou multiples comportent des risques supplémentaires, comme un accouchement prématuré ou un retard de croissance pour les fœtus. De plus, les complications peuvent survenir si les bébés occupent une position anormale dans l'utérus, ce qui rend l’accouchement plus complexe.

Le diabète gestationnel

Le diabète qui se développe pendant la grossesse peut entraîner des risques pour le fœtus, tels qu’une macrosomie (bébé de grande taille), des difficultés respiratoires, ou des hypoglycémies après la naissance. Il est crucial de contrôler le diabète gestationnel pour éviter ces complications à plus long terme. 

Un placenta prævia

Le placenta prævia survient lorsque le placenta se trouve partiellement ou entièrement recouvrant le col de l'utérus, ce qui peut provoquer des saignements importants et rendre l'accouchement plus difficile, nécessitant fréquemment une césarienne.

Les infections attrapées au cours de la grossesse

Certaines infections peuvent affecter le fœtus ou la mère, telles que la toxoplasmose, la rubéole, le cytomégalovirus (CMV), bien que ces infections soient aujourd’hui rares grâce à la vaccination et au dépistage. Ces maladies peuvent entraîner des malformations congénitales ou des complications graves pour le développement du fœtus.

 

Les facteurs environnementaux 

L'exposition à des substances chimiques, des radiations ou des produits polluants pendant la grossesse peut nuire au développement du fœtus. Il est donc important d’éviter ces risques environnementaux pour protéger la santé de la mère et de l’enfant.

 

Facteurs liés à l’accouchement

La prématurité

Un accouchement avant 37 semaines de grossesse est considéré comme prématuré et peut entraîner des complications graves pour le nouveau-né, comme des problèmes respiratoires, des infections, ou un retard de développement. Les bébés prématurés nécessitent souvent des soins intensifs.

Un accouchement difficile 

Lorsqu’un travail est long, difficile ou nécessite l’utilisation d’instruments tels que les forceps ou la ventouse, cela augmente les risques de complications pour la mère et le bébé. Ces complications peuvent inclure des blessures au niveau du périnée pour la mère comme une hémorragie du post-partum ou des lésions obstétricales, ou des problèmes de santé pour le bébé, comme des blessures à la tête.

 

Comment prévenir une grossesse à risque ?

 

La prévention d’une grossesse à risque repose avant tout sur une bonne préparation avant la conception et un suivi médical régulier tout au long de la grossesse. Il est conseillé de consulter un professionnel de santé avant la grossesse pour évaluer son état de santé général, traiter les maladies chroniques éventuelles (comme le diabète ou l’hypertension) et adopter de bonnes habitudes de vie.

Pendant la grossesse, la prévention passe par un suivi prénatal rigoureux, comprenant des consultations régulières, des échographies, des analyses biologiques et le respect des recommandations médicales. Il est également recommandé de réaliser les tests de dépistage, notamment pour détecter le diabète gestationnel, les infections, ou encore certaines anomalies fœtales, afin de pouvoir intervenir rapidement si nécessaire.

Adopter une alimentation équilibrée, éviter le tabac, l’alcool, les drogues et limiter le stress contribue également à réduire les risques de complications. En cas de facteurs de risque identifiés, une prise en charge adaptée avec un professionnel spécialisé permet d’anticiper les problèmes potentiels et de garantir une meilleure sécurité pour la mère et l’enfant.

 

Quel est le suivi pour les grossesses à risque ? 

 

Le suivi des grossesses à risque est crucial et nécessite une surveillance rapprochée tout au long de la grossesse pour anticiper et gérer les complications potentielles. En fonction des facteurs de risque identifiés, ce suivi peut inclure des consultations plus fréquentes avec un obstétricien, des échographies régulières pour évaluer la croissance fœtale, ainsi que des tests spécifiques pour surveiller la santé de la mère et du bébé, comme des analyses de sang, des tests de dépistage de diabète gestationnel, ou des contrôles de la pression artérielle.

Dans certains cas, des soins spécialisés peuvent être nécessaires, avec des orientations vers des cliniques ou des hôpitaux disposant d'unités de soins intensifs obstétriques. En cas de complications graves, une intervention précoce, comme un accouchement prématuré ou une césarienne, peut être envisagée pour protéger la mère et l'enfant. Le but est de minimiser les risques et de garantir la sécurité de la mère et du fœtus.

La Haute Autorité de Santé (HAS) a défini différents niveaux de suivi selon le degré de risque identifié au cours de la grossesse. Le suivi A correspond aux grossesses sans complication ou avec des risques faibles ; il peut être assuré par une sage-femme ou un médecin (généraliste, gynécologue médical ou obstétricien), selon le choix de la patiente. Lorsqu’un avis A1 est émis, une consultation avec un spécialiste est recommandée. Si un avis A2 est posé, une consultation avec un gynécologue-obstétricien est nécessaire. Le suivi B, quant à lui, concerne les grossesses à risque élevé. Il doit être réalisé exclusivement par un gynécologue-obstétricien, avec une surveillance renforcée et, si besoin, une prise en charge dans un centre de niveau adapté.

 

Les grossesses à risque demandent une attention particulière pour prévenir les complications potentielles. Une surveillance continue et un accompagnement spécialisé sont essentiels pour protéger la santé de la mère et de l’enfant. Face à ce type de grossesse, il ne faut hésiter à demander un deuxième avis médical pour s'assurer de la prise en charge la plus optimale.

 

Sources : 

Publication le 10/07/2025 par Maellie Vezien

Relu par Gaëtan Pannetier

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