Hypothyroïdie
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Qu'est-ce qu'une hypothyroïdie ?
L'hypothyroïdie décrite ici concerne uniquement l'adulte. L’hypothyroïdie survient quand les hormones thyroïdiennes (L-thyroxine ou L-T4 et/ou L-triiodothyronine ou L-T3) circulent dans le sang à un taux insuffisant. C’est un problème endocrinien assez fréquent, touchant surtout la femme. Il y a différentes causes d’hypothyroïdie. Les principales, sont des atteintes thyroïdiennes dites « primitives » :
Il existe également des hypothyroïdies dites « secondaires », résultant d’un déficit thyréotrope (défaut de sécrétion de la TSH) dans certaines atteintes de l’hypophyse et/ou de l’hypothalamus.
*les auto-anticorps sont des anticorps produits par le système immunitaire et dirigés contre une ou plusieurs protéines de l'individu lui-même en l’occurrence, ici, le récepteur de la TSH (Thyroid Stimulating Hormone)
- la thyroïdite d’Hashimoto est la plus fréquente. C’est une maladie auto-immune bénigne. Des auto-anticorps* (anti-thyroglobuline et/ou anti- thyropéroxydase ou TPO) sont retrouvés dans le sang. La thyroïdite d’Hashimoto présente deux risques à long terme : apparition d’un goitre diffus, diminution de la sécrétion des hormones T4 et T3.
- Devant une surcharge iodée (apport excessif d’iode par des médicaments, comme la Cordarone, ou par injection de produits de contraste pour une imagerie, comme un scanner injecté), certaines glandes thyroïdes réagissent par une diminution de la sécrétion hormonale : ce sont les hypothyroïdies induites par l’iode.
- Des hypothyroïdies surviennent sous traitement par anti thyroïdiens de synthèse (ATS), après thyroïdectomie ou après traitement par l’iode radioactif (IRA thérapie).
Il existe également des hypothyroïdies dites « secondaires », résultant d’un déficit thyréotrope (défaut de sécrétion de la TSH) dans certaines atteintes de l’hypophyse et/ou de l’hypothalamus.
*les auto-anticorps sont des anticorps produits par le système immunitaire et dirigés contre une ou plusieurs protéines de l'individu lui-même en l’occurrence, ici, le récepteur de la TSH (Thyroid Stimulating Hormone)
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Quel est l'intérêt d'un deuxième avis pour une hypothyroïdie ?
Pourquoi demander un deuxième avis pour une hypothyroïdie ?
Demander un deuxième avis est tout à fait pertinent en cas de difficulté diagnostique de l’hypothyroïdie elle-même dans les formes limites ou, lorsqu’il y a un doute sur la cause de la maladie (thyroïdite subaiguë de Quervain, insuffisance thyréotrope, formes familiales). C’est aussi important s’il existe des difficultés d’adaptation du traitement substitutif ou de sa surveillance ou en cas d’interactions médicamenteuses. Le deuxième avis est enfin particulièrement indiqué dans les situations particulières suivantes : hypothyroïdie et grossesse ; hypothyroïdie et allaitement ; hypothyroïdie et cardiopathie ; hypothyroïdie par surcharge iodée ; hypothyroïdie familiale.Quelles sont les questions les plus fréquemment posées ?
- Comment l’hypothyroïdie va-t-elle impacter ma vie ? Et pour mes proches ?
- Quelle est la cause de ma maladie ?
- Quelles sont les complications possibles ?
- Quels sont les bénéfices et risques d’un traitement médicamenteux de substitution ?
- Quelle surveillance mettre en place ?
- Je souhaite avoir un enfant, est-ce compatible avec mon hypothyroïdie ?
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Quel est le spécialiste de l'hypothyroïdie ?
Le premier spécialiste à voir est l’endocrinologue, qui posera le diagnostic, décidera de la meilleure option thérapeutique en fonction de la cause, de la situation particulière de chaque patient.
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Quels sont les symptômes d'une hypothyroïdie ?
Quelle qu’en soit la cause, l’hypothyroïdie entraîne une série de manifestations cliniques :
La glande thyroïde a un aspect variable selon la cause.
- ralentissement métabolique généralisé,
- fatigabilité, constipation, frilosité, prise de poids, bradycardie (ralentissement du rythme cardiaque), diminution du tonus général, des fonctions cognitives,
- la peau est affinée, infiltrée (« myxœdémateuse »), pâle, froide ; chute des poils et des cheveux ; ongles striés, cassants.
La glande thyroïde a un aspect variable selon la cause.
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Comment diagnostiquer une hypothyroïdie ?
Le diagnostic d’hypothyroïdie est systématiquement confirmé par des dosages hormonaux :
Le diagnostic « étiologique » d’hypothyroïdie, c’est-à-dire le diagnostic de la cause, fera appel à des examens plus spécialisés, recherchant les marqueurs biologiques d’auto-immunité (anticorps anti-thyroglobuline et/ou anti- thyropéroxydase ou TPO), analysant l’architecture de la glande par échographie, la présence d’une surcharge iodée (iodurie). Il sera parfois évident selon l’histoire de la maladie (thyroïdectomie, traitement par ATS, IRA thérapie…).
- dans les hypothyroïdies « primitives », le taux de TSH est toujours augmenté. Cette hormone hypophysaire règle la sécrétion des hormones thyroïdiennes : dès que ces dernières tombent en dessous de la normale, la TSH est stimulée ; c’est donc un marqueur immédiat, spécifique et très sensible de l’hypothyroïdie.
- Dans les hypothyroïdies « secondaires », le taux de TSH est le plus souvent dans les normes (voire abaissé).
- Dans les deux types d’hypothyroïdie, les hormones thyroïdiennes, L-T4 libre et/ou L-T3 libre, sont le plus souvent abaissées.
Le diagnostic « étiologique » d’hypothyroïdie, c’est-à-dire le diagnostic de la cause, fera appel à des examens plus spécialisés, recherchant les marqueurs biologiques d’auto-immunité (anticorps anti-thyroglobuline et/ou anti- thyropéroxydase ou TPO), analysant l’architecture de la glande par échographie, la présence d’une surcharge iodée (iodurie). Il sera parfois évident selon l’histoire de la maladie (thyroïdectomie, traitement par ATS, IRA thérapie…).
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Comment soigner une hypothyroïdie ?
Le traitement de l’hypothyroïdie consiste simplement à apporter l’hormone thyroïdienne à une dose adaptée pour rétablir des taux normaux : on parle de traitement ou opothérapie « substitutive ». Le médicament le plus fréquemment utilisé est le Lévothyrox, produit de synthèse, mais réplique exacte de l’hormone naturelle, L-T4. Il est pris par voie orale, sous forme de comprimé, le matin à jeun (20 à 30 min avant le petit-déjeuner). Au début, la dose de traitement est augmentée progressivement. Pour les hypothyroïdies « primitives », de loin les plus fréquentes, on confirmera la bonne adaptation du traitement par la normalisation du taux de TSH circulante. C’est l’examen essentiel. Le rythme de surveillance utilise des périodes longues, en raison de la longue durée de vie de la L-T4 dans le sang : six semaines à deux mois à chaque changement posologique ; une fois par an chez un patient bien substitué.
Pour les hypothyroïdies « secondaires », on se basera sur la L-T4 libre circulante, qui devra être dans la moyenne haute.
Pour les hypothyroïdies « secondaires », on se basera sur la L-T4 libre circulante, qui devra être dans la moyenne haute.
Ajoutée le 30/07/2021
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