Hypothyroïdie
Qu'est-ce qu'une hypothyroïdie ?
La glande thyroïde est une glande endocrine (sécrétant des hormones) en forme de papillon située à la base du cou. Le rôle de la thyroïde est de fabriquer les hormones thyroïdiennes, qui sont sécrétées dans le sang puis transportées vers tous les tissus du corps. Ces hormones ont un rôle majeur dans le bon fonctionnement du métabolisme et ont un effet sur le fonctionnement de plusieurs organes vitaux (tels que le cerveau, le cœur et les muscles).
L’hypothyroïdie est une insuffisance en hormones thyroïdiennes (appelées L-thyroxine ou T4 libre et L-triiodothyronine ou T3 libre).
Les causes de l’hypothyroïdie sont nombreuses. Les principales causes chez l’adulte sont :
- Maladie auto-immune. Chez certaines personnes, le système immunitaire peut empêcher le bon fonctionnement et/ou détruire les cellules de la glande thyroïde. Il ne reste alors plus assez de cellules thyroïdiennes pour produire suffisamment d’hormones thyroïdiennes. La thyroïdite auto-immune est plus fréquente chez la femme que chez l’homme et peut apparaître brutalement ou se développer lentement au fil des années. Les formes les plus courantes sont la thyroïdite de Hashimoto (associée à un goitre) et la thyroïdite atrophique.
- Ablation chirurgicale d'une partie ou de la totalité de la glande thyroïde. Certains patients atteints de nodules thyroïdiens, d’un cancer de la thyroïde ou de la maladie de Basedow doivent se faire retirer une partie ou la totalité de leur thyroïde. Si toute la thyroïde est retirée, ils deviendront définitivement hypothyroïdiens. Si une partie de la glande est laissée, elle pourra peut-être produire suffisamment d’hormones thyroïdiennes pour maintenir des taux sanguins normaux.
- Médicaments. Des médicaments (tels que l’amiodarone ou le lithium) peuvent empêcher la glande thyroïde de produire normalement des hormones.
- Excès ou insuffisance en iode. La glande thyroïde doit contenir de l’iode pour fabriquer des hormones thyroïdiennes. L'iode pénètre dans l'organisme par les aliments et circule dans le sang jusqu'à la thyroïde. Pour maintenir une production d’hormones thyroïdiennes suffisante, le corps ne doit pas manquer d’iode. Par ailleurs, prendre trop d’iode peut provoquer ou aggraver une hypothyroïdie.
- Insuffisance hypophysaire. L’hypophyse (petite glande endocrine située sous le cerveau) indique à la thyroïde la quantité d’hormones à produire. Lorsque l’hypophyse est endommagée par une tumeur, une radiothérapie ou une intervention chirurgicale, elle peut ne plus être en mesure de donner des instructions à la thyroïde et celle-ci peut cesser de produire suffisamment d’hormones.
Quel est l'intérêt d'un deuxième avis pour une hypothyroïdie ?
Pourquoi demander un deuxième avis pour une hypothyroïdie ?
Demander un deuxième avis est tout à fait pertinent en cas de difficulté diagnostique de l’hypothyroïdie elle-même dans les formes limites ou, lorsqu’il y a un doute sur la cause de la maladie (thyroïdite subaiguë de Quervain, insuffisance thyréotrope, formes familiales). C’est aussi important s’il existe des difficultés d’adaptation du traitement substitutif ou de sa surveillance ou en cas d’interactions médicamenteuses. Le deuxième avis est enfin particulièrement indiqué dans les situations particulières suivantes : hypothyroïdie et grossesse ; hypothyroïdie et allaitement ; hypothyroïdie et cardiopathie ; hypothyroïdie par surcharge iodée ; hypothyroïdie familiale.Quelles sont les questions les plus fréquemment posées ?
- Comment l’hypothyroïdie va-t-elle impacter ma vie ? Et pour mes proches ?
- Quelle est la cause de ma maladie ?
- Quelles sont les complications possibles ?
- Quels sont les bénéfices et risques d’un traitement médicamenteux de substitution ?
- Quelle surveillance mettre en place ?
- Je souhaite avoir un enfant, est-ce compatible avec mon hypothyroïdie ?
Quel est le spécialiste de l'hypothyroïdie ?
Quels sont les symptômes d'une hypothyroïdie ?
À mesure que le métabolisme du corps ralentit, les symptômes présents peuvent être :
Avoir plus froid, se fatiguer plus facilement, avoir la peau qui devient plus sèche, le transit intestinal qui se ralentit ou encore avoir des difficultés à se concentrer.
Les symptômes sont très variables et non spécifiques, la seule façon de savoir avec certitude si l’on souffre d’hypothyroïdie est de faire une prise de sang pour doser la TSH (hormone stimulant la thyroïde). Si celle-ci est élevée, cela confirme le diagnostic.
Il n’existe aucun traitement pour guérir l’hypothyroïdie et celle-ci persiste le plus souvent à vie. Il existe néanmoins des exceptions : de nombreux patients atteints de thyroïdite (inflammation de la glande thyroïde), notamment après une grossesse, récupèrent spontanément une bonne fonction thyroïdienne.
Comment diagnostiquer une hypothyroïdie ?
L'hypothyroïdie est suspectée devant des symptômes ressentis par le patient (nombreux, non spécifiques, leur date d’apparition étant importante) et décelés par l’examen physique (palpation d’un goitre, peau sèche, rythme cardiaque plus lent).
Le dosage de la TSH est le plus important et le plus sensible pour diagnostiquer l’hypothyroïdie. Une TSH anormalement élevée confirme le diagnostic.
Dans le cas d’un dysfonctionnement de la glande hypophyse, la TSH peut être normale ou abaissée et le taux de T4 libre seul est abaissé.
Le diagnostic d’hypothyroïdie est systématiquement confirmé par des dosages hormonaux :
- dans les hypothyroïdies « primitives », le taux de TSH est toujours augmenté. Cette hormone hypophysaire règle la sécrétion des hormones thyroïdiennes : dès que ces dernières tombent en dessous de la normale, la TSH est stimulée ; c’est donc un marqueur immédiat, spécifique et très sensible de l’hypothyroïdie.
- Dans les hypothyroïdies « secondaires », le taux de TSH est le plus souvent dans les normes (voire abaissé).
- Dans les deux types d’hypothyroïdie, les hormones thyroïdiennes, L-T4 libre et/ou L-T3 libre, sont le plus souvent abaissées.
Le diagnostic « étiologique » d’hypothyroïdie, c’est-à-dire le diagnostic de la cause, fera appel à des examens plus spécialisés, recherchant les marqueurs biologiques d’auto-immunité (anticorps anti-thyroglobuline et/ou anti- thyropéroxydase ou TPO), analysant l’architecture de la glande par échographie, la présence d’une surcharge iodée (iodurie). Il sera parfois évident selon l’histoire de la maladie (thyroïdectomie, traitement par ATS, IRA thérapie…).
Comment soigner une hypothyroïdie ?
Il n’existe aucun traitement pour guérir l’hypothyroïdie et celle-ci persiste le plus souvent à vie. Il existe néanmoins des exceptions : de nombreux patients atteints de thyroïdite (inflammation de la glande thyroïde), notamment après une grossesse, récupèrent spontanément une bonne fonction thyroïdienne.
Néanmoins, si l'hypothyroïdie ne peut pas être guérie, chez presque tous les patients, l’hypothyroïdie peut être complètement contrôlée. Elle est traitée en remplaçant la quantité d’hormones que votre propre thyroïde ne peut plus produire. Le médicament le plus fréquemment utilisé est la levothyroxine, produit de synthèse, mais réplique exacte de l’hormone naturelle T4 libre. Il est pris par voie orale, sous forme de comprimé, à jeun. Le bon équilibre du traitement sera confirmé par le dosage de la TSH.
Si vous en prenez trop peu (TSH élevée), votre hypothyroïdie persistera. Si vous en prenez trop (TSH basse), vous développerez les symptômes de l’hyperthyroïdie (excès en hormones thyroïdiennes).
Pour les hypothyroïdies dues à un dysfonctionnement de l’hypophyse, le bon équilibre du traitement sera confirmé par le dosage de T4 libre.
La surveillance d’une hypothyroïdie est importante . Vous devrez faire vérifier votre TSH par une prise de sang 6 à 8 semaines après un changement de dosage du traitement. Une fois l’équilibre du traitement obtenu, la TSH devra être contrôlée 1 à 2 fois par an. Vous devrez peut-être la contrôler plus souvent si vous êtes enceinte ou si vous prenez un médicament qui interfère avec la levothyroxine.
Mise à jour le 14/03/2024 Revue par le Professeur Richard Assaker
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