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webinar adénome et cancer de la prostate
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Movember : retour sur le webinar “Adénome et cancer de la prostate : comment éviter l’opération ?”

Les problèmes de prostate sont source de préoccupation chez bon nombre d’hommes. Faut-il s’inquiéter en cas de symptômes ? Quand consulter ? Quelle est la différence entre un adénome de la prostate et un cancer de la prostate ? Peut-on guérir d’un cancer de la prostate ? Quels sont les risques de présenter des complications suite à une chirurgie ?

 

Le Professeur François Desgrandchamps, chef du service d'urologie et de transplantation rénale et pancréatique de l'hôpital Saint-Louis à Paris et le Professeur Grégoire Robert, chef du service d’urologie et de transplantation rénale du CHU de Bordeaux ont répondu aux questions de Pauline d’Orgeval, Présidente et co-fondatrice de deuxiemeavis.fr.

 

Quelle est la différence entre adénome de la prostate et cancer de la prostate ?

 

Pr Robert [2:24] : Ces deux pathologies touchent le même organe, la prostate, mais elles n’ont rien d’autre en commun ! L’adénome de la prostate est une maladie bénigne et très fréquente caractérisée par un grossissement de la prostate. Si 80% des hommes sont concernés par cette hypertrophie de la prostate après 50 ans, tous ne développent pas de symptômes. Ils sont essentiellement urinaires et peuvent altérer la qualité de vie : mictions fréquentes notamment la nuit, difficultés à vider la vessie… Les complications de la maladie sont rares.

 

A l’inverse, le cancer de la prostate donne rarement des symptômes mais expose à un risque de décès. Les patients sont parfois inquiets car ils pensent au cancer de la prostate en cas de symptômes mais c’est plutôt l’inverse.

 

Comment diagnostiquer un adénome de la prostate ? Un cancer de la prostate ?

 

Pr Desgrandchamps [4:20] : On diagnostique un adénome de la prostate sur la base des symptômes, principalement s’il y a besoin d’aller uriner au moins deux fois par nuit. On considère que se lever pour uriner une fois par nuit est normal : c’est le lot de 80% des hommes et des femmes de plus de 50 ans en France. L’échographie peut aussi révéler une prostate qui a grossi.

 

Concernant le cancer de la prostate, la présence de symptômes témoigne d’un stade avancé de la maladie. Le diagnostic nécessite une prise de sang pour doser un marqueur appelé PSA, Antigène Spécifique de la Prostate, une substance sécrétée par la prostate.

 

Y a-t-il des moyens de prévenir l’adénome de la prostate ?

 

Pr Robert [7:24] : Si l’adénome de la prostate est essentiellement provoqué par des facteurs génétiques sur lesquels on ne peut pas jouer, il existe tout de même des actions de prévention dont les hommes peuvent s’emparer : lutte contre le diabète, la sédentarité, l’hypertension artérielle, une alimentation trop grasse, trop riche, trop sucrée, un syndrome métabolique…  L’activité physique, en particulier, est un facteur protecteur majeur. On sait aujourd’hui qu’il y a une relation entre le tour de taille et la taille de la prostate !

 

Comment éviter un cancer de la prostate ?

 

Pr Desgrandchamps [13:47] : Il y a une prédisposition génétique au cancer de la prostate, par exemple si d’autres hommes de la famille ont été touchés. Il existe également des facteurs de risque alimentaires : consommation excessive de viande rouge, de beurre, de charcuterie et de produits laitiers en général. Il faut les réduire, sans les supprimer totalement. A l’inverse, il est important de consommer davantage de poissons gras, de fruits et légumes, notamment les tomates, le brocolis et le jus de grenade. Concernant l’activité sexuelle, elle n’est pas liée au développement d’un cancer de la prostate.

 

Comment traiter un adénome de la prostate ?

 

Pr Robert [21:34] : La première étape est de mettre en place les mesures hygiéno-diététiques, par exemple vider sa vessie avant d’aller dormir. Cela améliore déjà énormément les symptômes. En seconde intention, il existe plusieurs médicaments issus de différentes classes thérapeutiques, mais pouvant donner des effets secondaires, notamment en termes de sexualité. Il faut donc individualiser la prescription en fonction des symptômes, des attentes et des effets secondaires de chaque patient. Près d’un million et demi d’hommes sont soignés par traitement médicamenteux chaque année en France.

 

Chez les patients qui ne répondent pas aux médicaments ou présentent des complications, on peut retirer l’adénome par chirurgie, ce qui améliore les symptômes urinaires mais peut provoquer des effets secondaires. Aujourd’hui, la référence est la chirurgie endoscopique qui passe par les voies naturelles. On dénombre 70 000 opérations chaque année en France.

 

Enfin, il existe d’autres techniques interventionnelles mini-invasives que l’on peut situer entre les médicaments et la chirurgie : embolisation des artères de la prostate réalisée par les radiologues interventionnels, pose d’implant prostatique par les urologues, injection de vapeur d’eau dans la prostate…

 

Comment traiter un cancer de la prostate ?

 

Pr Desgrandchamps [30:53] : Un cancer de la prostate non agressif nécessite une simple surveillance. Concernant les cancers agressifs, il faut en premier lieu évaluer la balance bénéfices/risques des traitements : on ne va pas traiter un homme de 84 ans par exemple. Les traitements sont plutôt indiqués chez les patients qui ont une espérance de vie de plus de 10 ans.

 

Il peut y avoir une ablation complète de la prostate ainsi que de la radiothérapie. Les séquelles psychologiques peuvent être importantes à cause des effets secondaires comme l’incontinence urinaire, même si rare de nos jours, ou l’impuissance post-opératoire. C’est pourquoi on recommande à chaque patient de consulter un psycho-oncologue avant la mise en place de tout traitement. Parmi les autres approches, il y a les ultrasons focalisés, la cryothérapie, le laser interstitiel ou encore la curiethérapie.

 

Pourquoi est-ce important de prendre un deuxième avis dans le cadre d’un cancer de la prostate ?

 

Pr Desgrandchamps [39:00] : Prendre un deuxième avis est fondamental parce qu’en dépit des recommandations médicales très standardisées, chaque patient est unique en termes d’antécédents, de symptômes, d’attentes… et nécessite donc un plan de traitement personnalisé. Par ailleurs, les traitements peuvent avoir un impact sur la qualité de vie qu’il faut pouvoir accepter. Disposer d’un avis concordant de la part d’un autre médecin rassure le patient sur le bien fondé de sa décision.

 

Retrouvez l’intégralité du webinar en vidéo ici : 

 

Publication le 20/12/2021 par Fanny Bernardon

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