
Associations de patients
Anamacap, à la découverte des associations de patients partenaires de deuxiemeavis.frPar Maguy Beaurepaire le 17/02/2025
Revue par le Pr Stéphane Oudard, Oncologue
Mise à jour le 18/06/2025
La prostate est une glande, uniquement masculine, située sous la vessie, à la jonction des voies urinaires et génitales. La prostate est une glande creuse, perforée par le canal de l’urètre par où passe l’urine en sortant de la vessie. La prostate a un rôle important dans la reproduction puisqu’elle produit une partie du liquide séminal, composant du sperme. Les problèmes de prostate peuvent donc entraîner des troubles urinaires ou érectiles. Le cancer de la prostate est le cancer le plus fréquent chez l’homme, surtout après 50 ans. Les facteurs de risque principaux sont les antécédents familiaux de cancer de la prostate. La population d’origine afro-antillaise est plus fortement touchée.
Le cancer de la prostate fait l’objet d’un dépistage individuel proposé aux hommes à partir de 45-50 ans (selon l’existence de facteurs de risque ou non) consistant en un toucher rectal (permettant la palpation de la prostate à la recherche d’une masse tumorale) et en un dosage du PSA (marqueur corrélé au volume prostatique).
Le deuxième avis est particulièrement pertinent dans le cadre d’un cancer de la prostate car il s’agit d’un sujet sensible compte tenu des enjeux d’impuissance et d’incontinence urinaire associés aux traitements. Dans ce contexte, un deuxième avis permet de prendre part aux choix thérapeutiques de manière plus éclairée. Les traitements sont en effet multiples (médicaux, chirurgicaux ou des traitements ciblés) et il est important de définir les options les plus adaptées au patient. Notamment, il est important de faire le choix entre surveiller, en particulier pour les formes peu agressives, ou bien traiter.
Les médecins référents du cancer de la prostate sont :
L’évolution du cancer de la prostate est très lente. Ceci explique que le cancer de la prostate est très longtemps asymptomatique. Ainsi, l’apparition de signes tels que des troubles urinaires (difficulté à uriner ou jet faible, insuffisant, gouttes à gouttes….) ou une hématurie (sang dans les urines) ou hémospermie (sang dans le sperme)sont des signes d’alerte évocateurs d’une extension locale voire régionale du cancer de la prostate.
Le cancer de la prostate peut être diagnostiqué de deux façons différentes :
Dans tous les cas, ce sont les biopsies prostatiques (6 dans chaque lobes et 4 au niveau de la cible), réalisées sous contrôle échographique et/ou IRM de la prostate et lues par l’anatomopathologiste, qui permettent de confirmer avec certitude le cancer de la prostate.
Il existe plusieurs formes de cancers de la prostate en fonction de leur potentielle agressivité.
Pour les cancers de la prostate de faible agressivité, une simple surveillance peut parfois suffire. Il n’est pas nécessaire d’envisager de traitement actif car leur évolution est très lente mais un suivi régulier est nécessaire avec un TR et un dosage du PSA et des biopsies annuelles sous IRM.
Pour les cancers de la prostate plus agressifs, le traitement dépend :
Plusieurs options thérapeutiques sont envisageables et combinables.
L’ablation chirurgicale de la prostate ou prostatectomie totale constitue un traitement de référence pour le cancer de la prostate ne présentant pas de métastases et pour les patients de moins de 70 ans. Cependant, ce traitement peut entraîner une impuissance (environ 30 % des cas) et une incontinence urinaire (moins de 10 % des cas). Plusieurs techniques chirurgicales sont possibles (incision cutanée, directe, chirurgie laparoscopique simple ou avec assistance robotique) sans qu’il n’y ait d’avantage particulier d’une technique par rapport à une autre.
La radiothérapie externe constitue également un traitement de référence pour les cancers localisés dans la prostate. Ce traitement peut entraîner des lésions des organes proches dues aux rayons (cystite radique ou rectite radique dans environ 10 % des cas) et une impuissance assez fréquemment (60 à 80 % des cas). Parfois la radiothérapie doit être accompagnée d’un traitement hormonal d’une durée de 6 mois à 3 ans pour en augmenter l’efficacité en fonction de l’agressivité de la tumeur.
La curiethérapie (ou brachythérapie), est une alternative à la radiothérapie externe et constitue une autre façon de réaliser une radiothérapie en insérant de multiples grains radioactifs dans la prostate.
L'hormonothérapie est surtout proposée pour les cancers de la prostate localement avancés et/ou métastatiques. Elle supprime la sécrétion de testostérone par les testicules ce qui permet une réduction du volume du cancer de la prostate (car la testostérone est habituellement utilisée par le cancer pour se développer). C’est une castration chimique. La durée d’efficacité de l’hormonothérapie est en moyenne de 2 ans. L’hormonothérapie n’est pas dénuée d’effets secondaires : baisse de libido, impuissance, bouffées de chaleur, ostéoporose et fractures, hypercholestérolémie et troubles psychologiques.
Après une période d’efficacité, le cancer de la prostate peut devenir résistant à la castration, ce qui veut dire que la « castration chimique » est alors inefficace et que le cancer recommence à se développer malgré l’hormonothérapie. De nouvelles molécules (l’abiratérone, l’enzalutamide, l’apalutamide et le darolutamide) ont été récemment développées pour ces cas-là.
À ce jour, on a tendance à intensifier les traitements hormonaux en utilisant des doublets d’hormonothérapie en proposant des agonistes de la LH-RH et des agents bloquant le récepteurs des androgènes voir des triplets avec l’adjonction de la chimiothérapie.
La chimiothérapie de la classe des taxanes (docetaxel et cabazitaxel) peut être envisagée en cas de cancer de la prostate métastatique, le plus souvent quand le cancer est devenu résistant à la castration, mais parfois d’emblée en association avec l’hormonothérapie. Dans le cas de maladie indifférenciée on peut proposer des chimiothérapies à base de cisplatine et/ou VP16.
Enfin les traitements radioactifs vectorisés comme le Radium 223 ou le lutétium PSMA. Ce sont des particules radioactives qui vont aller cibler l’os ou le récepteur PSMA présent sur les cellules tumorales prostatiques et délivrer localement une radiothérapie permettant de détruire les cellules tumorales.
Contacter une association de patients lorsqu'on est atteint d'un cancer de la prostate peut être un soutien précieux pour le malade et ses proches.
Ces associations offrent une écoute attentive, des informations sur la maladie et les traitements, ainsi que des conseils pratiques pour mieux vivre avec la maladie. Elles permettent également de rencontrer d’autres patients et de partager des expériences.
Parmi les principales associations et structures d’accompagnement en France pour le cancer de la prostate, on peut citer :
Ces associations et initiatives encouragent les hommes à prendre soin de leur santé et à se faire dépister plus tôt, tout en brisant les tabous autour des maladies masculines. Ce sont des ressources essentielles pour aider les patients à mieux comprendre leur maladie, se sentir soutenus et mieux vivre leur parcours de soin.
Oncologue
Hôpital Européen Georges Pompidou (APHP)
Chirurgien urologue
CHU Bordeaux - Hôpital Pellegrin
Chirurgien urologue
Hôpital Pitié-Salpêtrière (APHP)
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Très bon accueil, très bonne écoute, les conseils donnés ont ouvert des possibilités de prise en charge intéressantes, merci beaucoup.
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