Associations de patients
Renaloo, à la découverte des associations de patients partenaires de deuxiemeavis.frPar Hélène Barberousse le 31/10/2024
Les troubles schizophréniques sont une pathologie psychiatrique résultant d’ une perte d’unité psychique qui induit une incohérence de la pensée, du comportement et de la communication.
Ils évoluent souvent de manière chronique et provoquent un retentissement sur l’adaptation sociale des malades.
Les troubles schizophréniques surviennent généralement entre 15 et 25 ans. Il peut exister néanmoins des formes précoces pré-pubertaires . Ils regroupent différents syndromes (ensemble de symptômes) et peuvent être précédés d’altérations cognitives a minima 2 à 5 ans avant la présence du trouble.
Ainsi les troubles schizophréniques regroupent un ensemble de symptômes d’expression variable dans leur importance et leur intensité et représentés par une symptomatologie positive regroupant des symptômes hallucinatoires et des idées délirantes , une symptomatologie négative avec un appauvrissement de la vie psychique et des difficultés majeures de communication et des symptômes de désorganisation avec des difficultés de planification de l’action.
La symptomatologie positive regroupe les signes cliniques suivants
La symptomatologie négative regroupe les signes cliniques qui traduisent un appauvrissement de la vie psychique:
La symptomatologie en lien avec la désorganisation est le reflet d’ une perte de l’unité psychique entre les idées, l’affectivité et les comportements.
Peuvent s’ajouter au tableau des troubles de l’humeur non congruents et des épisodes dépressifs post-psychotiques.
Le diagnostic est totalement clinique et se fait selon la présence des conditions suivantes :
On parlera de trouble psychotique bref si les symptômes durent depuis moins d’un mois et de trouble schizophréniforme si cela fait entre 1 et 6 mois.
Pour assurer le contrôle de la phase aiguë et ainsi écarter toute mise en danger pour le patient et son entourage, la médecine préconise de première intention la mise en place d’un traitement par antipsychotiques atypiques (2ème génération) ou par neuroleptiques classiques, et éventuellement et ponctuellement seulement des anxiolytiques de type benzodiazépines qui permettent de juguler la symptomatologie et procurer au patient un apaisement global.
Le traitement de fond de première intention est composé d’antipsychotiques atypiques. Ce sont des antagonistes des récepteurs dopaminergiques D2 et sérotoninergiques 5HT2A. Ils permettent de moduler les activités dopaminergiques et sérotoninergiques au niveau du cerveau.
Ces médicaments étant utilisés en traitement de fond, ils permettent ainsi de juguler la maladie et d’améliorer la qualité de vie du patient; la posologie sera adaptée en fonction de l’efficacité et des moindres effets secondaires. La durée du traitement sera de deux ans s’il s’agit d’un épisode unique et à vie si le diagnostic de trouble schizophrénique est confirmé.
Ces traitements doivent s’accompagner d’une psychothérapie comportant une approche en éducation thérapeutique du patient centré sur l’information sur la maladie et le développement de ressources pour y faire face; le patient devient ainsi acteur de ses soins. Des programmes de remédiation cognitive et de réhabilitation psychosociales complètent cette approche afin d’accompagner le patient vers la récupération et l’intégration sociale et professionnelle.
Les approches en Thérapie comportementale et cognitive permettent d’aider le patient à comprendre ses difficultés et à développer des stratégies d’adaptation pour faire face.
Un deuxième avis est intéressant pour réévaluer la pertinence du diagnostic et du traitement médicamenteux mis en place. En effet, celui-ci doit être adapté au patient en étant efficace avec le moins d’effets secondaires possibles.
De plus, il faudra avoir une attention particulière pour les diagnostics différentiels comme les causes non psychiatriques: neurologiques, endocriniennes et métaboliques. Il est important de les exclure avant de porter le diagnostic de troubles schizophréniques.
Quelles questions poser dans le cadre d'un deuxième avis ?
-Le diagnostic de trouble schizophrénie est-il pertinent ? Toutes les autres causes ont-elles été explorées ?
-Quel est le traitement le plus adapté pour le malade ? Quelle sera sa durée ?
-Quels seront les effets secondaires possibles du traitement ?
-Quels changements doit-on attendre dans le quotidien du malade et de ses proches ?
Qui consulter pour un deuxième avis ?
Le spécialiste des troubles schizophréniques est le psychiatre, médecin des maladies mentales.
Quels sont les examens à transmettre ?
Il est souvent demandé de réaliser une IRM cérébrale.. Des tests psychologiques peuvent être également effectués. Toutefois aucun examen paraclinique ne permet d’invalider ou de valider le diagnostic de trouble schizophrénique mais peut plutôt permettre de l’étayer.
Mise à jour le 09/02/2024 Revue par le Docteur Anne GUT-FAYAND
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