Le cancer de la prostate : des traitements remis en question

Le 20 septembre 2016 se tient la journée européenne de la prostate. A cette occasion, revenons sur cette maladie et ses traitements.

Le cancer de la prostate est le type de cancer le plus fréquent chez les hommes

En cause ? Une glande de l’appareil reproducteur masculin – la prostate – située sous la vessie et qui entoure l’urètre. La prostate sert à produire une partie du liquide séminal qui constitue le sperme avec les spermatozoïdes produits par les testicules.

Les cancers de la prostate sont divisés en plusieurs types selon leur agressivité. Pour les cancers de la prostate les moins agressifs, une simple surveillance active peut être suffisante car leur développement est très lent.

Pour les cancers plus agressifs, plusieurs options sont envisageables, dont deux sont couramment préconisées par les médecins : 

• L’ablation de la prostate au cours d’une opération chirurgicale ou prostatectomie. Cette méthode, la plus radicale mais aussi plus répandue, consiste à retirer complètement la prostate pour les patients ne présentant pas de métastases.
• La radiothérapie externe constitue également un traitement de référence mais peut, en raison des rayons, provoquer des dysfonctionnements des organes alentours.

Pour en savoir plus sur les différents traitements du cancer de la prostate : https://www.deuxiemeavis.fr/pathologie/cancer-de-la-prostate

 
Une étude récente remet en cause la pertinence de l’ablation de la prostate

Publiée par le New England Journal of Medicine, cette étude menée pendant 10 ans auprès de 1643 hommes (âgés de 50 à 69 ans) atteints du cancer de la prostate montre qu’une surveillance active est suffisante puisque les patients ont peu de chance de décéder dans les 10 ans suivant le diagnostic.

Les solutions via l’ablation de la prostate, ou via un traitement par radiothérapie généralement accompagnés d’effets secondaires (troubles urinaires, intestinaux ou érectiles) sont donc remises en cause.

Or, l’ablation de la prostate est une intervention que nous savons plus plébiscitée en France que chez nos voisins européens (272 prostatectomies pour 100.000 hommes en France contre seulement 180 prostatectomies en Suède en 2013 d’après l’OCDE).

 
Un deuxième avis plébiscité

La grande différence dans les traitements réside dans les effets secondaires plus ou moins invalidants. Le choix de la solution pour traiter le cancer de la prostate n’est donc pas anodin pour le patient : effectuer ou non une prostatectomie ? Se faire traiter par radiothérapie ? Essayer un traitement alternatif ? Ou simplement opter pour une surveillance active pour le moment ? Autant de questions auxquelles un médecin expert pourra répondre, et pour lesquelles un deuxième avis peut orienter ou confirmer la décision du traitement entraînant parfois des effets secondaires néfastes…