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Cancer

La reconstruction mammaire après un cancer du sein

Le cancer du sein est le cancer le plus fréquemment observé chez les femmes en France avec plus de 60 000 cas en France en 2023. Pris en charge à temps, le taux de guérison s’élève à 90 %. Le traitement repose sur des traitements de chimiothérapie, de thérapies ciblées, de radiothérapie ou d’hormonothérapie selon les caractéristiques du cancer. La chirurgie plus ou moins invasive peut également être indiquée.

 

Chirurgie du cancer du sein : ablation partielle ou totale du sein

 

Dans 70 % des cas de cancer du sein, on proposera une chirurgie dite conservatrice : on retire la tumeur (tumorectomie) ou une zone plus large de la glande mammaire si les lésions sont plus étendues (quadrantectomie). Le sein garde un volume quasi normal.
Lorsque la tumeur est diffuse ou trop volumineuse, une ablation du sein entier, aussi appelée mastectomie ou mammectomie, sera proposée. En France, environ 20 000 mastectomies sont pratiquées par an.
Dans le cas d’antécédents de cancers familiaux ou de certaines variations génétiques, on peut retirer les deux seins pour réduire les risques de cancer (mastectomie prophylactique).

 

Reconstruction immédiate, différée ou faire le choix de garder un buste plat

 

La reconstruction du volume du sein sera choisie par 20 à 30 % des patientes après une mastectomie. L’intervention chirurgicale peut être réalisée en même temps que l’ablation, on parle alors de reconstruction immédiate.
Il est parfois nécessaire de différer l’intervention et d’attendre la fin des traitements (chimiothérapie et radiothérapie) ; on parle alors de reconstruction secondaire. Elle peut s’effectuer plusieurs mois voire plusieurs années après une mastectomie.
La reconstruction mammaire n’est pas un traitement en soi et n’est nullement une étape obligatoire. Sur les 22 000 patientes qui subissent une mastectomie chaque année en France, 70 % font le choix de garder le buste plat.

 

Reconstruction mammaire : quel est le meilleur choix ?

 

Il existe différentes méthodes de reconstruction après une ablation du sein. Le choix est propre à chacune et doit être discuté avec le chirurgien en fonction de chaque situation. 

 

Reconstruction mammaire par lambeau (autologue)

On peut utiliser des implants (ou prothèses mammaires), des lambeaux de peau, de graisse et parfois des muscles (reconstruction autologue) prélevés sur le corps de la patiente : lambeau du muscle grand dorsal, de la partie abdominale, de la cuisse ou de la fesse, ou bien grâce à des injections de graisse (ou lipofilling) prélevée et réinjectée en plusieurs étapes espacées de plusieurs mois.

 

Prothèses mammaires : comment se passe l’opération ?

Pour une reconstruction après ablation des seins, on peut faire le choix de mettre en place des prothèses mammaires internes. Placés sous la peau et les muscles de la poitrine, ces implants sont généralement en silicone ou en solution saline. Le choix entre les deux types de prothèses dépend de nombreux facteurs tels que l’âge, la santé, la taille et la forme du sein, ainsi que les préférences personnelles. Une premier temps opératoire pour mettre en place une prothèse provisoire dite d'expansion est parfois nécessaire.


La dernière étape de reconstruction est celle du mamelon et de l’aréole. Elle peut s’effectuer à partir de greffe de peau (pli de l’aine pour l’aréole puis les grandes lèvres, la pulpe de l’orteil ou le lobe de l’oreille pour le mamelon), par un pli de peau local sur le sein ou une partie du mamelon de l’autre sein.
 

Si la patiente ne souhaite pas une chirurgie, elle peut bénéficier d’un tatouage de l’aréole autrement appelé dermopigmentation. Le tatouage médical en trompe-l’œil doit s’effectuer après 2 ans au moins de cicatrisation ; il peut aider à la réappropriation corporelle. La dermopigmentation médicale ou réparatrice est prise en charge par l’Assurance Maladie et doit être exercée par un professionnel de santé formé à la technique.

 

Est-ce que la reconstruction mammaire est douloureuse ?

 

Comme pour toutes interventions chirurgicales, un inconfort voire des douleurs peuvent apparaître en post opératoire immédiat ou plus tardivement.
Il peut s’agir de :

  • Une sensibilité autour de l’incision ;

  • Un œdème de la zone opératoire, de l’épaule, du thorax et du bras qui disparaît spontanément en quelques jours ;

  • Un hématome ou une infection ;

  • Un écoulement lymphatique ;

  • Une raideur au niveau de bras ou de l’épaule ;

  • Des troubles de la sensibilité de la face interne du bras.

Pour que la prise en charge des patientes soit optimum, il est indispensable d’informer l’équipe de soins de tous symptômes ou sensations anormales.

 

Conseils et prise en charge après une reconstruction mammaire ?

 

Dans un premier temps et pendant une à deux semaines, une infirmière libérale effectue des soins locaux à domicile. Elle assure une réfection et une surveillance du pansement et de l’aspect de la cicatrice.
Dans les jours qui suivent l’intervention, des douleurs d’intensité variable peuvent survenir ; une prescription d’antalgiques pourra alors être nécessaire.
L’amplitude des mouvements des bras peut par ailleurs être un petit peu entravée.

En postopératoire, les patientes ont la possibilité, sur prescription médicale, de consulter un kinésithérapeute. Son rôle est essentiel pour :

  • diminuer les hématomes, améliorer l’aspect des cicatrices,

  • réduire les douleurs,

  • Améliorer la mobilité articulaire et musculaire.

Selon la chirurgie et selon la patiente, l’arrêt de travail peut aller de 2 à 6 semaines minimum.

La reprise du sport doit être progressive. Elle est déconseillée dans les suites immédiates. Il est préférable d’attendre environ un mois.

Aussi, l’exposition au soleil est à éviter après une chirurgie mammaire. Il faut protéger sa peau et la cicatrice avec une crème anti-UV.

La reconstruction mammaire est prise en charge à 100 % dans le cadre de l’ALD (affection longue durée) sur la base du tarif de l’Assurance Maladie. Certains praticiens pratiquent cependant des dépassements d’honoraires qui restent à charge des patientes.

 

Dans tous les cas, la décision de reconstruction ou non relève d’un choix personnel. Le dialogue avec son médecin est indispensable pour envisager les suites chirurgicales. Il ne faut pas hésiter à solliciter un deuxième avis pour évaluer les différentes options et trouver LA solution la plus adaptée.

 

Sources :

Publication le 04/04/2024 par Lénaig Le Guen

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