Qu'est ce que la coloscopie ?

Conseillée de manière préventive, notamment au-delà d’un certain âge, la coloscopie permet le dépistage du cancer colo-rectal ainsi que des maladies du colon. Elle permet aussi de poser un diagnostic, lorsque le patient souffre de problèmes digestifs (sang dans les selles, douleurs…).

Outre cette fonction d’observation, la coloscopie offre la possibilité d’intervenir si un dysfonctionnement est identifié. En effet, elle permet de prélever des morceaux de tissus à analyser (biopsies) et de traiter directement la zone où est observée une anomalie (ablation de polypes, dilatation pour redonner une forme normale au colon…).

Le déroulement de la coloscopie

La coloscopie peut être faite dans un hôpital ou une clinique, et nécessite le concours d’un gastro-entérologue et d’un anesthésiste. Il s’agit d’une intervention ambulatoire, c’est-à-dire se qu’elle se déroule dans la journée et ne nécessite pas de passer la nuit sur le lieu de l’opération.

Après avoir s'être équipé de vêtements stériles et une fois installé au bloc opératoire dans une position couchée, sur le côté, l’anesthésiste va endormir le patient. Une sonde ou un endoscope (tube souple doté d’une mini caméra) sera alors introduit par le gastro-entérologue dans le canal anal. Cette sonde ou cet endoscope, équipés d’une source lumineuse reliée à un écran vidéo et d'un canal pour insuffler de l’air et d'un canal pour expulser l’air, sera alors manié par le gastro-entérologue dans le tube digestif. Pour plus d’efficacité et une totale visibilité de la muqueuse, de l’air est généralement insufflé à travers l’endoscope, pour déplisser la paroi de l’intestin.

Celui-ci peut aussi servir à faire transiter des instruments chirurgicaux, si des actes ou soins sont nécessaires.

Se préparer à la coloscopie

Afin de garantir la plus grande visibilité de la muqueuse, les organes doivent être préalablement vidés. Etant donné qu’il s’écoule entre 24 à 72 heures avant l’évacuation naturelle des aliments ingérés, une préparation en amont est nécessaire, comportant, dans l’idéal, un régime pauvre en résidus (ou sans fibres alimentaires qui se digèrent mal et restent stockées) et l’ingestion la veille et le jour même, d’un liquide de préparation de l’intestin ou un lavage intestinal, qui va déclencher des diarrhées non douloureuses.

Attention, de nombreuses coloscopies ne sont pas considérées comme de qualité en raison d’une préparation insuffisante, nécessitant parfois de reprogrammer une nouvelle coloscopie.

Il est aussi recommandé de ne pas fumer le jour de l’opération et d’arriver à jeun, c’est-à-dire de ne pas boire, ni manger, au moins 4 à 6 heures avant l’anesthésie.

Les effets secondaires de la coloscopie

La coloscopie est un examen qui ne présente que peu d’effets secondaires. Elle peut provoquer une irritation des parois digestives ou, plus gravement mais très rare, la perforation des parois. 

Les maladies digestives et les troubles digestifs sont encore trop souvent tabous. Ils peuvent pourtant entraîner de légères conséquences quotidiennes désagréables et nuire à la qualité de vie, mais aussi déboucher sur des maladies beaucoup plus graves.

Si vous souffrez de symptômes digestifs et que vous souhaitez être accompagné et conseillé dans votre parcours de soin, n’hésitez pas à demander un deuxième avis médical. 

SOURCES :  

• Ameli, https://www.ameli.fr
• Le Figaro Santé, https://sante.lefigaro.fr
• Association HNPCC-Lynch, www.hnpcc-lynch.com
• Société Canadienne du Cancer, www.cancer.ca