
Est ce que la ponction lombaire fait mal ?
Elle n’est pas douloureuse, elle n’est pas dangereuse, mais elle fait souvent peur ! La ponction lombaire sert à diagnostiquer une maladie et guide votre médecin pour vous proposer le meilleur traitement pour vous.
Dans cet article, découvrez comment se déroule une ponction lombaire et pourquoi elle ne fait pas mal !
Qu’est-ce qu’une ponction lombaire ?
La ponction lombaire (PL) est un acte médical visant à prélever du liquide céphalorachidien dans lequel baignent le cerveau et la moelle épinière.
La moelle épinière est constituée de faisceaux de neurones et est située à l’intérieur de la colonne vertébrale. Elle relie le cerveau au reste du corps.
La ponction lombaire consiste à introduire une aiguille très fine entre deux vertèbres pour prélever le liquide céphalorachidien (LCR) qui sera ensuite envoyé en laboratoire pour analyse. Où pique-t-on exactement ? En bas du dos, entre les 3e et 4e vertèbres lombaires ou entre les 4e et 5e vertèbres lombaires (voire entre la 5e vertèbre lombaire et la 1ere vertèbre sacrée). Rassurez-vous, la ponction n’est pas réalisée en regard de la moelle épinière puisque celle-ci se termine au niveau de la 1ère vertèbre lombaire.
Comment se passe une ponction lombaire ?
Le patient doit s’installer soit en position assise, soit en position allongée avec les genoux repliés contre la poitrine, selon sa préférence ou celle du médecin. La peau est désinfectée sur la zone qui va être piquée, puis un anesthésique est injecté sous la peau ou appliqué sur la peau (pommade).
L’aiguille est ensuite insérée entre les deux vertèbres dans la zone autour des nerfs qui partent du bas de la moelle épinière pour prélever du liquide céphalorachidien : il est important de ne pas du tout bouger ! Environ une cuillerée à soupe (15 millilitres) de liquide céphalorachidien est prélevée.
Une ponction lombaire dure environ 15 minutes.
Pourquoi faire une ponction lombaire ?
Votre médecin peut vous prescrire une ponction lombaire afin de diagnostiquer ou de faire le bilan de certaines maladies :
- Une infection du système nerveux central comme une méningite ou une encéphalite.
- Un cancer comme une méningite carcinomateuse.
- Un syndrome paranéoplasique : ensemble de symptômes qui surviennent à des zones du corps situés à distance d’une tumeur ou de ses métastases. Il peut s’agir de fièvre, de sueurs nocturnes ou d’un affaiblissement de l’organisme (cachexie). Les cancers les plus concernés par un syndrome paranéoplasique sont le carcinome pulmonaire, le carcinome à cellules rénales, le carcinome hépatocellulaire, les leucémies, les lymphomes, les tumeurs du sein, les tumeurs ovariennes, les cancers de l’estomac, les cancers du pancréas.
- Une maladie neurologique et/ou inflammatoire comme une sclérose en plaques, une vascularite, une encéphalite auto-immune, une sarcoïdose ou maladie de Besnier-Boeck-Schaumann (BBS), un syndrome de Guillain-Barré, etc.
- Une maladie neurodégénérative comme une maladie d’Alzheimer, une sclérose latérale amyotrophique, une maladie à corps de Lewy, etc.
- Une hémorragie cérébrale : des saignements dans le cerveau.
- Une dissection vasculaire : une déchirure de la paroi d’une artère.
- Une thrombophlébite ou thrombose veineuse profonde (TVP) ou phlébite profonde : la formation d’un caillot de sang dans une veine d’un membre inférieur.
La ponction lombaire peut aussi être à visée thérapeutique :
- Pour traiter une hydrocéphalie, c’est-à-dire lorsqu’il y a trop de liquide céphalorachidien.
- Pour administrer un médicament comme un antibiotique ou un traitement anti-cancer.
- Pour réaliser une rachianesthésie : une anesthésie de la partie inférieure du corps.
- Pour injecter un produit de contraste en amont d’une radio.
- Dans le cadre de la recherche clinique.
Comment éviter la douleur lors d’une ponction lombaire ?
La ponction lombaire peut être inconfortable mais ne fait pas mal en soi : seule la piqûre anesthésiante peut être douloureuse. Il est possible de poser un patch d’anesthésique local sur la zone qui va être piquée une heure avant l’examen. Pour avoir moins peur, retrouvez les outils SantéBD pour comprendre et expliquer la ponction lombaire avec des images et des mots simples : www.santebd.org.
Il arrive d’avoir des maux de tête dans les 2 à 3 jours qui suivent l’examen : on appelle cela les céphalées post-PL ou syndrome post-ponction lombaire. Sachez que les douleurs diminuent en position allongée. N’hésitez pas à prendre un médicament anti-douleur.
Au final, la ponction lombaire est un acte assez courant et les complications sont très rares. Vous ne comprenez pas pourquoi votre médecin vous prescrit une ponction lombaire ? Vous voulez vous assurer que cet examen est indispensable et qu’il ne peut pas être substitué par un acte moins invasif ? Prendre un deuxième avis médical auprès d’un autre médecin peut vous rassurer. Découvrez les hyper-spécialistes de votre pathologie sur deuxiemeavis.fr.
SOURCES :
- Haute Autorité de Santé, Prévention et prise en charge des effets indésirables pouvant survenir après une ponction lombaire, https://www.has-sante.fr/jcms/p_3067854/fr/prevention-et-prise-en-charge-des-effets-indesirables-pouvant-survenir-apres-une-ponction-lombaire
- Fondation contre le cancer, La ponction lombaire, https://www.cancer.be/le-cancer/jeunes-et-cancer/les-examens/la-ponction-lombaire
- Le Manuel MSD, Ponction lombaire, https://www.msdmanuals.com/fr/accueil/les-faits-en-bref-troubles-du-cerveau,-de-la-moelle-%C3%A9pini%C3%A8re-et-des-nerfs/diagnostic-des-maladies-du-cerveau-de-la-moelle-%C3%A9pini%C3%A8re-et-des-nerfs/ponction-lombaire?query=ponction%20lombaire
Par Fanny Bernardon - Publication le 09/08/2021
Actualisé le 23/11/2022
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