Select...

dermatologue cheveux
Dermatologie

Santé capillaire : quand et pourquoi consulter un dermatologue spécialiste des cheveux ?

La santé et la beauté de la chevelure constituent des préoccupations majeures pour de nombreuses personnes. Certains problèmes capillaires peuvent sembler superficiels, mais ils peuvent en réalité refléter des pathologies sous-jacentes ou des déséquilibres hormonaux. Vous souffrez de perte de cheveux inexpliquée, de démangeaisons ou d’autres troubles du cuir chevelu ? Ce guide vous offre un éclairage sur le rôle d’un dermatologue spécialisé dans le cuir chevelu dans la restauration de la vitalité et de la santé capillaire.

 

Est-ce que le dermatologue s’occupe des problèmes de cheveux ?

 

C’est peut-être la première question que vous vous posez. La réponse est un oui catégorique. Le dermatologue est en effet le médecin spécialiste de la peau, mais aussi des ongles et des cheveux.

 

Les symptômes et signes d’alerte de la perte de cheveux 

Consulter un dermatologue pour cheveux en cas d’apparition :

  • d’une perte de cheveux importante ou inhabituelle ;

  • de zones visiblement clairsemées ou dégarnies sur le cuir chevelu ;

  • de plaques rondes et lisses sans cheveux ;

  • de démangeaisons ou douleurs autour des zones de perte de cheveux.

 

Un médecin spécialiste des cheveux et du cuir chevelu

La santé de la chevelure est un indicateur important de votre santé générale. Des problèmes comme la chute de cheveux, les démangeaisons ou les pellicules peuvent être le signe de pathologies sous-jacentes. L’expertise du dermatologue lui permet non seulement de résoudre vos soucis esthétiques, mais aussi de repérer ou traiter des conditions plus graves. Son rôle consiste à :

  • diagnostiquer les problèmes capillaires à l’aide d’outils et d’examens spécifiques ;

  • proposer des traitements adaptés, incluant des traitements topiques, ou systémiques, des thérapies au laser, ou recommander des changements de régime alimentaire et de mode de vie ;

  • prévenir les troubles futurs, en vous fournissant des conseils pour maintenir la santé de vos cheveux à long terme ;

  • assurer le suivi régulier et l’évaluation des traitements et les réajuster si besoin.

N’hésitez donc pas à prendre rendez-vous avec un spécialiste pour une prise en charge efficace de vos problèmes capillaires.

 

Quelles sont les différentes formes de perte de cheveux ?

 

La perte de cheveux peut se présenter sous différentes formes, chacune comportant des caractéristiques propres et des causes spécifiques. Voici un aperçu détaillé des différents types d’alopécie et leurs symptômes associés :

 

L’alopécie androgénétique

Souvent appelée calvitie, c’est la forme la plus courante de perte de cheveux. Elle est causée par une combinaison de facteurs génétiques et hormonaux, notamment une sensibilité à un androgène : la dihydrotestostérone (DHT).

Chez les hommes, elle entraîne une perte de cheveux progressive, généralement sur le sommet du crâne. Chez les femmes, elle se manifeste fréquemment par un amincissement de la chevelure sur le dessus de la tête.

 

L’alopécie areata ou pelade

Il s’agit d’une maladie auto-immune, c’est-à-dire dans laquelle le système immunitaire attaque nos cellules par erreur, ici les follicules pileux. La pelade se manifeste par une chute soudaine de cheveux et/ou de poils, soit localisée en une ou plusieurs zones, soit diffuse voire totale, avec un cuir chevelu qui reste normal. Une atteinte des ongles est associée dans 10% des cas

 

L’alopécie diffuse ou chute réactionnelle (ou effluvium diffus)

La perte de cheveux est ici diffuse, c’est-à-dire qu’elle est répartie sur l’ensemble du cuir chevelu. Caractérisée par une chute massive, elle est souvent déclenchée par le stress, des carences nutritionnelles, des troubles hormonaux, des médicaments, mais encore un post-partum. Courante après l’accouchement, cette forme est due aux brusques changements hormonaux. Les niveaux élevés d’hormones pendant la grossesse retardent la chute habituelle des cheveux. Bon nombre d’entre eux arrivent ensuite en fin de vie simultanément, d’où une perte plus conséquente. Ce phénomène temporaire s’appelle un effluvium télogène aigu du post-partum. Le retour à la normale a d’ordinaire lieu après 2 à 6 mois.

 

L’alopécie cicatricielle

Cette forme d’alopécie est caractérisée par la destruction irréversible des follicules pileux. Parmi les causes les plus fréquentes, on retrouve :

  • une infection du cuir chevelu d’origine bactérienne, virale ou fongique ;

  • une maladie inflammatoire, comme le lichen plan pilaire ou le lupus érythémateux chronique par exemple ;

  • un accident, tels un traumatisme ou une brûlure ;

  • une radiothérapie.

En fonction de son étiologie, la perte des cheveux peut s’accompagner de rougeurs, démangeaisons, sensations de brûlure, abcès…

 

L’alopécie de traction

Il s’agit ici d’une alopécie traumatique, généralement provoquée par des styles de coiffures exerçant une traction continue sur les cheveux, comme les chignons ou les queues de cheval trop serrés. L'alopécie de traction touche principalement la zone frontale, les tempes et la région autour des oreilles. Les cheveux y sont soit absents, soit fins et cassés.

 

Est-ce que les cheveux repoussent après une alopécie ?

 

Cela dépend grandement du type d’alopécie et de ses causes sous-jacentes.

Dans le cas de l’alopécie androgénétique, souvent liée à des facteurs hormonaux et génétiques, des médicaments comme le Minoxidil et le Finastéride sont le plus souvent utilisés. Ceux-ci, bien que potentiellement efficaces pour ralentir la chute des cheveux et stimuler leur repousse, doivent en général être pris de manière continue pour maintenir les résultats obtenus.

Pour des types d’alopécie due à une maladie auto-immune, comme la pelade, le traitement repose sur l’application de corticoïdes par voie locale ou générale, traitements immunosuppresseurs ou des thérapies ciblées. Ces méthodes peuvent favoriser la repousse capillaire, mais ne garantissent pas l’absence de récidive de l’affection.

L’alopécie cicatricielle, en revanche, se caractérise par la destruction des follicules pileux et leur remplacement par un tissu cicatriciel. Dans ce cas, la repousse des cheveux est généralement impossible, et les thérapies se concentrent sur la prévention de la progression de la pathologie et la gestion des symptômes.

Notez que dans certains cas, comme l'effluvium diffus (l’alopécie diffuse), une fois la cause sous-jacente traitée (par exemple, des carences nutritionnelles ou des déséquilibres hormonaux), la chevelure peut repousser.

 

Quel bilan sanguin pour la chute de cheveux ?

 

En règle générale, l’examen clinique suffit à établir un diagnostic. Cependant, certaines hormones jouant un rôle important dans la régulation de la croissance et du cycle de vie capillaire, des examens complémentaires s'avèrent parfois pour repérer d'éventuelles perturbations.

 

Les androgènes

Ces hormones sont connues pour leur rôle dans l’alopécie androgénétique. La testostérone et son dérivé, la dihydrotestostérone (DHT) peuvent en effet causer le rétrécissement des follicules pileux et un raccourcissement de leur cycle de vie.

 

Les hormones thyroïdiennes

Elles régulent la vitesse de croissance capillaire. En cas de déséquilibre (hypothyroïdie ou hyperthyroïdie), elles peuvent provoquer une perte de cheveux.

 

Les hormones féminines

Chez la femme, les œstrogènes et la progestérone vont favoriser la croissance des cheveux et contrer les effets de la DHT. En cas de baisse de ces hormones, la chevelure va pousser plus lentement, s’affiner et par conséquent, tomber plus facilement.

Par ailleurs, des tests visant à mesurer le taux d’hormone lutéinisante (LH) et d’hormone folliculo-stimulante (FSH) peuvent être effectués pour mettre en évidence un syndrome des ovaires polykystiques (SOPK). Cette pathologie entraînant une augmentation de testostérone dans le sang, elle peut en effet causer une chute de cheveux importante.

 

Les carences en fer, zinc et vitamines

Des carences en nutriments, tels que le fer, le zinc, la vitamine D et les vitamines B, peuvent être liées à la perte de la masse capillaire. C’est pourquoi votre dermatologue pour cheveux pourra vous prescrire un bilan sanguin, en vue de vous supplémenter si nécessaire.

 

Une chute de cheveux peut être le reflet d'un déséquilibre interne comme une carence en fer, une dysfonction de la thyroïde, un dérèglement hormonal, ou encore une maladie chronique, justifiant par moments de réaliser un bilan sanguin pour mieux en comprendre la cause

 

Quels traitements permettent de restaurer et maintenir la santé capillaire ?

 

Pour soigner les problèmes de cheveux et améliorer leur vitalité, plusieurs options peuvent vous être proposées, en fonction de la cause de la perte de cheveux.

 

Les greffes de cheveux

En cas de calvities avancées et stabilisées, votre dermatologue pour cheveux peut vous recommander la microgreffe. Les techniques modernes comme la FUE (Follicular Unit Extraction) offrent des résultats naturels et durables. Après une anesthésie locale, le chirurgien prélève une bandelette de cuir chevelu à l’arrière du crâne, qu’il découpe en petites sections de 1 à 5 cheveux. Il réimplante ensuite celles-ci dans les zones dégarnies.

 

L’alimentation et les options naturelles

Une alimentation riche en nutriments essentiels permet de maintenir la bonne santé de votre chevelure. Consommez des aliments riches en protéines et en fer pour favoriser la synthèse de kératine, la pousse et l’oxygénation des racines. Veillez également à un apport suffisant en zinc, en vitamines B et en acides gras oméga-3 et 6, pour une meilleure vitalité capillaire.

En cas de carences, des compléments alimentaires peuvent vous fournir les nutriments indispensables à la croissance optimale de vos cheveux. Privilégiez les produits incluant de la vitamine B8 (biotine), des acides aminés, du fer et du zinc.

La santé capillaire n’est donc pas qu’une affaire d’esthétique. Elle peut refléter des déséquilibres et des pathologies nécessitant une attention particulière. Consulter un dermatologue pour cheveux vous permettra d’obtenir un diagnostic précis et un traitement adapté. Vous pourrez aussi bénéficier de conseils pour préserver et maintenir la vitalité de votre chevelure, et ainsi prévenir d’éventuels problèmes futurs. En cas de questionnement ou de doute, nos spécialistes du cuir chevelu peuvent vous fournir un deuxième avis. N’hésitez donc pas à nous contacter.

 

Sources :

Publication le 05/11/2025 par Dorothée Berthon

Relu par Héloïse Wauquiez

Catégories
Vous avez aimé cet article ?
N’hésitez pas à le partager !

Découvrez nos webinaires

webinaire douleurs du dos
Webinaire

Votre dos vous parle : comment l'écouter et le préserver

Mardi 4 novembre de 18h à 19h
Ça m’intéresse

Vous avez manqué un webinaire ?

Ils sont tous disponibles en replay !
Voir tous nos webinaires

Grâce à votre contrat santé ou prévoyance, obtenez l’avis d’un médecin référent de votre problème de santé en moins de 7 jours, gratuitement et sans avance de frais

Etape 1

1. Inscription

Créez un compte et récupérez votre dossier médical en parallèle
Je commence
Tous les articles : Dermatologie
Tout savoir sur la dermatologie en 7 questions

Tout savoir sur la dermatologie en 7 questions

La peau est l’organe le plus étendu du corps humain et joue plusieurs rôles essentiels pour notre santé : elle constitue une barrière protectrice contre les agressions extérieures, elle régule notre...

Lire la suite, 4 min de lecture

Par Dorothée Berthon le 20/10/2025

Traitement du cancer de la peau : guide pour bien comprendre

Traitement du cancer de la peau : guide pour bien comprendre

Plus de 100 000 cas de cancers cutanés sont diagnostiqués en France chaque année. Cette maladie peut prendre plusieurs formes, des carcinomes basocellulaires ou épidermoïdes, plus fréquents, mais...

Lire la suite, 4 min de lecture

Par Dorothée Berthon le 24/09/2025

Quels sont les premiers signes d'un cancer de la peau ?

Quels sont les premiers signes d'un cancer de la peau ?

Selon Santé publique France, entre 141 200 et 243 500 cas de cancer de la peau sont diagnostiqués chaque année en France. Reconnaître les premiers signes de cette maladie est crucial pour permettre un...

Lire la suite, 3 min de lecture

Par Lénaig Le Guen le 11/09/2025

Plus d'articles
Pour aller plus loin…

Découvrir les médecins référencés

S’informer sur la prise en charge

S’informer sur la protection des données

Vous avez d’autres questions ? Consulter notre F.A.Q
Je demande l’avis d’un expert

Nous sommes disponibles
pour vous accompagner

Nous sommes disponibles pour vous accompagner

Du lundi au vendredi de 9h à 18h

01 81 80 00 48

Appel non surtaxé

Appel non surtaxé

Service
Le deuxième avisLes médecins référencésLes maladiesLa prise en chargeTémoignagesBlogPodcast
Mentions légales Politique de confidentialitéC.G.S

Rejoignez-nous !

Copyright © Carians 2025, Tous droits réservés - Carians - Deuxiemeavis.fr - 1 boulevard Pasteur 75015 Paris