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Qu'est-ce qu'une alopécie ?

Une alopécie correspond à une perte de cheveux ou de poils, réversible ou irréversible, entraînant ainsi une diminution de la densité des cheveux ou des poils. L’alopécie peut prendre des formes assez variées ; elle peut être aiguë ou chronique, localisée ou diffuse, sur cuir chevelu sain ou pathologique. 

L’alopécie fait référence à une myriade de causes. Les alopécies sont divisées en deux grands groupes : les alopécies localisées ou diffuses. 

Parmi les alopécies localisées, on trouve :

  • Les alopécies cicatricielles : il s’agit d’une destruction définitive du cheveu sans possibilité de repousse, ce n’est cependant pas la forme la plus fréquente d’alopécie. On retrouve des causes variées : le lupus érythémateux, le lichen plan pilaire avec notamment l’alopécie frontale fibrosante qui est une forme de lichen plan pilaire particulière, la folliculite décalvante de Quinquaud, la pustulose érosive, le nodule alopéciant du scalp ou encore la cellulite disséquante.
  • Les alopécies non-cicatricielles : la perte de cheveux est ici réversible, la repousse capillaire est donc possible. On retrouve comme étiologie la pelade qui est une pathologie auto-immune, l’alopécie de traction de cause mécanique par une tension trop importante du cheveu (chignon très serré par exemple), les trichotillomanies par arrachage compulsif des cheveux (il s’agit d’un TOC : trouble obsessionnel compulsif) ou encore les alopécies congénitales.

Pour les alopécies diffuses, on distingue deux grandes catégories :

  • Les alopécies aiguës : c’est-à-dire une perte de cheveux rapide qui correspond soit à un effluvium télogène aigu, qui est une cause fréquente de perte capillaire, soit plutôt à une alopécie induite par des médicaments (vitamine A, lithium, antibiotique, ...). C’est aussi typiquement le cas après un accouchement.
  • Les alopécies chroniques : qui correspondent cette fois-ci à une perte de cheveux plus progressive, s’étalant un peu plus dans le temps. L’alopécie androgénétique, plus connue sous le nom de calvitie, est de loin la plus fréquente cause de perte de cheveux toutes causes confondues. Dans ce groupe d’alopécie chronique, on retrouve aussi l’effluvium télogène qui peut survenir sous un mode chronique.

Une autre étiologie possible est la teigne du cuir chevelu qui correspond à une cause d’alopécie par invasion fongique (par un champignon) du cuir chevelu. La perte de cheveux concerne plutôt les enfants et peut-être localisée ou diffuse. 

Les alopécies diffuses peuvent être au même titre que les alopécies localisées, cicatricielles ou non-cicatricielles. L’effluvium télogène par exemple est une cause réversible (non-cicatricielle) d’alopécie.

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Quel est l'intérêt d'un deuxième avis pour une alopécie ?

Pourquoi demander un deuxième avis pour une alopécie ?

L'intérêt du deuxième avis pour une alopécie est multiple. 
En effet, en raison des nombreuses causes responsables de pertes de cheveux, un deuxième avis donné par un spécialiste semble essentiel pour confirmer le diagnostic et trouver la cause exacte. 
Le diagnostic pouvant être difficile à effectuer, le spécialiste pourra être amené à réaliser des examens complémentaires. La biopsie, notamment, pourrait être essentielle pour distinguer différentes formes d’alopécie. 

Après avoir identifié l’étiologie de la perte capillaire, le spécialiste conseillera et guidera le patient vers les meilleurs traitements disponibles. Le spécialiste lui fera part de l'ensemble de l’arsenal thérapeutique disponible pour le soin de son alopécie et trouvera le traitement qui est le plus adapté à son alopécie. 

Certaines formes pouvant être chroniques, le spécialiste sera également présent tout au long de la progression de l'alopécie et plus particulièrement en cas de rechute. 

Un soutien psychologique sera également nécessaire, la perte de cheveux pouvant être traumatisante d’un point de vue psychologique ou esthétique. L’anxiété et le stress peuvent dans certains cas être des éléments favorisants de perte de cheveux, la prise en charge de ces deux facteurs est donc très importante. 

Le spécialiste aura aussi pour rôle d’informer le patient sur l’ensemble des règles hygiéno-diététiques existantes pour ralentir la perte de cheveux ou accélérer leur repousse. 

Lorsqu’une pathologie sous-jacent est mise en évidence, par exemple une cause endocrinologique dans l’alopécie androgénétique féminine ou l’effluvium télogène chronique, une cause immunologique dans le cas du lupus par exemple, ou une cause psychiatrique comme dans la trichotillomanie, le spécialiste pourra rediriger le patient vers d’autres spécialistes pour une prise en charge optimale pluridisciplinaire.

 

Quelles sont les questions les plus fréquemment posées pour une alopécie ?

  • Comment risque d’évoluer mon alopécie ?
  • L’alopécie est-elle une maladie fréquente ?
  • L’alopécie peut-elle avoir un fond génétique ?
  • Y a-t-il d’autres maladies associées à cette perte de cheveux ?
  • Une alopécie non-cicatricielle peut-elle devenir irréversible ?
  • Quels sont les effets secondaires des traitements disponibles ?
  • Les traitements doivent-ils être pris à vie ?
  • Une greffe de cheveux est-elle possible ?
  • En combien de temps mes cheveux peuvent-ils repousser spontanément ? Et avec un traitement favorisant la repousse ?
  • Existe-t-il des facteurs extérieurs favorisants la perte de cheveux (stress ou autre) ?
  • Comment puis-je prévenir la perte de cheveux ? Existe-t-il dans ce sens des règles hygiéno-diététiques particulières ?
  • Une psychothérapie peut-elle être utile ?

Mais aussi toutes les questions spécifiques que vous vous posez.

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Quels sont les spécialistes de l'alopécie ?

Le spécialiste à consulter pour une alopécie est le dermatologue. C’est le spécialiste pour toutes les maladies cutanées de manière générale.

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Quels sont les symptômes d'une alopécie ?

Les symptômes dépendent de l’étiologie (la cause) précise de l’alopécie. 
Le symptôme dominant et présent dans tous les cas, est la constatation d’une perte de cheveux ou de poils anormale. 

En cas de perte localisée de cheveux, la présence d’une plaque d'alopécie peut aussi être mise en évidence comme dans la pelade pour laquelle la plaque est ronde et bien circonscrite. 

D’autres symptômes peuvent aussi être présents :

  • Des démangeaisons ou des brûlures : elles sont surtout présentes dans les alopécies cicatricielles lorsque l’alopécie est inflammatoire, comme dans le lichen plan pilaire, l’alopécie frontale fibrosante, le lupus, la folliculite décalvante ou encore la cellulite disséquante.
  • Des douleurs : elles sont plus fréquentes lorsque que l’alopécie est cicatricielle au même titre que les démangeaisons. La cellulite disséquante notamment peut donner des douleurs très intenses.
  • Une rougeur de la peau : lorsque la peau sous-jacente est très inflammatoire.

Dans certaines formes d’alopécie cicatricielles comme la pustulose érosive, la cellulite ou la folliculite, on peut noter la présence de croûtes et de boutons appelés pustules (c'est-à-dire remplies de pus). 

Dans certains cas, la perte de cheveux n’entraîne aucun symptôme et elle est donc dans ce cas totalement asymptomatique. Cette caractéristique est plus fréquente dans le groupe des alopécies non-cicatricielles ou dans l’alopécie androgénétique masculine par exemple. 

Dans le cas particulier du lupus érythémateux chronique disséminé, associé à la rougeur cutanée au niveau du cuir chevelu, d’autres symptômes peuvent être présents : douleurs articulaires, douleurs thoraciques, toux, rougeur au niveau des zones cutanées exposées au soleil (dos des mains, visage, ...).

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Comment diagnostiquer une alopécie ?

Le diagnostic sera effectué différemment en fonction du type d’alopécie : 

Dans le cas des alopécies diffuses, l’examen clinique suffit à poser le diagnostic pour l’effluvium télogène ou pour l’alopécie androgénétique. Éventuellement, un trichogramme, c’est-à-dire un prélèvement de cheveux, sera effectué. Aucun autre examen complémentaire n’est nécessaire. 

Il existe cependant deux exceptions : la première exception concerne la calvitie (alopécie androgénétique) féminine où un bilan hormonal sera nécessaire pour rechercher une cause sous-jacente. La deuxième exception est l’effluvium télogène qui se chronicise, dans ce cas, des examens biologiques seront nécessaires, comme une prise de sang afin de rechercher un problème thyroïdien ou une carence en fer.

  • Dans le cas des alopécies non-cicatricielles, le diagnostic se fera lors de la consultation et ne nécessite pas, de manière générale, d’examens complémentaires pour effectuer le diagnostic.
  • Dans les alopécies cicatricielles, des examens complémentaires seront nécessaires pour effectuer le diagnostic la plupart du temps. L’examen essentiel sera la biopsie cutanée, c'est-à-dire un prélèvement de peau sous anesthésie locale. Un prélèvement microbiologique sera aussi effectué sur les pustules lorsque celles-ci sont présentes.

L’utilisation d’un dermatoscope par le spécialiste (une sorte de loupe) est souvent nécessaire lors de l’examen clinique pour différencier les types d’alopécies, notamment pour faire la différence entre une forme cicatricielle et non-cicatricielle. 

Dans le cas spécifique du lupus érythémateux, si la maladie n’est pas connue jusqu’alors, un bilan immunologique sera nécessaire pour effectuer le diagnostic. 

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Comment soigner une alopécie ?

Il existe différents types de traitements disponibles en fonction du type de l'alopécie. 

Dans un premier temps, il existe des traitements favorisants la pousse des cheveux :

  • Minoxidil : ce traitement va en effet potentialiser la pousse spontanée des cheveux. Ce produit est utile en cas d’alopécie non-cicatricielle mais aussi en cas d’alopécie cicatricielle.
  • Aminexil : c’est un dérivé du minoxidil qui est plutôt un produit “anti-chute” des cheveux.
  • Finastéride : uniquement utilisé chez l’homme, plus particulièrement lors de l’alopécie androgénétique.
  • La photothérapie : c’est une technique alternative qui peut également favoriser la repousse des cheveux.
  • Vitaminothérapie : certaines vitamines favorisent la pousse capillaire, la vitamine C ou certaines vitamines B par exemple.

Il existe des traitements pour traiter les complications locales ou des médicaments pour traiter la cause spécifique :

  • Les corticoïdes : ils ont deux rôles principaux, le premier sera de réduire l’inflammation qui peut accompagner l’alopécie (par exemple dans le lichen plan pilaire, la pelade, la pustulose érosive du cuir chevelu, nodule alopéciant du scalp, ...). Le second rôle est immunosuppresseur ou immunomodulateur qui peut permettre de combattre certaines formes d’alopécies de causes auto-immunes dans lesquelles le système immunitaire, qui est censé protéger l’organisme contre les attaques extérieures (infection, bactérie, virus, ...), se retourne contre notre propre corps.
  • Les dermocorticoïdes : ils ont les mêmes rôles que les corticoïdes, mais se présentent sous forme de crème ou autres formes, pour application locale au niveau du cuir chevelu. Ce sont de moins gros pourvoyeurs d’effets secondaires par rapport aux corticoïdes par voie orale.
  • Les immunosuppresseurs : ils ont pour rôle de moduler ou d’éteindre le système immunitaire lorsque celui-ci est en cause (pelade, lupus systémique, lichen plan pilaire, ... ) on parle alors de maladie auto-immune.
  • Les anti-inflammatoires : ils permettent de réduire l’inflammation de la peau, la douleur ou la rougeur induite par cette inflammation.
  • Les antibiotiques : ils sont utiles en cas d’infection ou en prévention d’une infection (cellulite disséquante, folliculite du cuir chevelu, pustulose érosive, ...).
  • Les antifongiques : ils sont utilisés dans le cas particulier des teignes du cuir chevelu.

Il existe d’autres traitements non-médicamenteux disponibles, à savoir :

  • La greffe capillaire : qui peut-être très utile en cas d’alopécie cicatricielle, donc irréversible, mais aussi dans le cas d’alopécie non-cicatricielle.
  • Le camouflage par poudre de kératine : il s’agit de kératine naturelle qui va se fixer sur le cheveu, ce qui va augmenter temporairement le volume de ces derniers.
  • Les prothèses capillaires : c’est-à-dire l’utilisation de perruques.
  • Le tatouage : il existe en effet des techniques de tatouage permettant de pallier cette perte capillaire. Ces tatouages peuvent concerner le crâne entier ou juste les sourcils par exemple lors de la pelade où la perte des sourcils est possible.

Dans certains cas, notamment en cas d’effluvium télogène, la repousse des cheveux est spontanée et ne nécessite donc pas forcément de traitement. L'abstention thérapeutique peut donc être la règle dans certaines formes d’alopécie.

Ne pas oublier le traitement de la cause lorsque cela est possible car il est essentiel ; dans l'effluvium télogène qui se chronicise par exemple, un problème thyroïdien peut être mis en évidence, il faudra dans ce cas le traiter en priorité. 

La prise en charge psychologique est extrêmement importante dans ce genre de pathologies. 
En effet, elles ne sont pas des maladies graves (dans la majorité des cas), mais elles peuvent tout de même avoir un retentissement esthétique important voir invalidant. 

Dans la forme particulière du trouble obsessionnel compulsif avec arrachage compulsif des cheveux, un suivi psychologique et psychiatrique peut-être nécessaire, avec l’instauration de traitements spécifiques de type antidépresseurs et anxiolytiques. 

Mise à jour le 14/05/2021 Revue par le Docteur Pierre-André Becherel

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