L'histoire de Marie-Clotilde, 72 ans, souffrant d'un prolapsus génital
Marie Clotilde*, 72 ans, est une retraitée bordelaise active. Mère de trois grands enfants, elle s’occupe beaucoup de ses petits-enfants malgré des problèmes de santé répétés. Victime d’une diverticulose et d’un prolapsus génital il y a près de dix ans, Marie-Clotilde sait que son ablation du côlon la rend fragile et qu’une surveillance est nécessaire pour éviter des complications.
Des traitements différents proposés afin de traiter la récidive de prolapsus génital
Récemment, des brûlures répétées et de légères sécrétions vulvaires ont obligé Marie-Clotilde à consulter. Elle a eu si peur et était si angoissée qu’elle multipliait même les consultations avec plusieurs urologues pour se rassurer. Mais, chaque médecin lui proposait une solution différente pour venir à bout de cette récidive de prolapsus.
Le premier urologue voulait retirer toutes les prothèses posées en 2012, puis en placer d'autres un mois après. Le second médecin lui déconseillait fortement cette option car le risque d'anus artificiel provisoire était trop important. Le troisième médecin lui a proposé un retrait partiel de la bandelette et une fermeture du vagin. Quelle décision prendre ? Comment savoir ce qui lui conviendrait le mieux ? Marie Clotilde était à bout. Elle ne savait pas quelle option choisir parmi celles proposées par ses médecins.
Un deuxième avis rassurant et éclairant sur les solutions de prise en charge
Pris en charge intégralement par sa mutuelle, le service deuxiemeavis.fr lui permet d’obtenir l’avis d’un spécialiste de sa maladie grâce à l’étude de son dossier médical et d’un questionnaire médical adapté.
Au bout de 7 jours, son avis lui parvient dans son espace sécurisé. Le médecin expert reprend l’histoire médicale de Marie-Clotilde et détaille la technique utilisée lors du dernier prolapsus génital. Selon lui, Marie-Clotilde subit une complication de la prothèse mise en place. Il n'y a fort heureusement pas de complication infectieuse profonde et les organes proches, notamment la vessie, ne sont pas atteints. Le médecin précise que les bandelettes utilisées lors de l’opération sont fixées par des fils non résorbables de couleur verte. L’une des bandelettes, située à l’avant du vagin a entraîné une ischémie locale, c’est-à-dire que l’apport de sang au niveau de l’organe a diminué ce qui a provoqué une baisse de l’oxygénation (hypoxémie) des tissus. Avec le temps, les tissus se sont donc nécrosés. Le type de prothèse utilisé est responsable de l’infection.
Normalement, l’hôpital doit conserver dans le dossier du patient une trace du matériel implanté. C'est essentiel pour une bonne prise en charge ainsi que pour remplir la déclaration de matériovigilance qui sera faite à l'issue de l’intervention. Il n'existe pas de recommandations officielles des sociétés savantes pour la gestion de ce type de complications, car les cas sont souvent très différents. Néanmoins, la solution d'attendre est rarement efficace. L'érosion va persister et entraîner des écoulements permanents. Il n'y a pas de risque vital à court terme. La solution proposée par l’un des médecins consultés est celle le plus souvent proposée par les centres experts : une exérèse partielle par voie basse avec un recouvrement des tissus permettrait d’enlever une partie de la prothèse et de retirer les tissus malades. Cette solution peut fonctionner, mais le plus souvent une récidive dans l'année qui suit l'intervention survient. Dans ce cas, il faudra envisager une reprise chirurgicale par voie coelioscopique pour enlever la totalité de la bandelette antérieure et fermer le trou dans le vagin. Quand les bandelettes sont infectées, c'est une chirurgie relativement simple. Dans le cas de Marie-Clotilde, il n'est alors pas nécessaire d'enlever la bandelette postérieure car il n'y a pas de problème à son niveau. C'est son ablation qui est à risque de plaie digestive et c'est pourquoi l'un des chirurgiens a évoqué le risque de colostomie (anus artificiel). Ce risque semble très limité car la fibrose existante va sûrement maintenir le vagin pendant encore quelques années. Néanmoins, cette option n'est pas du tout recommandée par le médecin expert.
Quoi qu’il en soit, le médecin insiste sur un point : Marie-Clotilde est maître de la décision opératoire en fonction de la gêne ressentie. Si cela altère sa qualité de vie, il ne faut surtout pas subir le problème mais le traiter de façon efficace. L’un des docteurs consultés propose, selon le médecin expert, une stratégie tout à fait raisonnable. La prise en charge de cette complication doit être faite dans un centre expert.
Très satisfaite de son avis et des échanges avec le médecin, Marie-Clotilde aura besoin du soutien de ses proches pendant ces quelques jours, voire quelques semaines à venir. Elle se sent rassurée et sait désormais quelle option choisir pour une prise en charge optimale de son problème de santé.
Nous lui souhaitons bon courage pour la suite de son parcours.
Si vous vous retrouvez dans l’histoire de Marie-Clotilde, demandez un deuxième avis sur votre maladie.
*Pour des raisons de confidentialité et de protection de la vie privée, le nom des personnes a été changé.
Publication le 14/10/2024 par Hortense Fisset
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