L'histoire de Léa, 32 ans, souffrant de rhumatisme psoriasique

Il y a un an, on diagnostique à Léa* une maladie inflammatoire : le rhumatisme psoriasique. Aujourd’hui enceinte de 6 mois, elle se questionne quant à la poursuite de son traitement au troisième trimestre de sa grossesse. 

Le diagnostic de rhumatisme psoriasique

La maladie de Léa a démarré par des gonflements des doigts accompagnés de fortes douleurs. Souffrant également de démangeaisons au niveau du crâne, elle décide de consulter son médecin généraliste afin de lui faire part de tous ses symptômes. Son médecin lui indique qu’elle souffre de psoriasis au niveau du crâne, c’est ce qui lui provoque des démangeaisons. Soupçonnant un rhumatisme psoriasique, son médecin généraliste l’oriente vers un rhumatologue.

Le rhumatisme psoriasique est une pathologie inflammatoire chronique qui provoque des inflammations des articulations. Douleurs, gonflements, raideurs des articulations et fatigue générale se trouvent être les symptômes les plus courants de la maladie. Des facteurs environnementaux (stress, traumatismes, infections) et des prédispositions génétiques sont à l’origine de l’apparition de la maladie. Le système immunitaire va alors attaquer les articulations du corps comme si celles-ci étaient étrangères. Le rhumatisme psoriasique évolue par poussées : des crises de symptômes aigus alternent avec des périodes d'accalmie. 

Lors de son rendez-vous avec le rhumatologue, Léa se rend compte que d’autres douleurs dont elle souffre au niveau des hanches, des genoux et des pieds depuis longtemps, sont très certainement liées à sa pathologie. Très vite, le diagnostic est posé pour Léa, elle souffre effectivement d’un rhumatisme psoriasique. Elle fait part au médecin de son désir de grossesse qui lui propose un traitement adapté : un anti-tnf par injection. Ce traitement appartenant à la famille des biothérapies sert à réguler le système immunitaire en bloquant l’une des étapes de la réaction inflammatoire, ce qui diminue les douleurs et gonflements. 

Aujourd’hui enceinte de six mois, son gynécologue se questionne sur la poursuite du traitement au cours du 3e trimestre de sa grossesse. Cela inquiète Léa qui se demande quelles pourraient être les conséquences du médicament sur son enfant. 

Afin d’obtenir un autre avis concernant son traitement, Léa décide de prendre contact avec deuxiemeavis.fr,un service couvert par sa mutuelle. 

Un deuxième avis sur le traitement du rhumatisme psoriasique pendant la grossesse

En quelques heures, Léa reçoit l’avis d’un expert, professeur en rhumatologie. Il confirme que Léa semble souffrir d’un rhumatisme psoriasique. 

Il rassure la patiente, son traitement ne passe pas la barrière placentaire, il ne peut donc pas affecter le bébé. En revanche, le traitement par anti-tnf est immunosuppresseur, il augmente donc le risque d'infection pour la patiente. L’expert souligne que la maladie de Léa n’engage pas son pronostic vital, il est donc préférable de stopper le traitement pour la fin de sa grossesse. Les femme enceintes ne peuvent pas prendre d’anti-inflammatoires non stéroïdiens, donc en cas de douleurs la seule solution pour Léa sera le paracétamol. L’expert explique à Léa qu’une infiltration pourra être envisagée en cas d’articulation particulièrement gonflée et douloureuse.

Enfin, le médecin expert alerte la patiente sur les vaccins vivants atténués tels que le BCG (vaccin antituberculeux) ou le ROR (rougeole-oreillons-rubéole). Un bébé d’une maman traitée par anti-tnf pendant la grossesse ne doit pas recevoir ce type de vaccin selon le schéma vaccinal classique. Elle devra veiller à informer le pédiatre de son traitement. 

Léa est très satisfaite de l’avis du médecin expert, elle a désormais toutes les informations nécessaires pour prendre les décisions concernant son traitement. 

Nous lui souhaitons bon courage pour la suite de son parcours de soins. 

Vous vous posez aussi des questions sur votre traitement ? Un deuxième avis médical peut vous être utile. N’hésitez pas à en parler à votre médecin !

*Pour des raisons de confidentialité et de protection de la vie privée, le nom des personnes a été changé.