Anomalie congénitale du pied chez l'enfant
Qu'est-ce qu'une anomalie congénitale du pied ?
Les malformations congénitales du pied sont des malformations qui apparaissent pendant la vie intra-utérine de l’enfant. Elles sont dites congénitales, dès lors que l’enfant naît avec ces malformations. C’est généralement pendant les trois premiers mois de la grossesse que se constituent les malformations congénitales du pied. Celles-ci sont détectées soit à l’échographie pendant la grossesse, ou bien à la naissance.
Il faut distinguer les « malpositions » (c’est-à-dire les déformations du pied liées à une mauvaise position du bébé dans le ventre de la mère), des véritables « malformations » qui touchent les os, les muscles et les articulations, les vaisseaux et les nerfs. La frontière entre les deux anomalies n’est pas toujours facile à établir, mais le traitement n’est pas le même.
Les malformations nécessitent une prise en charge orthopédique dès la naissance et parfois un traitement chirurgical. En revanche, les déformations liées à une malposition peuvent souvent se corriger d’elles-même (si ce n’est pas le cas, un traitement orthopédique peut être proposé). Les premières apparaissent généralement pendant la période embryonnaire (avant la 8ème semaine), alors que les secondes surviennent plus tard au cours de la grossesse.
Les malformations congénitales du pied sont nombreuses et variées. Elles peuvent être d’ordre qualitatif (comme un pied bot) ou quantitatif (comme la présence d’orteils en excès par exemple). Elles sont aussi relativement courantes.
La plus fréquente d’entre-elles est le pied bot en varus équin. Elle se traduit par un pied tourné vers l'intérieur (varus) et un talon qui ne touche pas le sol (en équin). Cette malformation affecte environ 1 enfant sur 800, en majorité des garçons.
Le pied convexe congénital (une variété de pied bot qui se traduit par un avant-pied relevé et une plante du pied qui regarde vers l’extérieur) est beaucoup plus rare, mais son pronostic reste sévère.
Enfin, les malformations congénitales du pied peuvent également toucher le bout du pied. Elles se traduisent par un nombre d’orteil en excès ou à l’inverse en défaut ou encore par des anomalies d’orientation, de dimension ou de forme (polydactylies, syndactylie, pied fendu…).
Quant aux malpositions, les plus fréquentes d’entre-elles sont les pieds talus (lorsque la face dorsale du pied est exagérément fléchie vers la jambe) et les pieds varus (les pieds sont tournés en dedans) dont l'évolution est généralement favorable. Ces malpositions sont souvent mineures et peuvent être corrigées si elles sont prises en charge de façon précoce.
Quel est l'intérêt d'un deuxième avis pour une anomalie congénitale du pied ?
Pourquoi demander un deuxième avis pour une anomalie congénitale du pied ?
Un deuxième avis est tout à fait pertinent lorsqu’une malformation est suspectée chez un enfant à naître, car, pour assurer la meilleure des prises en charge, le diagnostic anténatal doit être le plus précis possible. En effet, il faut bien garder à l’esprit qu’un traitement rapidement engagé, c’est à dire dès la naissance, permet souvent d’améliorer le pronostic.
De plus, par les informations et l’éclairage nouveau qu’il apporte, un deuxième avis permet aussi de rassurer la famille. Les parents doivent être clairement informés sur la prise en charge qui aura lieu dès la naissance et surtout sur le pronostic fonctionnel et esthétique du pied de leur enfant. Le rôle des parents est essentiel dans la réussite du traitement. Ce sont eux qui accompagneront l’enfant tout au long de son parcours thérapeutique. Mieux renseignée, la famille pourra prendre part, de manière éclairée, à l’élaboration de la stratégie thérapeutique qui sera mise en place.
Quelles sont les questions les plus fréquemment posées pour une anomalie congénitale du pied ?
- Quelle est la malformation congénitale dont souffre mon enfant ?
- Quel sera l’impact fonctionnel et esthétique de cette malformation ?
- Quelles seront les conséquences sur sa vie quotidienne ?
- Comment corriger cette malformation ?
- Une intervention chirurgicale est-elle possible ?
- A quel âge devra-t-il se faire opérer?
- Quels sont les risques d’une telle intervention ?
- Cette malformation congénitale est-elle héréditaire ?
Mais aussi toutes les autres questions spécifiques que vous vous posez.
Quels sont les spécialistes de l'anomalie congénitale du pied ?
Quels sont les symptômes d'une anomalie congénitale du pied ?
Les causes de ces anomalies sont la plupart du temps mal connues. Elles sont généralement d’ordre génétique, mais il peut aussi s’agir d’une insuffisance de développement. Enfin, la malformation trouve parfois son origine dans la rupture de la membrane amniotique, pendant le premier trimestre de la grossesse (c’est ce qu’on appelle la maladie des brides amniotiques). Mais il arrive aussi que les malformations du pied fassent partie d’un syndrome beaucoup plus complexe.
Comment soigner une anomalie congénitale du pied ?
Le choix du traitement dépend :
- Du type de malformation
- Du degré d’évolution de la malformation
- De la précocité de la prise en charge
- De l’âge de l’enfant
- D’éventuelles malformations associées
- De l’état de santé général de l’enfant
- De ses antécédents familiaux et médicaux
- Du choix des parents
Les différents traitements
Le traitement peut-être double : orthopédique et chirurgical. Avant tout, il a un objectif fonctionnel, qui prime sur l’objectif esthétique.
Un traitement orthopédique. C’est le traitement de première intention. Il doit être commencé dès les premiers jours qui suivent la naissance de l’enfant. Basé sur des manipulations et l’utilisation d’attelles, ce traitement doit permettre de corriger petit à petit les déformations. Il concerne surtout les malpositions et les malformations susceptibles d’être améliorées. Il s’agit notamment des pieds bots en varus équin, des pieds talus valgus, des pieds convexes, ou encore des métatarsus varus. Dans le cas d’une malformation, le traitement pourra être complété par un traitement chirurgical.
Un traitement chirurgical. Il vise les malformations sévères ou non réductibles du pied. Le traitement chirurgical n’est généralement pas proposé avant les 6 premiers mois de l’enfant. Les interventions varient en fonction du type de malformation observée. C’est également le traitement préconisé pour les malformations des orteils comme les polydactylies (lorsqu’il y a des orteils en excès) ou les syndactylies (lorsque deux orteils ont fusionné).
Ajoutée le 12/12/2023
Nos patients témoignent
Témoignages
L’histoire d’Ali, 5 mois, atteint d’une anomalie congénitale du piedPar Olivia Derrien le 29/11/2019
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Fred
Très bon accueil, très bonne écoute, les conseils donnés ont ouvert des possibilités de prise en charge intéressantes, merci beaucoup.
Denis