
Dysplasie de la hanche
Revue par le Pr Jérome Tonetti, Chirurgien orthopédiste
Mise à jour le 15/09/2020
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Qu'est-ce qu'une dysplasie de la hanche ?
La dysplasie de la hanche, ou luxation congénitale de la hanche, est une malformation de l’articulation de la hanche qui entraîne une mauvaise insertion de l’os de la cuisse (le fémur) dans l’acétabulum (partie haute de l’articulation où se dépose la tête fémorale). Elle touche principalement les nouveaux-nés et les jeunes enfants, bien que les symptômes puissent se manifester à des âges plus avancés. Celle-ci peut être le résultat d’une hyperlaxité des ligaments qui entourent l’articulation, d’une profondeur insuffisante de l’acétabulum pour permettre à la tête du fémur de s’y loger. Toutes les causes ne sont cependant pas connues.
Tous les nouveaux-nés sont examinés à la recherche de cette anomalie par le médecin, le diagnostic peut donc être posé dès la naissance. Cette anomalie touche environ 1 bébé sur 1 000 chez les garçons, mais est quatre à cinq fois plus élevés chez les filles. Ce trouble trouve ses origines dans la génétique mais également au niveau hormonal.
Tous les nouveaux-nés sont examinés à la recherche de cette anomalie par le médecin, le diagnostic peut donc être posé dès la naissance. Cette anomalie touche environ 1 bébé sur 1 000 chez les garçons, mais est quatre à cinq fois plus élevés chez les filles. Ce trouble trouve ses origines dans la génétique mais également au niveau hormonal.
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Quel est l'intérêt d'un deuxième avis pour une dysplasie de la hanche ?
Pourquoi demander un deuxième avis pour une dysplasie de la hanche ?
Un deuxième avis se révèle tout à fait pertinent dans le cadre d’une dysplasie de la hanche. Il faut savoir que l’efficacité des traitements de la dysplasie de la hanche est largement corrélée à la précocité du diagnostic. Un deuxième avis peut s’avérer alors nécessaire pour toute hésitation sur le diagnostic, ou encore après un échec thérapeutique. Certaines contre-indications existent, et le choix du traitement dépend de l’âge du patient et des possibles répercussions de la maladie sur les activités de la vie quotidienne. De plus, le diagnostic de dysplasie doit être investigué et écarté dans le cas d’antécédent de dysplasie au sein de la famille, qui est un des principaux facteurs de risque.Quelles sont les questions les plus fréquemment posées ?
- Est-on sûr du diagnostic de mon enfant ?
- Mon cas requiert-il un traitement ?
- Quelles solutions envisager avant la chirurgie ?
- Quelles sont les évolutions de la maladie ?
- La chirurgie me/lui serait-elle bénéfique ?
- A quel stade d’évolution en est ma maladie/celle de mon enfant ?
- D’autres examens complémentaires sont-ils nécessaires ?
- Reprendre une activité physique m’est-il possible ?
- Quel traitement choisir en fonction de son âge ?
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Quels sont les spécialistes de la dysplasie de la hanche ?
Les spécialistes à consulter sont principalement un pédiatre, médecin pour enfant qui pratique les examens cliniques à la recherche d’une dysplasie de la hanche.
Pour les cas avérés, un chirurgien orthopédiste (spécialiste de la hanche) sera le plus à même de préconiser le traitement adéquat à la situation du patient.
Pour les cas avérés, un chirurgien orthopédiste (spécialiste de la hanche) sera le plus à même de préconiser le traitement adéquat à la situation du patient.
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Quels sont les symptômes d'une dysplasie de la hanche ?
Un nouveau-né atteint d’une dysplasie de la hanche peut être totalement asymptomatique, et les signes sont souvent très subtils. Il arrive donc que la malformation ne soit pas diagnostiquée à la naissance. Les symptômes évoluent cependant avec l’âge, et la maladie peut se manifester chez l’enfant, l’adolescent et même chez l’adulte. Le médecin se doit néanmoins de vérifier certains signes :
- léger bruit à l’ouverture et à la fermeture des jambes,
- jambes de longueurs différentes,
- incapacité à diriger la cuisse vers l’extérieur,
- asymétrie des replis de gras au niveau de l’aine (voire des fesses),
- claudication ou marche sur la pointe des pieds au niveau d’une jambe à l’âge de la marche,
- courbure de la colonne vertébrale chez les enfants plus âgés.
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Comment diagnostiquer une dysplasie de la hanche ?
A la naissance, tous les nouveaux-nés sont examinés cliniquement lors des examens de routine. Certains symptômes sont assez courants et le pédiatre se renseigne également sur les antécédents familiaux et les conditions de l’accouchement. En effet, on notera des facteurs de risques prédominants qui doivent faire rechercher sur le long terme une dysplasie de la hanche, jusqu’à ce que l’enfant soit en âge de marcher, tels que :
La présence d’un de ces facteurs de risque est une indication d’échographie à l’âge de 6 semaines.
L’examen clinique consiste en la réalisation de deux manœuvres couramment utilisées par le pédiatre : la manœuvre d’Ortolani, destinée à déceler un recul de la hanche dans l’acétabulum ; et la manœuvre de Barlow, qui détecte le glissement de la hanche hors de l’acétabulum. Ces deux manoeuvres spécifiques deviennent impossibles à effectuer passé trois à quatre mois. Si une luxation reste possible passé cet âge, le pédiatre recherchera des signes de dislocation, tels que la longueur et la symétrie des membres inférieurs, ou encore la symétrie des plis cutanés de l’aine et des fesses. Le médecin demandera une échographie s’il trouve toute anomalie lors de l’auscultation.
Une radiographie ne se trouve pas être un examen fiable chez le nouveau-né car les articulations sont encore composées de cartilages et non d’os.
- un accouchement par le siège (les fesses arrivent avant la tête),
- d’autres malformations congénitales retrouvées chez le nouveau-né telles qu’une malformation des pieds ou de la nuque, torticolis,
- des antécédents de dysplasie de la hanche dans la famille,
La présence d’un de ces facteurs de risque est une indication d’échographie à l’âge de 6 semaines.
L’examen clinique consiste en la réalisation de deux manœuvres couramment utilisées par le pédiatre : la manœuvre d’Ortolani, destinée à déceler un recul de la hanche dans l’acétabulum ; et la manœuvre de Barlow, qui détecte le glissement de la hanche hors de l’acétabulum. Ces deux manoeuvres spécifiques deviennent impossibles à effectuer passé trois à quatre mois. Si une luxation reste possible passé cet âge, le pédiatre recherchera des signes de dislocation, tels que la longueur et la symétrie des membres inférieurs, ou encore la symétrie des plis cutanés de l’aine et des fesses. Le médecin demandera une échographie s’il trouve toute anomalie lors de l’auscultation.
Une radiographie ne se trouve pas être un examen fiable chez le nouveau-né car les articulations sont encore composées de cartilages et non d’os.
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Comment soigner une dysplasie de la hanche ?
Le traitement de la dysplasie de hanche consiste donc à repositionner l’articulation afin que le cotyle et la tête du fémur soient stabilisés et puissent se développer normalement. Le choix du traitement est lié à la précocité du diagnostic, de même que son efficacité.
Lorsque le diagnostic est posé à la naissance (et plus généralement dans les 6 premiers mois), le traitement le plus utilisé consiste en un harnais, dit harnais de Pavlik, dont les courroies vont maintenir l’articulation de la hanche dans la bonne position, notamment en maintenant les genoux surélevés “à la façon d’une grenouille”. Le temps d’utilisation est défini par le médecin. Son efficacité est d’environ 90 % lorsque qu’il est débuté dans les premières semaines de vie. Cependant, le harnais de Pavlik peut ne pas convenir aux bébés de six mois et moins (un bébé sur vingt atteint de dysplasie de la hanche a besoin d’un autre traitement que le harnais). Le médecin peut alors recourir, jusqu’à un âge de 18 mois, à une réduction orthopédique, durant laquelle l’articulation est replacée manuellement sous anesthésie générale. Cette intervention peut être précédée d’une période de traction pendant laquelle les tissus mous entourant l’articulation sont soumis à une extension à l’aide de bandes adhésives. L’enfant doit également porter un corset plâtré pendant trois à quatre mois post-opération, avec parfois des exercices moteurs à effectuer.
Chez les enfants âgés de plus de 18 mois et chez les jeunes adultes, qui n’ont généralement pas montré de symptômes significatifs durant l’enfance, une réduction dite “sanglante” est très souvent nécessaire. Elle consiste généralement en une ostéotomie de la hanche, qui revient à sectionner et réorienter la tête fémorale dans l’articulation, voire à une arthroplastie totale de hanche (prothèse de hanche).
Lorsque le diagnostic est posé à la naissance (et plus généralement dans les 6 premiers mois), le traitement le plus utilisé consiste en un harnais, dit harnais de Pavlik, dont les courroies vont maintenir l’articulation de la hanche dans la bonne position, notamment en maintenant les genoux surélevés “à la façon d’une grenouille”. Le temps d’utilisation est défini par le médecin. Son efficacité est d’environ 90 % lorsque qu’il est débuté dans les premières semaines de vie. Cependant, le harnais de Pavlik peut ne pas convenir aux bébés de six mois et moins (un bébé sur vingt atteint de dysplasie de la hanche a besoin d’un autre traitement que le harnais). Le médecin peut alors recourir, jusqu’à un âge de 18 mois, à une réduction orthopédique, durant laquelle l’articulation est replacée manuellement sous anesthésie générale. Cette intervention peut être précédée d’une période de traction pendant laquelle les tissus mous entourant l’articulation sont soumis à une extension à l’aide de bandes adhésives. L’enfant doit également porter un corset plâtré pendant trois à quatre mois post-opération, avec parfois des exercices moteurs à effectuer.
Chez les enfants âgés de plus de 18 mois et chez les jeunes adultes, qui n’ont généralement pas montré de symptômes significatifs durant l’enfance, une réduction dite “sanglante” est très souvent nécessaire. Elle consiste généralement en une ostéotomie de la hanche, qui revient à sectionner et réorienter la tête fémorale dans l’articulation, voire à une arthroplastie totale de hanche (prothèse de hanche).
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