Epicondylite
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Qu'est-ce qu'une épicondylite ?
L’épicondyle est le relief osseux de l’humérus (os du bras) au niveau de l’articulation du coude. Certains muscles de l’avant-bras s’attachent à l’épicondyle ce qui permet d’étendre les doigts ou encore de tourner la paume de la main vers le haut.
On appelle épicondylite une inflammation des tendons (tendinite) reliés à l’épicondyle. Les tendons sont des fibres solides non-étirables situées à l’extrémité d’un muscle et qui lui permettent de se fixer à un os. Une épicondylite fait suite à une sollicitation excessive des tendons qui peuvent alors subir des micro-déchirures.
Il existe plusieurs causes :
On appelle épicondylite une inflammation des tendons (tendinite) reliés à l’épicondyle. Les tendons sont des fibres solides non-étirables situées à l’extrémité d’un muscle et qui lui permettent de se fixer à un os. Une épicondylite fait suite à une sollicitation excessive des tendons qui peuvent alors subir des micro-déchirures.
Il existe plusieurs causes :
- l’activité professionnelle. C’est le facteur de risque principal, notamment via des mouvements répétés de serrage, rotation de l’avant-bras, flexion du poignet ou encore mouvement de la main pour frapper des objets. L’absence de repos, le froid et l’exposition à des vibrations sont des risques supplémentaires.
- L’activité physique, notamment le tennis. La maladie est alors appelée tennis-elbow et représente 5 à 10 % des cas d’épicondylite.
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Quel est l'intérêt d'un deuxième avis pour une épicondylite ?
Pourquoi demander un deuxième avis pour une épicondylite ?
Un second avis est tout à fait pertinent dans le cadre d’une épicondylite chronique. En effet, une épicondylite simple guérit spontanément chez 90 % des patients et n’expose pas à des risques particuliers. Cependant, le traitement peut durer plusieurs semaines à plusieurs mois, la guérison étant obtenue en moyenne 12 mois après l’apparition des premiers symptômes. Une prise en charge précoce accélère la guérison. Si les douleurs persistent au-delà d’un an, des examens d’imagerie complémentaires sont prescrits à la recherche d’une autre pathologie et une chirurgie peut être envisagée. Par ailleurs, l'épicondylite est souvent due à l’activité professionnelle : il est donc important de tout mettre en oeuvre non seulement pour supprimer les symptômes mais aussi pour empêcher qu’ils n’apparaissent à nouveau. Un deuxième avis est tout à fait indiqué car il permet d’apporter un éclairage supplémentaire en cas de situation complexe et résistante aux traitements, ainsi que pour adapter l’activité professionnelle ou sportive du patient si elle est la cause de l'épicondylite.Quelles sont les questions les plus fréquemment posées ?
- Quelle est la cause de mon épicondylite ?
- Les douleurs vont-elles augmenter si je ne fais rien ?
- Comment adapter mon travail/mon activité sportive afin de supprimer les symptômes ?
- Un programme d’exercices avec un kinésithérapeute est-il pertinent dans mon cas ?
- Le traitement que l’on m’a prescrit ne soulage pas mes douleurs. Quelles sont les autres options possibles ?
- Les médicaments anti-inflammatoires/antalgiques ne fonctionnent pas. Puis-je bénéficier d’injections de cortisone ?
- On me propose une chirurgie. En quoi consiste l’intervention ? Vais-je avoir mal ? Devrais-je être immobilisé(e) ? Est-ce que les douleurs peuvent revenir ?
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Quels sont les spécialistes de l'épicondylite ?
Les spécialistes à consulter sont :
- un médecin du travail, si l’activité professionnelle a été identifiée comme étant la cause de l'épicondylite. Son rôle est d’éviter que le travail n’altère la santé des travailleurs.
- Un médecin de médecine physique et de réadaptation (médecin de rééducation). C’est le spécialiste de la rééducation et de la réadaptation pour les personnes ayant des incapacités fonctionnelles à cause d’un handicap ou d’un traumatisme.
- Un rhumatologue. C’est le spécialiste de l’appareil locomoteur (os, muscles, tendons, articulations et ligaments).
- Un chirurgien orthopédiste spécialiste du coude. C’est le chirurgien spécialiste de l’appareil locomoteur.
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Quels sont les symptômes de l'épicondylite ?
Les symptômes de l'épicondylite sont une sensibilité du coude au toucher qui évolue en une réelle douleur au moindre contact. Elle réapparaît lorsque le bras est tendu ou effectue un mouvement de rotation. La douleur peut s’étendre jusqu’à l’avant-bras. Elle ne touche généralement qu’un seul bras.
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Comment diagnostiquer une épicondylite ?
Le diagnostic de l'épicondylite requiert :
- un examen clinique. La palpation et la mobilisation de la zone permettent d’identifier une rougeur ou un gonflement, signes d’une inflammation, et d’évaluer la douleur.
- Une échographie du coude ou une IRM (Imagerie par Résonance Magnétique), très rarement. Ces examens d’imagerie concernent les cas de suspicion de rupture du tendon ou d’échec des traitements.
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Comment soigner une épicondylite ?
Le traitement de l'épicondylite repose sur :
- l’arrêt ou la diminution des mouvements à l’origine des douleurs, s’ils peuvent être identifiés,
- l’application d’une poche réfrigérante sur la zone douloureuse,
- la prise de médicaments antalgiques et d’anti-inflammatoires non-stéroïdiens afin de soulager les douleurs,
- une injection de corticoïdes afin de lutter contre la douleur, à condition que les tendons ne soient pas partiellement déchirés,
- des exercices musculaires aux côtés d’un kinésithérapeute,
- une chirurgie, uniquement si les précédents traitements ne fonctionnent toujours pas au bout d’un an. Ces épicondylites chroniques touchent moins de 10 % des patients. L’intervention peut nécessiter de sectionner un tendon ou de l’allonger. Elle est réalisée sous arthroscopie, c’est-à-dire que les micro gestes chirurgicaux sont réalisés via des petites incisions à l’aide d’un arthroscope, petite caméra introduite dans l’articulation. La chirurgie doit absolument être suivie d’une rééducation avec un kinésithérapeute.
- de l’âge du patient,
- de son état de santé général,
- de l’identification d’un facteur de risque : activité sportive ou professionnelle,
- de l’intensité des douleurs,
- de la durée depuis le début des symptômes,
- du caractère handicapant des symptômes au quotidien,
- de la présence de lésions plus graves des tendons.
Mise à jour le 30/07/2021 Revue par le Professeur François Rannou
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