![[Interview What's Up Doc] La consultation du Professeur Brigitte Dréno : l'expertise en dermatologie oncologique au service des patients](/_next/image?url=https%3A%2F%2Fmedia.carians.fr%2Fdeuxiemeavis%2Fblog%2Fundefined-la-consultation-du-professeur-brigitte-dreno-l-expertise-en-dermatologie-oncologique-au-service-des-patients.png&w=3840&q=25)
Le blog du praticien
[Interview What's Up Doc] La consultation du Professeur Brigitte Dréno : l'expertise en dermatologie oncologique au service des patientsPar Mazarine Paret le 09/09/2025
Ajoutée le 17/04/2025
Le sarcome cutané est une tumeur cancéreuse rare, qui représente moins de 2 % des cancers. Très complexe et hétérogène, il en existe une grande grande variété de types. C’est la raison pour laquelle son diagnostic est si compliqué à établir. Le sarcome cutané survient plus souvent chez les enfants et les jeunes adultes. Il peut prendre son origine dans le derme, dans l’hypoderme, ou envahir la peau à partir des tissus sous-cutanés superficiels ou profonds.
Les sarcomes cutanés forment un groupe hétérogène de tumeurs. Certains sont relativement fréquents (sarcome de Kaposi SK) et dermatofibrosarcome (DFSP) et d'autres rares (angiosarcomes cutanés AS, sarcome épithélioïde SE, léiomyosarcome cutané LMSC). Les sarcomes cutanés sont très hétérogènes au plan pronostique, certains à l'extrémité plutôt bénigne du spectre (SK, DFSP et LMS cutanés) et d'autres à l'extrémité la plus maligne (AS cutanés et SE).
Le type histologique fixe en règle l'agressivité des tumeurs et requiert une expertise anatomopathologique avec recours auprès des experts du réseau national français en cas de problème (Réseau de relecture en pathologie des sarcomes).
La chirurgie large reste avec des exérèses à 2 cm incluant en profondeur l’aponévrose, le traitement de choix sauf dans le sarcome de Kaposi où un traitement médical peut être proposé. Les thérapies adjuvantes ou alternatives à la chirurgie sont soit peu efficaces, soit mal définies.
Il n’existe pas vraiment de raison à l’apparition d’un sarcome cutané. Cependant, certains facteurs, comme une exposition à des radiations (médicales ou accidentelles), ou certaines pathologies génétiques très rares, sont considérés comme des facteurs à risque.
Le sarcome cutané se développe aux dépends du tissu conjonctif (c’est le tissu qui protège l’organe qu’il entoure et la peau en est particulièrement riche). Le sarcome cutané a la particularité d’envahir rapidement les tissus voisins et de se propager sous forme de métastases essentiellement loco-régionales. L’évolution du sarcome cutané est variable : elle peut être très lente ou rapide.
Dans le cadre d’un sarcome cutané, un deuxième avis est tout particulièrement indiqué pour limiter les erreurs diagnostiques que peuvent causer la singularité, la complexité et la grande hétérogénéité des sarcomes. Et pour vous assurer un traitement adapté à votre situation. Par ailleurs, compte tenu de la rapidité d’évolution de la maladie et de la gravité des pronostics, il est capital de bien évaluer les alternatives thérapeutiques qui s’offrent à vous et d’y prendre part de manière éclairée et en connaissance de cause, pour ensuite y adhérer pleinement.
Mais aussi toutes les autres questions spécifiques que vous vous posez.
Le choix du traitement du sarcome cutané dépend :
Pour un sarcome cutané, c’est bien souvent la chirurgie qui est préconisée. Plusieurs types d’interventions chirurgicales peuvent être pratiqués. En général, le médecin choisira de procéder à une exérèse de la tumeur. Celle-ci doit-être retirée en prenant en même temps une large marge de tissus sains autour en moyenne 2 cm en enlevant l’aponévrose en profondeur. Mais il arrive parfois que la tumeur soit très grosse ou qu’elle touche des fonctions vitales. Dans ce cas (peu courant), il faudra réaliser une amputation pour être certain que toute la tumeur soit bien enlevée. Enfin, la chirurgie plastique et reconstructrice peut être nécessaire si on retire une grande quantité de tissus en même temps que la tumeur. La chirurgie plastique et reconstructrice a pour but d’améliorer l’apparence et la fonction de la zone soignée.
On peut également dans des cas très limités, avoir recours à la radiothérapie (l’utilisation de rayons pour le traitement). Généralement, le médecin administre les rayons avant l’opération chirurgicale pour réduire la taille de la tumeur et la rendre plus facile à enlever. Il peut aussi les utiliser après l’intervention pour réduire le risque de récidive. Enfin, la radiothérapie peut remplacer la chirurgie s’il est impossible de retirer la tumeur ou si le patient n’est pas assez en forme pour subir une intervention chirurgicale. Il est également envisageable d’associer la radiothérapie à la chimiothérapie.
En fonction du type de sarcome, une chimiothérapie peut être requise, en administrant des médicaments anticancéreux, comme la doxorubicine entre autres. La nature du médicament utilisé dépend du type de sarcome cutané. Parfois le traitement associe plusieurs médicaments au lieu d’un seul.
Onco-dermatologue
CHU Nantes - Hôpital Nord Guillaume et René Laennec
Dermatologue
CHRU Lille - Hôpital Claude Huriez
Le blog du praticien
[Interview What's Up Doc] La consultation du Professeur Brigitte Dréno : l'expertise en dermatologie oncologique au service des patientsPar Mazarine Paret le 09/09/2025
Dermatologie
La télémédecine en dermatologie : est-ce vraiment possible ?Par Marion Berthon le 27/10/2021