
Associations de patients
SOPK Europe : à la découverte des associations de patients partenaires de deuxiemeavis.frPar Ombeline Fourault le 27/06/2025
Revue par le Dr Adrien Vidart, Chirurgien urologue
Mise à jour le 06/06/2025
Les bandelettes sous-urétrales sont des dispositifs médicaux implantables, généralement en treillis synthétique (le plus souvent en polypropylène). Elles sont destinées au traitement de l’incontinence urinaire d’effort (IUE) chez l’homme et la femme. En soutenant l’urètre, elles permettent de limiter les fuites urinaires involontaires lors d’efforts ou d’augmentations de pression abdominale (toux, éternuement, rire, effort physique…)
Avant une intervention, demander un second avis médical est vivement recommandé pour :
Confirmer la pertinence de l’intervention et la technique chirurgicale,
Explorer d’autres options thérapeutiques possibles (rééducation, ajustements hygiéno-diététiques, sphincter urinaire artificiel…),
Mieux évaluer les risques post-opératoires, surtout si le patient a des antécédents médicaux complexes.
Un second avis est également indispensable en cas de complications après la mise en place d’une bandelette. Certains centres spécialisés proposent le retrait ou le réajustement des implants en cas de douleur persistante ou de complication.
Êtes-vous d’accord avec le diagnostic initial ?
Recommanderiez-vous une autre option thérapeutique ?
Quels sont les risques à long terme que je devrais connaître ?
Quels résultats puis-je espérer après le traitement ?
Existe-t-il d’autres traitements alternatifs ou complémentaires ?
Quelle est votre expérience concernant cette pathologie ?
Quelles seront les prochaines étapes si je décide de suivre vos recommandations ?
Mais aussi toutes les questions spécifiques que vous vous posez.
Les chirurgiens réalisant la pose et l’explantation des bandelettes sous-urétrales doivent :
Etre spécialisés en chirurgie urologique ou gynécologique-obstétrique,
Avoir suivi une formation spécifique sur ces techniques, incluant la participation à au moins 15 interventions supervisées par un chirurgien expérimenté,
Maintenir une pratique régulière de ces interventions et valider, tous les trois ans, une formation spécifique sur le traitement de l’incontinence urinaire.
Seuls les établissements de santé remplissant des critères spécifiques sont habilités à réaliser ces interventions. Ces structures doivent être autorisées pour l’activité de soins de chirurgie, disposer d’une équipe pluridisciplinaire spécialisée en pelvi-périnéologie et être capables de prendre en charge les complications graves.
Les bandelettes sous-urétrales sont proposées lorsque les traitements conservateurs (rééducation périnéale, modifications hygiéno-diététiques…) sont insuffisants. Les principales indications sont :
Incontinence urinaire d’effort (IUE) féminine : souvent liée à une hypermobilité urétrale ou une faiblesse du sphincter.
IUE masculine après chirurgie : principalement après une prostatectomie radicale pour cancer de la prostate, parfois après une chirurgie de l’adénome prostatique.
IUE masculine légère à modérée : pour des fuites urinaires ne dépassant pas 250 g/jour. Pour les cas plus sévères, un sphincter urinaire artificiel est généralement préféré.
La décision de poser une bandelette sous-urétrale doit être précédée d’une évaluation clinique et paraclinique complète (examen physique, débitmétrie, échographie post mictionnelle, voire un bilan urodynamique). La décision finale doit être prise lors d’une réunion de concertation pluridisciplinaire, en conformité avec les recommandations en vigueur.
La mise en place d’une bandelette sous-urétrale est une chirurgie réalisée sous anesthésie locale, loco-régionale ou générale selon les pratiques.
Après une désinfection minutieuse et, si nécessaire, l’administration d’antibiotiques en prévention, le patient est installé en fonction de son sexe : position gynécologique chez la femme, position de la taille chez l’homme. Une sonde urinaire est posée pour vider complètement la vessie.
Chez la femme, le chirurgien réalise une incision vaginale ; chez l’homme, elle est périnéale. La bandelette est ensuite implantée sous l’urètre par voie rétropubienne ou transobturatrice, aussi bien chez les femmes que chez les hommes.
Un contrôle endoscopique (cystoscopie) doit être effectué, afin de vérifier l’absence de lésions vésicales ou urétrales. Après ajustement précis de la bandelette pour éviter les difficultés à uriner, l’incision est refermée avec des fils résorbables. La sonde urinaire est habituellement retirée quelques heures après l’intervention, sauf en cas de problème temporaire de miction.
Un suivi médical rigoureux est indispensable pour optimiser les résultats et prévenir les complications :
Consultation de contrôle entre 4 et 6 semaines après l’intervention.
Suivi annuel à long terme pour confirmer la durabilité des résultats et dépister les complications tardives.
Durant le premier mois, il est recommandé :
D’éviter les contraintes abdominales (ne pas soulever de charge > 5 kg).
De favoriser les douches plutôt que les bains tant que la cicatrisation n’est pas complète.
La reprise du travail est généralement envisagée après 4 à 6 semaines, selon l’avis du chirurgien.
La surveillance des signes d’alerte (fièvre, douleurs persistantes, troubles urinaires, signes d’infection) est primordiale. L’efficacité du traitement reste globalement satisfaisante dans 75 à 80 % des cas après 5 ans.
Les bandelettes sous-urétrales offrent une prise en charge efficace de l’incontinence urinaire d’effort, avec un taux de succès estimé entre 85 et 90 %. Cette chirurgie dure environ une heure, favorise une récupération rapide et permet un retour précoce à la vie quotidienne (souvent en ambulatoire ou avec une courte hospitalisation).
À court terme (périopératoire et postopératoire immédiat) :
Lésions de la vessie ou de l’urètre
Saignements
Douleurs
Infections urinaires
Rétention urinaire
À long terme :
Érosions tissulaires (vaginales, urétrales ou vésicales)
Douleurs chroniques
Infections récidivantes
Récidive de l’incontinence (environ 33 % des cas)
Retrait complexe de la bandelette en cas de complications
Environ 2,8 % des patientes nécessitent une réintervention. Une sélection rigoureuse des patients et un suivi médical attentif sont essentiels pour minimiser ces risques.
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