Associations de patients
Renaloo, à la découverte des associations de patients partenaires de deuxiemeavis.frPar Hélène Barberousse le 31/10/2024
Le reflux vésico-urétéral est défini par la possibilité pour les urines de remonter depuis la vessie dans les uretères vers ou jusqu’aux reins, en permanence ou par intermittence.
Dans une situation normale, l’urine est sécrétée par les reins, sort par le bassinet, se jette dans les uretères, arrive dans la vessie. C’est la contraction des uretères, qui sont des conduits comportant un peu de muscle, qui permet cette progression à sens unique en situation physiologique.
Le reflux vésico-urétéral est extrêmement fréquent chez les jeunes enfants, présent dès la naissance, et se corrige spontanément avec la croissance dans une bonne partie des cas. Il est le plus souvent asymptomatique, mais peut favoriser la survenue de pyélonéphrites, c'est-à-dire d’infections du rein.
Un reflux vésico-urétéral est retrouvé chez 30 à 40 % des enfants et nourrissons ayant des infections urinaires à répétition. La prévalence totale de la maladie est évaluée entre 0,4 et 1,8 % de la population pédiatrique.
Les reflux vésico-urétéraux atteignent plus régulièrement les petites filles que les garçons.
Souvent, c’est la jonction urétéro-vésicale qui pose problème, et qui ne remplit pas la fonction de valve anti retour qu’elle exerce en temps normal, en raison d’une anatomie inadéquate.
Il existe d’autres causes de reflux, liées à des dysfonctionnements de la vessie ou de son sphincter, qui sont plus rares.
Le risque lié au reflux vésico-urétéral, est double :
Il existe actuellement deux grades de reflux : les reflux de haut grade, qui sont très à risque pour les reins, et les reflux de bas grade, dont l’évolution spontanée est habituellement favorable. Le traitement est en fonction du stade de reflux.
Le reflux vésico-urétéral est une maladie invisible pouvant entraîner des complications s’il est négligé. Un deuxième avis, notamment sur le traitement employé (médical ou chirurgical), est essentiel pour choisir la stratégie adéquate et ne pas laisser les reins s’altérer.
Mais aussi toutes les questions spécifiques que vous vous posez.
Les spécialistes du reflux vésico-urétéral sont les néphro-pédiatres, et les chirurgiens pédiatriques urologue.
Les urologues pédiatres sont les médecins spécialistes de l’appareil urinaire, de la vessie et des reins. Ce sont eux qui opèrent si l’indication est établie.
Si la pathologie se complique et que la fonction rénale est altérée, c’est à un néphro-pédiatre qu’il est recommandé de s’adresser.
Le plus souvent, le reflux vésico-urétéral est diagnostiqué après la survenue d’une ou plusieurs infections urinaires, et/ou après la réalisation d’une échographie qui aura mis en évidence une dilatation du rein ou de ses cavités.
Chez le grand enfant, comme chez les adultes, les symptômes d’une infection urinaire sont des brûlures mictionnelles, des difficultés à uriner (appelées dysuries), des envies fréquentes d’uriner (appelées pollakiurie), des accidents d’incontinence et parfois des traces de sang dans les urines (hématurie). Lorsque ces symptômes sont associés à de la fièvre et /ou à des douleurs dans le bas du dos ou du ventre, il s’agit le plus souvent d’une infection du haut appareil urinaire (du rein).
Chez les nourrissons, les signes d’alerte sont beaucoup plus généraux et peuvent ne consister qu’en une anorexie (perte d’appétit), des vomissements, une perte de poids, de fièvre…
Le diagnostic du reflux vésico-urétéral est posé suite à la réalisation de plusieurs examens :
Une antibioprophylaxie (des antibiotiques à petites doses au long cours) est régulièrement proposée pour limiter le risque de survenue d’infections urinaires, notamment dans les reflux de bas grade qui disparaissent avec la croissance de l’enfant. Ce traitement permet de limiter la prolifération bactérienne urinaire et de limiter le risque de survenue d’une pyélonéphrite. Il est rarement possible de le maintenir plus de 2 à 4 années, en raison des risques de résistance aux antibiotiques. C’est pourquoi il est important de maintenir un suivi et de remettre en question ce traitement régulièrement.
Lorsque l’on considère que les reins risquent d’être altérés, ou qu’il n’est plus possible de maintenir l’antibioprophylaxie, un traitement chirurgical peut être proposé. Il en existe deux types :
Il est essentiel de réaliser pendant et après le traitement un suivi échographique et clinique régulier.
Mise à jour le 24/05/2021 Revue par le Docteur Emilie Eyssartier
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Fred
Très bon accueil, très bonne écoute, les conseils donnés ont ouvert des possibilités de prise en charge intéressantes, merci beaucoup.
Denis
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