Hyperparathyroïdie
Qu'est-ce que l’hyperparathyroïdie ?
La parathormone a deux cibles principales :
- l’os, sur lequel elle exerce une action de résorption (destruction),
- le rein, où elle favorise la réabsorption du calcium, et l’activation de la vitamine D, augmentant indirectement l’absorption intestinale du calcium.
Un excès de sécrétion de parathormone risquera donc d’entraîner :
- une diminution de la masse osseuse (ostéopénie, puis ostéoporose),
- une hypercalcémie, avec une augmentation de la calciurie (quantité de calcium éliminée par le rein) et ses risques de lithiase rénale.
Le plus souvent l’hyperparathyroïdie est une maladie sporadique, due à un adénome parathyroïdien unique (85 %), plus rarement multiple (15 %). Les cellules tumorales ont perdu leur sensibilité normale au rétro-contrôle négatif par la calcémie. Ce sont des lésions bénignes. C’est une maladie fréquente, sa prévalence est particulièrement élevée chez la femme après la ménopause de l’ordre de 1/500.
Il existe des formes familiales, rares : l’hyperparathyroïdie est alors due à une hyperplasie (augmentation de volume) de l’ensemble des glandes parathyroïdiennes :
- Néoplasie Endocrinienne Multiple (NEM) de type 1 (mutation du gène de la Ménine),
- Néoplasie Endocrinienne Multiple (NEM) de type 2 (mutation de Ret),
- hypercalcémie hypocalciurique familiale (mutation du gène du récepteur du calcium),
- HRPT2 (mutation du gène de la parafibromine),
- autres …
Le cancer de la parathyroïde est exceptionnel.
Quel est l'intérêt d'un deuxième avis pour l’hyperparathyroïdie ?
Pourquoi demander un deuxième avis pour l’hyperparathyroïdie ?
Un deuxième avis est tout particulièrement pertinent dans les cas suivants :- hésitation sur le diagnostic d’hyperparathyroïdie primitive : résultats biologiques limites ; forme « infra-clinique » ; hésitation entre hyperparathyroïdie primitive ou secondaire, en cas de carence en vitamine D, d’insuffisance rénale chronique associée.
- Hésitation sur le choix de la stratégie thérapeutique : chirurgicale ou médicamenteuse ? En cas de chirurgie, sur la voie d’abord, cervicotomie sous anesthsie gnérale ou ciblée sous anesthésie locale ? Répétition et ou complément d’investigations en cas d’échec de la chirurgie primaire ?
- Dans les cas particuliers suivants : hyperparathyroïdie familiale ; femme enceinte ; formes sévères ou de cancers.
Quelles sont les questions les plus fréquemment posées ?
- Ai-je vraiment une hyperparathyroïdie primitive ?
- Dois-je réaliser une chirurgie ou une prise en charge médicamenteuse ?
- Si je dois subir une chirurgie, quelle technique dois-je privilégier ?
- La chirurgie n'a pas fonctionné, quel autre traitement puis-je entreprendre ? Dois-je re-tenter l'opération ou faire des compléments d'investigations ?
- Quelle est la cause de ma maladie ?
- Je souhaite avoir un enfant, est-ce compatible avec mon hyperparathyroïdie primitive ?
Quels sont les spécialistes de l’hyperparathyroïdie ?
Quels sont les symptômes de l’hyperparathyroïdie ?
- Les formes asymptomatiques :
- sans doute les plus fréquentes aujourd’hui, elles se caractérisent par l’absence de manifestation clinique.
- Elles sont révélées par la découverte fortuite d’une hypercalcémie, à l’occasion d’un bilan sanguin systématique.
- Ce mode de révélation n’empêche pas de rechercher systématiquement des signes de retentissement osseux (ostéodensitométrie), et/ou rénal (créatinine, calciurie, lithiase à l’échographie).
- Les formes symptomatiques, révélées à l’occasion de complications :
- osseuses (tassement vertébral, fracture pathologique),
- rénales (colique néphrétique, insuffisance rénale).
Dans les formes familiales et/ou syndromiques, l’hyperparathyroïdie peut être dépistée au cours du suivi d’un patient ou du screening d’une famille.
Comment diagnostiquer l’hyperparathyroïdie ?
La calcémie est mesurée le matin à jeun. Elle est éventuellement corrigée par le niveau de protéines sanguines ou mieux, mesurée directement sous sa forme ionisée (calcium ionisé).
La parathormone sanguine est mesurée par une approche immunométrique spécifique. Elle est appréciée selon des normes bien établies par le laboratoire. Elle est le plus souvent élevée, au-delà de la limite supérieure de la normale. Elle peut être dans les « valeurs normales », elle est alors « non freinée », inappropriée et signe de la même façon le diagnostic d’hyperparathyroïdie primitive.
L’exploration morphologique des parathyroïdes peut se faire par :
- l’échographie cervicale, qui recherche l’image typique, hypoéchogène, bien limitée de l’adénome.
- La scintigraphie, au MIBI, voire – plus récemment – à la Choline, qui recherche une fixation focalisée correspondant à l’adénome. Elle est particulièrement utile pour rechercher des adénomes « ectopiques », développés à partir de glandes surnuméraires.
- Le cathétérisme veineux parathyroïdien est exceptionnellement utilisé. Il est plutôt réservé aux situations complexes comme l’échec d’une première chirurgie.
En cas de suspicion de forme familiale, selon l’histoire de la maladie et/ou la présentation clinique, on fera appel à la génétique pour rechercher des mutations au niveau des gènes connus (Ménine, Ret, Parafibromine, …).
Le cancer de la parathyroïde, exceptionnel, réalise un tableau marqué par la sévérité de l’hypercalcémie, et les niveaux de la parathormone dans le sang. La tumeur est en général volumineuse, et le diagnostic final de malignité ne reposera que sur la découverte de métastases, loco-régionales ganglionaires, voire à distance.
Comment soigner l’hyperparathyroïdie ?
- ablation de l’adénome unique par exploration des quatre sites parathyroïdiens au cours d’une cervicotomie sous anesthésie générale. Ou plutôt, aujourd’hui, par une chirurgie ciblée, mini-invasive, éventuellement sous vidéo assistance, guidée par les données de l’imagerie pré-opératoire (échographie et scintigraphie).
- Parathyroïdectomie subtotale (des 7/8 ème) ou totale avec réimplantation de fragments parathyroidiens, dans les formes hyperplasiques, familiales.
Les traitements médicamenteux sont proposés en deuxième ligne, car beaucoup moins efficaces (Biphosphonates, Estrogènes, Calcimimétiques).
Ajoutée le 30/07/2021
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