IRM du rectum
Qu'est-ce qu'une IRM du rectum ?
L’IRM est une technique d’imagerie qui utilise les propriétés d’un champ magnétique et d’ondes de radiofréquence pour produire des images de nos organes. Cette technique de radiologie n’utilise pas de rayon X, elle est donc dépourvue de risque d’irradiation contrairement au scanner.
L’IRM du rectum consiste à obtenir des images de cette partie du tube digestif avec une très bonne précision. De ce fait, elle a supplanté le scanner dans le cadre des pathologies du rectum.
C’est une imagerie qui fait partie des examens à réaliser tout particulièrement dans le cadre du bilan et de la surveillance des pathologies cancéreuses du rectum et de l’anus.
Quel est l'intérêt d'un deuxième avis pour une IRM du rectum ?
Pourquoi demander un deuxième avis pour une IRM du rectum ?
L’IRM du rectum est une imagerie très spécialisée, complexe à analyser et qui peut nécessiter une lecture par un second radiologue expert faisant partie d’une équipe prenant en charge régulièrement ce type de pathologie.
Cette relecture permet d’assurer d’une bonne interprétation des images et de classer le plus précisément possible la maladie tumorale et d’assurer ainsi le traitement le plus adapté.
Lors de cette consultation pour un deuxième avis ce sera aussi l’occasion de poser des questions au spécialiste sur votre pathologie et de connaître la suite de la prise en charge pour votre cas personnel.
Quelles sont les questions les plus fréquemment posées pour une IRM du rectum ?
- Mon IRM du rectum va-t-elle conditionner la prise en charge thérapeutique ?
- D’autres imageries complémentaires seront-elles utiles ?
- Combien d’IRM seront réalisées dans mon cas personnel ?
- Quel est le rythme de suivi qui me convient ?
- Une grossesse est-elle une contre-indication à la réalisation d'une IRM ?
Mais aussi toutes les questions spécifiques que vous vous posez.
Quels sont les spécialistes de l'IRM du rectum ?
Les spécialistes à consulter dans le cadre d’un deuxième avis sont :
- un radiologue qui est le spécialiste de toute l’imagerie médicale de manière générale, qui est indispensable afin d’analyser les images.
- un oncologue, un radiothérapeute et/ou un chirurgien viscéral qui se serviront des résultats de cette IRM du rectum pour décider de la prise en charge carcinologique.
Quelles sont les maladies éligibles à l'IRM du rectum ?
Une IRM du rectum est un examen d’imagerie qui est majoritairement employé dans le cadre des pathologies tumorales et tout particulièrement dans le cadre du bilan initial et de la surveillance des cancers du rectum.
L’IRM du rectum est en effet utilisé dans le cancer du rectum afin de faire un bilan d’extension local précis de la maladie et participe à guider au mieux la stratégie thérapeutique.
Cette imagerie s'intègre dans le bilan plus complet de la maladie qui peut comprendre plusieurs examens complémentaires (coloscopie + biopsies, écho endoscopie,TDM thoraco abdomino pelvien, TEP TDM au FDG, …) ainsi que l’évaluation clinique d’un médecin spécialisé dans cette pathologie.
Les cancers de l’anus et du canal anal peuvent aussi bénéficier d’une imagerie par IRM dans le cadre du bilan préthérapeutique...
Une IRM du rectum peut aussi être utilisée pour suivre une tumeur cancéreuse du rectum afin de connaître son évolution ainsi que pour évaluer l'efficacité des thérapeutiques.
Enfin, elle peut être réalisée dans le bilan de pathologies non tumorales, inflammatoires, dans le bilan de fistules anales afin de guider les traitements ou d’évaluer leur efficacité.
Comment se passe une IRM du rectum ?
Pour le déroulement d’une IRM du rectum, vous êtes convoqué à l’hôpital ou dans une clinique le jour de la réalisation de cette imagerie. Il n’est pas nécessaire d’être à jeun pour la réalisation d’une IRM du rectum.
Un lavement peut vous être prescrit au préalable, à faire quelques heures avant l’examen afin de vider au maximum l’ampoule rectale et d’améliorer la qualité des images.
Vous allez être installé en position couchée dans le tunnel d’une machine qui peut être impressionnante.
L'acquisition des différentes images est bruyante, des bouchons d’oreille vous seront proposés afin d’améliorer votre confort.
Cet examen peut prendre du temps en fonction du nombre de séquences que le radiologue doit réaliser et peut donc durer jusqu'à 30 min.
Des manipulateurs en radiologie seront présents afin de bien vous expliquer la conduite à tenir lorsque l’imagerie sera lancée.
Vous devez notamment rester immobile durant la réalisation de cet examen radiologique.
Dans certains cas, un produit de contraste pourra être utilisé, il s’agit de sels de gadolinium. Celui-ci vous sera prescrit au préalable puis injecté dans les veines au cours de l’examen. Cette injection nécessitera donc la mise en place d’un cathéter veineux au niveau de la main ou du bras.
De même, certaines équipes réalisent un lavement avec une petite quantité de gel aqueux juste avant l’examen.
Après cet examen, les différentes images seront analysées par un radiologue et vous allez pouvoir rentrer à votre domicile.
Quel est le suivi après une IRM du rectum ?
L’IRM du rectum est aussi utilisée pour l’évaluation de la réponse thérapeutique au traitement ainsi que dans le suivi des cancers du rectum traités.
Le cancer du rectum pourra dans certains cas nécessiter un traitement avant l'éventuelle chirurgie.
L'efficacité des ces traitements (chimiothérapie et/ou radiothérapie) sera évaluée par cet examen qui permettra ainsi d’ajuster la stratégie thérapeutique même en cours de traitement.
Après l’opération, des IRM du rectum pourront aussi être réalisées afin de suivre la bonne évolution de la chirurgie et assurer le suivi à long terme de la pathologie tumorale.
Quels sont les bénéfices et les risques d'une IRM du rectum ?
Quels sont les bénéfices d’une IRM du rectum ?
L’IRM permet une étude fine du rectum et des structures anatomiques adjacentes. C’est un examen très précis qui constitue un outil indispensable dans le cadre des cancers du rectum afin d’obtenir un bilan d’extension loco-régional exhaustif qui permettra de stratifier la maladie et d’optimiser le choix du futur traitement.
De plus, c’est un examen radiologique, globalement bien toléré et non irradiant car l’IRM n’utilise pas les rayons X pour produire des images contrairement au scanner.
Enfin, l’IRM à l’avantage d’être à l’origine de très peu d’effets secondaires et ne présente que quelques rares contre-indications.
Quels sont les risques d’une IRM du rectum ?
L’IRM du rectum est une imagerie qui présente peu d’effets secondaires car peu de risques sont effectivement inhérents à cette technique d'imagerie.
L’IRM est une machine assez impressionnante qui peut être mal tolérée chez les personnes sensibles notamment en cas de claustrophobie.
La réalisation d’une IRM rend indispensable le retrait de tout matériel métallique sur le corps en raison de l’interaction avec ce matériel métallique (champ magnétique fonctionnant comme un aimant puissant).
Certains matériels contre-indiquent la réalisation de cette imagerie de par leur nature métallique ou par le fait qu’ils peuvent être déréglés par le champ magnétique présent autour de la machine:
- pacemaker ou défibrillateur automatique
- clips neurochirurgicaux
- neuromodulateurs
- valves cardiaques
- valves de dérivation
- …
La plupart de ces dispositifs sont cependant aujourd’hui autorisés avec les nouvelles générations plus modernes et compatibles avec cette imagerie mais peuvent parfois nécessiter d'être mis en pause ou réglés à nouveau après l’examen.
De plus, il est préférable pour de nombreux matériels médicaux récemment implantés (prothèse osseuse, oculaire, stents, …) de ne pas être exposés à un champ magnétique puissant dans les 6 semaines qui suivent la pose et pourront nécessiter de décaler l’examen de quelques jours.
Une grossesse en cours (notamment à un stade précoce) ou un allaitement devront également être signalés.
Il est donc essentiel de bien préciser tous ces éléments aux professionnels qui vous prendront en charge.
Dans certains cas, une injection intraveineuse de produit de contraste va être réalisée. Il peut être à l’origine d’effets secondaires comme un hématome au niveau du point de ponction, une discrète sensation de chaleur à l’injection, des nausées ou des vomissements ou dans de très rares cas des réactions allergiques comme des réactions cutanées à type d’urticaire par exemple. Des formes d’allergie plus graves sont exceptionnelles.
Mise à jour le 13/04/2023 Revue par le Docteur Guillaume Baudin
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