Cancer du rectum
Qu'est-ce qu'un cancer du rectum ?
Le cancer du rectum se développe à partir des cellules qui recouvrent la paroi interne du rectum, sur la muqueuse ou plus profondément en touchant les autres couches (sous-muqueuse, musculeuse, séreuse). Des cellules cancéreuses peuvent aussi se détacher de la tumeur du rectum et coloniser d’autres parties du corps, où elles créent des métastases : dans les ganglions lymphatiques proches du rectum, dans le foie, les poumons ou le péritoine (enveloppe autour de l’intestin).
L’incidence annuelle du cancer colo-rectal est de 45 000 cas par an, dont environ un tiers sont des cancers du rectum.
Quel est l'intérêt d'un deuxième avis pour un cancer du rectum ?
Pourquoi demander un deuxième avis pour un cancer du rectum ?
Le deuxième avis est particulièrement pertinent dans le cadre d’un cancer du rectum car il s’agit d’un sujet qui a de fortes répercussions sur la vie quotidienne, notamment sur la fonction digestive. Dans ce contexte, un deuxième avis permet de prendre part aux choix thérapeutiques de manière plus éclairée. Les traitements sont multiples (chirurgie, radiothérapie, chimiothérapie) et il est important de définir leur ordre et le bon moment pour leur mise en œuvre. Ceci est particulièrement vrai lorsqu’une rechute intervient. De plus, certaines interventions peuvent être très importantes. Ainsi, la présence d’une stomie après une chirurgie nécessite que le patient ait toutes les informations sur les contraintes et sur l’évolution possible de la prise en charge. A noter que la stomie peut être temporaire ou définitive selon la localisation de la tumeur.Quelles sont les questions les plus fréquemment posées ?
- Je dois subir une chirurgie, quelle est la bonne technique opératoire ?
- Une intervention sur une journée est-elle possible ? Quels sont ses avantages et ses inconvénients ?
- On me propose une chirurgie avec stomie. Quelles sont les alternatives et leurs bénéfices / risques ?
- La stomie est-elle définitive ?
- Doit-on me proposer une chimiothérapie en amont de la chirurgie pour faciliter son retrait ?
- Existe-t-il plusieurs médicaments de chimiothérapie ? Comment choisir ? Faut-il combiner ces médicaments ?
- Je fais une rechute, quels traitements privilégier désormais ? A quel moment commencer le traitement ?
- Quel régime alimentaire dois-je suivre ?
- Quels sont les essais cliniques existants ? Suis-je éligible ?
Quels sont les spécialistes du cancer du rectum ?
- un oncologue ou cancérologue : médecin spécialiste du cancer et de ses traitements pour toute question sur les traitements, notamment les thérapies ciblées. S’assurer de sa spécialisation « cancer du rectum ».
- Un chirurgien digestif : spécialisé en « cancer du rectum» pour toute question sur les traitements et plus particulièrement la technique opératoire, mais aussi sur les répercussions sur la fonction gastrique.
- Un oncologue radiothérapeute pour toute question sur la radiothérapie. S’assurer de sa spécialisation « cancer du rectum ».
- Un gastro-entérologue, spécialiste « d’organe » au niveau de l’appareil digestif (œsophage, estomac, intestin grêle, côlon, rectum et anus, foie, pancréas, vésicule biliaire) et qui dispose d’une « sur spécialisation rectum » et qui a une connaissance de la stomathérapie.
- Un médecin nutritionniste pour adapter le régime au changement du tube digestif.
Quels sont les symptômes du cancer du rectum ?
- une sensation douloureuse de plénitude rectale (ténesme),
- des douleurs irradiantes à la partie inférieure gauche de l’abdomen (épreintes),
- des faux besoins (envie d’aller à la selle sans exonération),
- des rectorragies (issue de sang par l’anus),
- des troubles du transit.
En l’absence de prise en charge, le cancer du rectum peut se compliquer d’occlusion digestive (obstruction du tube digestif par la tumeur), s’infecter, communiquer avec un organe de voisinage (fistule) ou encore être responsable d’une anémie secondaire au saignement tumoral.
Comment diagnostiquer un cancer du rectum ?
Par ailleurs les maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (rectocolite hémorragique et maladie de Crohn) constituent également des facteurs de risque.
D’autres facteurs environnementaux (alimentation riche en protéines, obésité, alcool, tabac…) sont aussi impliqués dans le développement du cancer du rectum.
Le diagnostic du cancer du rectum nécessite la réalisation d’examens de première intention :
- une coloscopie totale afin de visualiser la tumeur et de réaliser des biopsies multiples,
- un scanner thoraco abdomino pelvien afin de rechercher des métastases,
- en fonction de la localisation de la tumeur : une écho-endoscopie rectale et/ou une IRM pelvienne.
D’autres examens supplémentaires de deuxième intention peuvent également vous être demandés : biologie sanguine, colo-scanner…
Comment soigner un cancer du rectum ?
- du type histologique de la tumeur (cellule à l’origine du développement du cancer),
- des couches de cellules infiltrées et jusqu’où il a progressé (stade),
- de l'agressivité de la tumeur c’est-à-dire sa vitesse d’évolution (grade),
- de l’état de santé général du patient, son âge, ses antécédents médicaux et chirurgicaux, les contre-indications à certains traitements,
- des souhaits du patient.
La chirurgie constitue le traitement principal du cancer du rectum, et consiste à enlever la tumeur avec une marge de tissu sain. L’intervention peut se faire par laparotomie (ouverture du ventre), par cœlioscopie (opération « ventre fermé » avec utilisation de caméra) ou par abord transanal (via l’anus). La tumeur peut s’étendre aux organes voisins (vessie, urètre, prostate, ovaires, vagin ou utérus). Le chirurgien peut alors enlever en même temps les organes voisins touchés et les ganglions lymphatiques proches. Si les métastases ne peuvent pas être opérées du fait de leur nombre ou de leur inaccessibilité, des traitements médicaux sont proposés.
La radiothérapie ainsi que la chimiothérapie peuvent être proposées en amont de la chirurgie afin de réduire la taille de la tumeur (radio-chimiothérapie néoadjuvante), ou après la chirurgie (radio-chimiothérapie adjuvante) notamment pour contenir les symptômes dans le cas d'un cancer du rectum au stade avancé ou métastasique. La radiothérapie repose sur deux techniques : la radiothérapie externe (à travers la peau) et la curiethérapie (radiothérapie interne, des éléments radioactifs sont directement implantés au contact de la tumeur ou au sein de la tumeur). Elles peuvent être utilisées séparément, mais sont le plus souvent associées.
Quand la chimiothérapie est recommandée, elle est alors utilisée avant la chirurgie pour renforcer l’action de la radiothérapie. Réalisée après la chirurgie, elle vise à réduire le risque de récidive à distance.
Elle peut être associée à de nouvelles thérapies ciblées qui freinent la croissance de la tumeur en s’attaquant aux mécanismes qui lui permettent de se développer, limitent les dommages causés aux cellules normales du corps et réduisent les effets secondaires.
Ajoutée le 29/07/2021
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Pr. Elie Chouillard
Chirurgien viscéral et digestif
CHI de Poissy / Saint-Germain-en-Laye

Pr. Eddy Cotte
Chirurgien viscéral et digestif
CHU - Hospices Civils de Lyon - Centre hospitalier Lyon-Sud (HCL)

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