
Polype intestinal
Qu'est-ce qu'un polype intestinal ?
Les polypes intestinaux se situent dans la paroi du tube digestif (le plus souvent côlon ou rectum) et forment un « champignon », une excroissance dans la lumière digestive.
Le polype intestinal est une tumeur bénigne, de taille variable. Il est nécessaire de le retirer du fait du risque potentiel de cancérisation.
Il est à différencier du diverticule colique qui est, au contraire, une hernie au travers de la paroi colique, mais qui ne se cancérise jamais.
On distingue différents types de polypes selon le risque de cancérisation :
- Polypes à très faible risque : polypes hyperplasiques, polypes hamartomateux et polypes inflammatoires.
- Polypes à haut risque : les polypes adénomateux sont les plus fréquents et se caractérisent par une prolifération de cellules des glandes situées dans la muqueuse du côlon et du rectum. L’histoire naturelle vers le risque de cancérisation doit être prise en compte. Ainsi, un dépistage par coloscopie à partir de 50 ans est préconisé.
Le risque d’avoir des polypes augmente en vieillissant. Les prédispositions familiales sont un facteur à prendre en compte, au même titre que les habitudes de vie et les antécédents personnels.
Quel est l'intérêt d'un deuxième avis pour un polype intestinal ?
Pourquoi demander un deuxième avis pour un polype intestinal ?
L’intérêt du deuxième avis dans le cas de polype intestinal est d’une part de confirmer la qualité de résection endoscopique du polype (selon l’examen anatomo-pathologique) et d’autre part de confirmer sa prise en charge avant ou après exérèse notamment en cas de présence d’un cancer. Vous pouvez être amené(e) à consulter dans plusieurs situations :
- Découverte d’un polype n’ayant pas été réséqué lors de la coloscopie (nécessité d’expertise endoscopique spécifique : dissection sous-muqueuse par exemple)
- Polype réséqué lors d’une coloscopie
- Découverte d’une polypose (plus de 20 polypes sur le côlon et/ou le rectum)
Quelles sont les questions les plus fréquemment posées ?
- Quelles sont les précautions à prendre dans ma vie quotidienne ?
- Faut-il refaire une coloscopie totale ?
- Quel traitement choisir en cas de polype laissé en place : endoscopique ou chirurgical ?
- Quelle est la conduite à tenir après exérèse et analyse du polype : faut-il réaliser une résection colorectale ?
- Quelle est la prise en charge et le suivi à moyen terme ?
- Ma famille est-elle à risque ?
Mais aussi toutes les questions spécifiques que vous vous posez.
Quels spécialistes consulter pour un polype intestinal ?
Le spécialiste du polype intestinal dépend du stade de la consultation :
- Le polype intestinal est en place : il faut consulter un gastro-entérologue (avec spécialisation endoscopique) pour confirmer l’indication de résection et les possibilités de résection.
- Le polype intestinal est retiré et analysé : il faut consulter soit le gastro-entérologue, soit le chirurgien colorectal si une chirurgie complémentaire est à discuter.
- Le polype est rectal et n’est pas retirable par voie endoscopique : il faut consulter un chirurgien colorectal qui pourra le retirer par voie naturelle par microchirurgie endoscopique.
- En cas de polypose, une consultation avec un chirurgien colorectal et éventuellement un oncogénéticien (spécialiste des maladies génétiques) sera nécessaire
Quels sont les symptômes du polype intestinal ?
Les symptômes du polype intestinal sont peu fréquents. Cependant, si des symptômes se manifestent, il peut s’agir de saignements rouges par le rectum, de sang dans les selles (selles très foncées et malodorantes), de douleurs abdominales ou encore d’un changement dans les habitudes de défécation (avec une alternance diarrhée / constipation).
Comment diagnostiquer un polype intestinal ?
L’examen clé du diagnostic du polype intestinal est la coloscopie totale réalisée par le médecin gastro-entérologue qui sera faite le plus souvent sous une courte anesthésie générale.
Il s’agit d’un examen qui permet d'observer l'intérieur du rectum et du côlon au moyen d'un endoscope qui sera introduit par l’anus. Cet examen nécessite pour le patient de réaliser quelques jours avant une préparation colique associée à un régime alimentaire afin de « nettoyer » le côlon et le rectum et d’obtenir un côlon vide de matières pour permettre un examen de la paroi intestinale dans de bonnes conditions.
Cet examen permettra de détecter d’éventuels polypes, de les retirer par voie endoscopique ou de réaliser des biopsies en cas de lésions suspectes ou non retirables par voie endoscopique. Les polypes réséqués seront ensuite examinés sous microscope pour éliminer une lésion cancéreuse.
Quels traitements pour un polype intestinal ?
Le traitement du polype intestinal consiste à le retirer complètement, idéalement en seul morceau et avec des marges de sécurité.
Le gastro-entérologue va juger de la possibilité de résection ou non du polype en fonction de sa taille, de sa localisation, de son aspect macroscopique, de sa souplesse ou non et de son expérience médicale. S’il est retirable, quelle que soit la technique (anse froide, mucosectomie, dissection sous-muqueuse), l’exérèse doit être complète avec des marges de résection saine.
En cas d’impossibilité de résection endoscopique, le patient est confié à un chirurgien qui décidera d’une résection segmentaire colique. Pour les polypes du rectum, il existe des nouvelles techniques de microchirurgie endoscopique qui permettent de retirer les polypes par voie naturelle trans-anale.
Enfin, le polype ou le segment colique réséqué sera adressé à l’anatomopathologiste qui fera un examen minutieux de la pièce opératoire pour confirmer ou non le caractère bénin du polype.
En cas de découverte d’un cancer sur un polype réséqué, la chirurgie est souvent nécessaire, même si l’exérèse est complète. Elle sert en effet à retirer les ganglions (curage) autour du côlon ou du rectum et permettre une stadification complète du cancer. Dans certains cas de cancers peu évolué, une simple surveillance peut être proposée si le risque d’envahissement ganglionnaire est faible.
Le colo-scanner (lavement par eau puis scanner) et la vidéocapsule colique (peu développée encore) sont des examens alternatifs si la coloscopie est incomplète, n’est pas possible, est contre-indiquée (antécédents du patient) ou est refusée par le patient. Contrairement à la coloscopie, l’objectif de ces 2 examens est strictement diagnostique : ils ne permettent pas de retirer le ou les polypes, et donc de les traiter.
Mise à jour le 27/11/2024 Revue par le Professeur Jérémie Lefevre
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Pr Jérémie Lefevre
Chirurgien viscéral et digestif
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Très bon accueil, très bonne écoute, les conseils donnés ont ouvert des possibilités de prise en charge intéressantes, merci beaucoup.
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