Prothèse de genou douloureuse
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Qu'est-ce qu'une prothèse de genou douloureuse ?
La prothèse de genou est la prothèse la plus fréquemment posée en France après la prothèse de hanche, avec un excellent taux de “survie de la prothèse” à dix ans. Elle est indiquée le plus souvent en cas d’arthrose, plus rarement en cas de séquelles de fracture du genou, de nécrose osseuse, ou d’arthrite, lorsque les autres traitements sont inopérants.
Les douleurs sur prothèse de genou peuvent être liées à :
Les douleurs sur prothèse de genou peuvent être liées à :
- une cause infectieuse, directement pendant l’opération chirurgicale de pose de prothèse, ou par contamination sanguine secondairement à l’infection d’un autre endroit, l’os étant un organe très fragile et très vascularisé,
- une luxation, c’est-à-dire le désemboitement des pièces de la prothèse à la suite de mouvements luxants, d’un mauvais positionnement, ou d’une infection,
- l’usure de la prothèse qui peut se compliquer en descellement prothétique (perte de la fixation entre les pièces de la prothèse) si la prothèse n’est pas suivie,
- à une fracture sur prothèse suite à un traumatisme, identique à une fracture habituelle sur l’os natif,
- une raideur articulaire liée à une tendinopathie patellaire (le tendon prolongeant le muscle quadriceps, recouvrant la patella), l’amplitude articulaire est fortement limitée par une pathologie touchant le tendon et conduisant à son inflammation. Cela provoque des douleurs et bloque l’articulation dans ses mouvement.
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Quel est l'intérêt d'un deuxième avis pour une prothèse de genou douloureuse ?
Pourquoi demander un deuxième avis pour une prothèse de genou douloureuse ?
Etant donné la forte incidence de pose de prothèse de genou, il est majeur d’avoir un suivi attentif de son évolution (notamment pour le risque infectieux et le descellement). Par ailleurs, il existe une multitude de causes pouvant provoquer des douleurs, ce qui implique qu’un deuxième avis est intéressant afin de confirmer ou infirmer le diagnostic primitif établi et améliorer la prise en charge. De même, le genou est l’os stabilisateur de la jambe et des douleurs de prothèse peuvent être très handicapantes. Les traitements interventionnels sont également discutables, notamment dans le cas d’une luxation, de raideur articulaire ou d’une fracture.Quelles sont les questions les plus fréquemment posées ?
- Est-on sûr de mon diagnostic ?
- Le traitement chirurgical est-il nécessaire et sera-t-il optimal ?
- Le changement de prothèse est-il nécessaire ?
- Le risque infectieux, ou de descellement sont-ils écartés ?
- Quelles précautions importantes dois-je prendre pour limiter les risques de luxation et de fracture en cas de fragilité ?
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Quels sont les spécialistes de la prothèse de genou douloureuse ?
Un chirurgien orthopédique, spécialisé dans le genou.
Un médecin de médecine physique et de réadaptation (MPR), spécialité médicale orientée vers la récupération de capacités fonctionnelles et de qualité de vie.
Un médecin de médecine physique et de réadaptation (MPR), spécialité médicale orientée vers la récupération de capacités fonctionnelles et de qualité de vie.
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Quels sont les symptômes d'une prothèse de genou douloureuse ?
Dans le cas d’une cause infectieuse, la cicatrice chirurgicale aborde un aspect chaud, gonflé, parfois avec du pus, et douloureux, et peut s’accompagner de signes généraux (fatigue, fièvre) tandis que l’intensité de la douleur ne diminue pas.
La luxation est en général secondaire à de mouvements luxants (lorsque l’on ressent le genou “qui claque”, un “ressaut”, une instabilité) et une douleur reproduite à la mobilisation du membre.
L’usure prothétique est le risque évolutif le plus important et le plus attendu. Elle présente de nombreux signes inflammatoires (épanchement, gonflement, douleur, rougeur) induits par les débris de prothèse éparpillés dans l’articulation mais peut aussi être très discrète. Elle peut se compliquer par un descellement prothétique (les pièces ne sont plus emboîtées ensemble car trop peu solides et stables), si elle n’est pas prise en charge. La fracture d’une prothèse présente les mêmes causes et manifestations cliniques qu’une fracture normale (gonflement, bleu, os éventuellement disloqué ou déplacé, douleur à la mobilisation de la jambe).
A cause des tissus créés par la réaction inflammatoire, la raideur articulaire du genou se manifeste par des douleurs et une limitation fixée et permanente des mouvements de l’articulation, bloquée aussi bien dans les mouvements de flexion que d’extension.
La luxation est en général secondaire à de mouvements luxants (lorsque l’on ressent le genou “qui claque”, un “ressaut”, une instabilité) et une douleur reproduite à la mobilisation du membre.
L’usure prothétique est le risque évolutif le plus important et le plus attendu. Elle présente de nombreux signes inflammatoires (épanchement, gonflement, douleur, rougeur) induits par les débris de prothèse éparpillés dans l’articulation mais peut aussi être très discrète. Elle peut se compliquer par un descellement prothétique (les pièces ne sont plus emboîtées ensemble car trop peu solides et stables), si elle n’est pas prise en charge. La fracture d’une prothèse présente les mêmes causes et manifestations cliniques qu’une fracture normale (gonflement, bleu, os éventuellement disloqué ou déplacé, douleur à la mobilisation de la jambe).
A cause des tissus créés par la réaction inflammatoire, la raideur articulaire du genou se manifeste par des douleurs et une limitation fixée et permanente des mouvements de l’articulation, bloquée aussi bien dans les mouvements de flexion que d’extension.
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Comment diagnostiquer une prothèse de genou douloureuse ?
Les examens de référence pour les douleurs sur prothèse sont la ponction articulaire (prélèvement de liquide autour de l’articulation afin d’examiner sa nature, inflammatoire ou non) afin d’écarter la cause infectieuse, et la radiographie pour vérifier l’état de la prothèse et identifier l’origine des douleurs. Par ailleurs, la radiographie permet, indépendamment de toute douleur, de surveiller l’état de la prothèse. Ces deux examens peuvent donner suite à un bilan TDM (scanner), permettant une vision en trois dimensions de la prothèse, afin de confirmer ou d’affiner le diagnostic, notamment pour une récidive de luxation.
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Comment traiter une prothèse de genou douloureuse ?
L’infection après chirurgie de prothèse est rare. Si elle survient, elle est traitée par lavement chirurgical (désinfection de l’articulation), changement du matériel prothétique et antibiothérapie de longue durée.
S’il s’agit d’une luxation, une manoeuvre externe, sans ouverture chirurgicale mais sous anesthésie générale, est effectuée pour remettre la prothèse en place. Il y aura un suivi radiologique derrière pour vérifier l’opération.
Toutefois, lors d’une pose de prothèse récente, il faut limiter au mieux les mouvements susceptibles de luxer le genou, et l’activité sportive de manière générale.
Dans le cas de l’usure, un suivi radiologique est mis en place, néanmoins si un descellement est soupçonné, il faudra changer l’intégralité de la prothèse.
En cas de fracture, une chirurgie d’ostéosynthèse (réunification manuelle des pièces prothétiques entre elles via des outils d’orthopédie comme les clous, les plaques, les vis) est pratiquée si les pièces de la prothèse sont encore emboîtées et que le capital osseux est suffisant (de l’os physiologique sera prélevé pour consolider l’articulation), autrement un changement prothétique complet est opéré.
Enfin, la raideur articulaire peut être traitée par mobilisation chirurgicale (manipulation libérant la prothèse des fibres et substances raidissant l’articulation), arthrolyse (section des différents éléments de la capsule articulaire pour lui rendre sa mobilité), ou par un changement de prothèse.
S’il s’agit d’une luxation, une manoeuvre externe, sans ouverture chirurgicale mais sous anesthésie générale, est effectuée pour remettre la prothèse en place. Il y aura un suivi radiologique derrière pour vérifier l’opération.
Toutefois, lors d’une pose de prothèse récente, il faut limiter au mieux les mouvements susceptibles de luxer le genou, et l’activité sportive de manière générale.
Dans le cas de l’usure, un suivi radiologique est mis en place, néanmoins si un descellement est soupçonné, il faudra changer l’intégralité de la prothèse.
En cas de fracture, une chirurgie d’ostéosynthèse (réunification manuelle des pièces prothétiques entre elles via des outils d’orthopédie comme les clous, les plaques, les vis) est pratiquée si les pièces de la prothèse sont encore emboîtées et que le capital osseux est suffisant (de l’os physiologique sera prélevé pour consolider l’articulation), autrement un changement prothétique complet est opéré.
Enfin, la raideur articulaire peut être traitée par mobilisation chirurgicale (manipulation libérant la prothèse des fibres et substances raidissant l’articulation), arthrolyse (section des différents éléments de la capsule articulaire pour lui rendre sa mobilité), ou par un changement de prothèse.
Mise à jour le 12/12/2023 Revue par le Professeur François Rannou
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