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icône de la maladie "Leucémie Lymphoïde Chronique"Leucémie Lymphoïde Chronique

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Qu'est-ce qu'une leucémie lymphoïde chronique ?

La leucémie lymphoïde chronique (LLC) est une leucémie (prolifération d'un clone de cellules sanguines produites par la moelle osseuse) d’évolution lente sur plusieurs années atteignant la personne d’âge mur. La leucémie lymphoïde chronique se caractérise par un nombre excessif d’un certain type de globules blancs, les lymphocytes B, qui jouent un rôle dans la défense immunitaire en fabriquant des anticorps.

En France, on diagnostique plus de 3 000 nouveaux cas chaque année. Cette pathologie touche davantage les hommes que les femmes et survient généralement après 50 ans, et plus particulièrement chez les personnes âgées de plus de 70 ans. Elle n’atteint jamais l’enfant.

Elle n’est pas héréditaire, mais des prédispositions familiales sont suspectées dans certains cas. Cependant, à ce jour, aucune cause précise n’a été formellement identifiée.
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Quel est l'intérêt d'un deuxième avis pour une leucémie lymphoïde chronique ?

Pourquoi demander un deuxième avis pour une leucémie lymphoïde chronique ?

Un deuxième avis est tout à fait indiqué dans le cadre d’une leucémie lymphoïde chronique car il permet au patient d’avoir une connaissance plus précise des différentes thérapies, de leurs modalités d’application, des bénéfices qu’elles apportent mais aussi des effets secondaires et des risques qu’elles supposent. Mieux informé, le patient sera davantage capable de comprendre et de lutter contre la maladie, en toute connaissance de cause. Par ailleurs, certains traitements ne sont pas anodins et d’autres sont en cours d’évaluation et proches d’applications. Il faut savoir que la greffe de cellules souches peut avoir des complications majeures. C’est une donnée à mettre en perspective au moment de choisir un traitement. Un deuxième avis permet donc de prendre part aux choix thérapeutiques de manière adaptée et éclairée.

Quelles sont les questions les plus fréquemment posées ?

  • A quel stade se situe ma maladie ?
  • Ma leucémie présente-t-elle des signes d’évolution ?
  • Quel est le traitement le plus adapté à mon cas ?
  • Quels seront les effets secondaires et comment les atténuer ?
  • Quel suivi devrais-je assurer ensuite ?
  • Quelles sont mes chances de rechute ?
  • Des essais cliniques sont-ils en cours et suis-je éligible ?
 Mais aussi toutes les autres questions spécifiques que vous vous posez.
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Quels sont les spécialistes de la leucémie lymphoïde chronique ?

L'hématologue est le spécialiste des maladies du sang, il assurera votre prise en charge et vous informera des dernières évolutions thérapeutiques. 

Si une splénectomie (ablation de la rate) s'avère nécessaire vous pourrez être amené(e) à consulter un chirurgien viscéral qui s'occupera de l'acte thérapeutique en lui-même et un anesthésiste qui s'assurera du bon déroulement de l'anesthésie générale indispensable au geste chirurgical.
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Quels sont les symptômes d'une leucémie lymphoïde chronique ?

La leucémie lymphoïde chronique ne présente aucun symptôme spécifique, c’est pourquoi elle est généralement découverte de manière fortuite, au cours d’un examen sanguin, l'hémograme ou numération formule sanguine, effectué pour une autre raison. Celui-ci met le plus souvent en évidence une hyperlymphocytose, parfois une anémie (carence en globules rouges) ou une thrombopénie (baisse du taux de plaquettes).

Néanmoins, la leucémie lymphoïde chronique peut se manifester par des ganglions, masses volumineuses, au niveau du cou, de l’aine et des aisselles, de façon symétrique, ou par une splénomégalie (augmentation du volume de la rate) pouvant se traduire par une masse ou une sensation de pesanteur sous les côtes du côté gauche.

Parfois la leucémie lymphoïde chronique est découverte au décours d'une de ses complications :
  • infections virales ou bactériennes liées à un déficit immunitaire de l’organisme qui ne peut plus, ou moins bien, se défendre contre contre les bactéries et les virus, principalement lié au déficit en anticorps. Les infections sont alors répétées.
  • Cytopénies, c’est-à-dire un défaut quantitatif de l'un des différents types de cellules sanguines, comme l'anémie (carence en globules rouges) qui entraîne une sensation de faiblesse et de fatigue s'accompagnant de maux de tête et parfois d’essoufflement voire de douleur dans la poitrine, ou la thrombopénie (baisse du taux de plaquettes) pouvant conduire à des hémorragies (saignements). L'anémie et la thrombopénie peuvent être liées à des mécanismes auto-immuns (production par les lymphocytes B malades d'un anticorps dirigé contre les propres globules rouges ou plaquettes de l'organisme) un ou plus tardivement dans l'évolution de la leucémie lymphoïde chronique à un défaut de production des globules rouges et des plaquettes par la moelle osseuse elle-même. Une splénomégalie (augmentation du volume de la rate) peu également en être la cause ou y contribuer.

La leucémie lymphoïde chronique n’évolue que très rarement en leucémie aiguë mais elle peut, rarement, se transformer en lymphome B, rendant la maladie plus sévère, un des ganglions pouvant alors apparaître plus volumineux.
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Comment diagnostiquer une leucémie lymphoïde chronique ?

Le diagnostic de leucémie lymphoïde chronique est souvent fortuit, parfois suspecté devant les symptômes ou une complication.

Des examens complémentaires sont indispensables au diagnostic de leucémie lymphoïde chronique et, dès le diagnostic, à la recherche de complications pouvant passer inaperçues :
  • une numération formule sanguine mettant en évidence une hyperlymphocytose (nombre anormalement élevé de lymphocytes) persistante,
  • un frottis sanguin à la recherche d'anomalies des lymphocytes,
  • un immunophénotypage des lymphocytes affirmant le diagnostic de leucémie lymphoïde chronique,
  • une électrophorèse des protéines sériques à la recherche d'une anomalie des anticorps,
  • un bilan d'hémolyse et un test de Coombs érythocytaire à la recherche d'une anémie auto-immune.

D'autres examens non systématiques peuvent être prescrits à titre pré-thérapeutique et pronostique ou en cas de suspicion de complication :
  • des examens radiologiques et échographiques,
  • des analyses de cytogénétique et de biologie moléculaire sur le sang,
  • Un myélogramme ou une biopsie ostéo-médullaire (BOM).

Les médecins classent la leucémie lymphoïde chronique selon trois stades qui permettent de définir le traitement :
  • le premier stade (ou stade A) correspond simplement à une augmentation du nombre des lymphocytes B, sans autre anomalie sanguine ni clinique.
  • Le second stade (ou stade B) correspond à une augmentation du nombre des lymphocytes B, avec la présence de ganglions augmentés de volume (supérieurs à 2 cm).
  • Le troisième stade (ou stade C) correspond à une augmentation du nombre des lymphocytes B, à laquelle sont associés des anomalies sanguines de type anémie ou manque de plaquettes sanguines.

Lors du diagnostic, la majorité des patient ont une leucémie lymphoïde chronique de stade A. Seule une minorité (un tiers des cas environ) est au stade B ou C.
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Comment soigner une leucémie lymphoïde chronique ?

Le choix du traitement dépend :
  • du stade de la maladie,
  • des types de complications qu’elle a engendrées (déficit immunitaire, anémie, thrombopénie, rate volumineuse et douloureuse, ganglions volumineux…),
  • du nombre de globules blancs et de lymphocytes B,
  • de certains caractères des lymphocytes B et des anticorps,
  • des caractéristiques personnelles du patient (son âge, ses antécédents familiaux…),
  • de l’état de santé général du patient et de ses choix de vie.

Bien souvent, la leucémie lymphoïde chronique ne nécessite qu’une surveillance médicale régulière, en général tous les six mois à un an, afin de prévenir tout signe d’évolution ou de complication de la maladie. Un traitement est préconisé dès l'apparition d’éventuels symptômes comme des ganglions augmentés de volume ou bien dès que la leucémie lymphoïde chronique se complique, notamment si il existe une anémie (carence en globules rouges), une thombopénie (baisse du taux de plaquettes) ou encore des infections répétées. Dans ces cas d’anémie et de thrombopénie, des examens complémentaires seront réalisés pour en connaitre le mécanisme : défaut de fabrication par la moelle osseuse, phénomènes auto-immuns impliquant une destruction des globules rouges ou des plaquettes par des anticorps ou encore épuration par une grosse rate. Il faut savoir qu’un tiers des personnes atteintes de leucémie lymphoïde chronique n’aura jamais besoin de traitement, leur maladie n’évoluant pas ou très peu.

L’immuno-chimiothérapie
Ce traitement repose sur des médicaments (chimiothérapie) associés ou non à des anticorps monoclonaux (immunothérapie), les uns et les autres pour détruire les cellules leucémiques. Les anticorps monoclonaux sont des traitements relativement nouveaux qui ciblent une marque du lymphocyte B et agissent donc directement sur les lymphocytes B pour les détruire sans détruire d’autres cellules. Les anticorps monoclonaux sont des médicaments qui sont administrés par perfusion intraveineuse. Une courte hospitalisation est donc nécessaire. Dans certains cas, des corticoïdes sont associés à la chimiothérapie et peuvent s’avérer utiles pour traiter certaines complications comme l’anémie ou la baisse des plaquettes notamment lors d’auto-immunité.

L’ibrutinib
Nouveau médicament, il est préconisé pour le traitement de forme particulière de la leucémie lymphoïde chronique ou lors d’évolution et de rechute après au moins un autre traitement. Cette gélule (commercialisée sous le nom de Imbruvica ®) agit sur un enzyme qui active la multiplication des lymphocytes et stoppe donc leur prolifération.

La polychimiothérapie et la radiothérapie peuvent être indiquées lorsqu’un gros ganglion apparaît.

La chirurgie
Le médecin peut préconiser une splénectomie (ablation de la rate), au cas où la rate est grosse et qu’elle est responsable d’anémie ou de baisse des plaquettes.

La greffe de cellules souches est rarement indiquée, et cette thérapie n’est pas dénuée de risques. C’est pourquoi elle est plutôt préconisée chez des patients jeunes et peu fragiles et qui sont - sauf exception - en situation difficile. De plus, pour être envisagée, cette procédure nécessite de trouver un donneur compatible.

Mise à jour le 12/12/2023 Revue par le Professeur Laurent Degos

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