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icône de la maladie "Echo-endoscopie"Echo-endoscopie

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Qu'est-ce qu'une écho-endoscopie ?

Une écho-endoscopie est un type particulier d’imagerie qui associe une endoscopie et une échographie et offre des possibilités à la fois diagnostiques et interventionnelles.

L’endoscopie consiste à introduire une caméra pour visualiser l'intérieur de certaines structures comme le tube digestif par exemple, tandis que l’échographie utilise les propriétés physiques des ondes ultrasonores (les échos renvoyés à la sonde après émission d’une impulsion acoustique) pour visualiser et étudier la structure des organes. L’adaptation d’une sonde d'échographie à l'extrémité d’un endoscope réalise un écho-endoscope.

Cette écho-endoscopie peut être utilisée comme outil de diagnostic, elle peut aussi être utilisée comme outil de traitement et entre alors dans le cadre de l’endoscopie interventionnelle ou thérapeutique. 
L'écho-endoscopie interventionnelle, contrairement à la radiologie interventionnelle basée sur les rayons X, présente l'intérêt de ne pas être irradiante, les ondes ultrasonores ne présentant aucun danger pour le corps humain, quels que soient la durée et le nombre d’examens réalisés.

Plusieurs types d’interventions peuvent être conduites à l’aide de l'écho-endoscopie :

  • Des ponctions : c’est-à-dire des prélèvements d’organes ou d’autres structures comme des kystes, des masses tumorales ou des ganglions par exemple.
  • Des drainages : qui consistent à évacuer des collections liquidiennes comme des kystes ou des abcès, en dirigeant leur contenu vers le tube digestif afin de l’éliminer par voie naturelle. Un drainage peut aussi consister à rétablir l’écoulement d’un fluide depuis un canal obstrué vers le tube digestif, en court-circuitant la portion obstruée de ce canal.
  • L’ablation tissulaire : elle consiste à détruire un tissu (par la chaleur, le froid ou un agent chimique), sans l’enlever comme le ferait un chirurgien. Par exemple, un courant de radiofréquence amené par un dispositif spécifique sous écho-endoscopie permet d’échauffer un tissu et de détruire un tissu malade comme une petite tumeur.
  • L’écho-endoscopie thérapeutique peut aussi être utilisée pour traiter la douleur qui peut apparaître en cas de pancréatite chronique ou de cancer du pancréas. Elle peut également être utilisée pour traiter des hémorragies ou pour déboucher des portions du tube digestif par mise en place de prothèses (stents)...

L'écho-endoscopie est en plein essor en raison de sa précision, de ses bénéfices thérapeutiques et de risques de complications modérés (bien que non nuls). Elle pourrait, dans les années à venir, faciliter des interventions de plus en plus complexes et diversifiées.

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Quel est l'intérêt d'un deuxième avis pour une écho-endoscopie ?

Pourquoi demander un deuxième avis pour une écho-endoscopie ?

Un deuxième avis concernant la réalisation d’une écho-endoscopie thérapeutique peut être utile pour plusieurs raisons.
Dans un premier temps, consulter pour un deuxième avis permet de s’assurer que l’écho-endoscopie interventionnelle est une méthode adaptée au cas personnel du patient.
Un deuxième avis peut aussi être intéressant afin que le spécialiste puisse bien expliquer la procédure au patient, le déroulement de l’examen et ce qu’on attend de ce traitement endoscopique, ses avantages ainsi que ses risques. 
Le patient pourra alors poser toutes ses questions pour se préparer au mieux à l’intervention, il est aussi très important qu’il s’implique dans le soin de sa pathologie et qu’il adhère pleinement à ce choix de traitement.

Quelles questions poser dans le cadre d’un deuxième avis pour une écho-endoscopie ?

  • Quelle sera la durée de l’intervention ?
  • L'écho-endoscopie est-elle la plus adaptée à mon cas personnel ?
  • Un retour à domicile est-il possible après l’intervention ?
  • Quelles sont les chances de réussite de mon écho-endoscopie, immédiatement et à plus long terme ?
  • Quelles sont les alternatives possibles à l'écho-endoscopie dans le cadre de ma pathologie ?
  • Dois-je faire une anesthésie locale ou générale ?
  • Y a-t-il des facteurs de risque qui contre-indiquent l'écho-endoscopie ?
  • Faudra-t-il renouveler l'écho-endoscopie ?
  • Existe-t-il des essais cliniques en cours pour l’écho-endoscopie interventionnelle ?

Mais aussi toutes les questions spécifiques que vous vous posez.

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Qui sont les spécialistes de l'écho-endoscopie ?

Plusieurs spécialistes pourront être consultés :

  • Le gastro-entérologue : c’est le spécialiste des pathologies digestives de manière générale.
  • L’endoscopiste interventionnel : c’est le spécialiste qui pourra réaliser l'écho-endoscopie au bloc opératoire. Il est lui-même gastro-entérologue.
  • L’anesthésiste : c’est un spécialiste à consulter en vue d’une intervention puisqu’une anesthésie est nécessaire.
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Quelles sont les maladies éligibles à l'écho-endoscopie ?

Les drainages sous écho-endoscopie :

  • Au cours d'une pancréatite aiguë : la souffrance du pancréas a pu entraîner, dans les zones détruites par l'inflammation, la formation de collections (poches de liquide) parfois infectées, qu’il est important de vider pour que la maladie évolue favorablement. Cela implique un drainage qui peut être fait de différentes façons (chirurgie, radiologie, endoscopie), et l'écho-endoscopie apparaît comme la méthode qui offre le meilleur compromis entre efficacité et risques.
  • Au cours de la pancréatite chronique : il arrive que l'obstruction du canal pancréatique entraîne une fissure avec une fuite de liquide et la formation d’une collection appelée “pseudokyste “, que le drainage par écho-endoscopie permettra d’évacuer.
  • Au cours de maladies dues aux calculs ou à des tumeurs, on observe souvent une obstruction biliaire qui bloque la bile dans le foie et entraîne un ictère (jaunisse) et/ou une inflammation et une infection de la bile (“angiocholite”) ou de la vésicule biliaire “cholécystite”). En général, on intervient par chirurgie (cholécystectomie) ou endoscopie par voie naturelle (cathétérisme rétrograde -CPRE- avec sphinctérotomie), mais il arrive que ces techniques soient impossibles ou à haut risque. L'écho-endoscopie est alors une alternative très utile et efficace, par la mise en place d’une prothèse qui maintient le canal ouvert et assure l’écoulement de la bile.

L’ablation par radiofréquence est une technique pratiquée depuis peu à l'aide de l'écho-endoscopie interventionnelle. La radiofréquence est couramment utilisée dans diverses pathologies digestives comme l'œsophage de Barrett ou certaines tumeurs du foie. D’autres pathologies pourraient être soignées par l'ablation par radiofréquence, mais ne sont pas encore toutes validées à l'heure actuelle. Depuis peu, la possibilité d'utiliser l'ablation par radiofréquence par écho-endoscopie ouvre des possibilités nouvelles pour traiter certaines pathologies pancréatiques comme des tumeurs endocrines du pancréas (insulinome) ou autres.

De plus, dans le cas d’un cancer du pancréas ou d’une pancréatite chronique, des douleurs extrêmement importantes et résistantes aux antalgiques peuvent être présentes. Une neurolyse ou un bloc coeliaque pourront aussi être effectués via une écho-endoscopie. Ces interventions visent à supprimer définitivement ou temporairement la douleur.

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Comment se passe une écho-endoscopie ?

Il existe 2 façons d’intervenir sur les organes de l’appareil digestif par écho-endoscopie : l’écho-endoscopie haute lors de laquelle l’écho-endoscope est introduit par la bouche, et l’écho-endoscopie basse lors de laquelle l'écho-endoscope est introduit par voie rectale. Dans ce dernier cas, si l’examen a un but de diagnostic sans prélèvement ou intervention, il n’est pas nécessaire d'administrer un calmant, seule une préparation locale (lavements) est nécessaire pour que le rectum soit propre. Dans tous les autres cas, l’écho-endoscopie interventionnelle se réalise le plus souvent sous anesthésie générale, mais elle peut dans certains cas se faire sous une anesthésie plus légère, la sédation.
Une consultation préalable auprès d’un anesthésiste est nécessaire dans tous les cas.

L’examen se déroule au bloc opératoire. Si l’introduction est faite par la bouche, l’intervention est faite chez un patient à jeun depuis au moins 6 heures. Pour détendre le patient avant l’intervention, un calmant peut être donné. Dans certains cas, on prescrit un antibiotique (antibioprophylaxie) pour prévenir le risque infectieux pouvant faire suite à l'opération. L’examen et/ou l’intervention reste indolore puisque le patient est endormi au cours de l’opération.

Après l’intervention, et suivant ce qui a été fait, le patient peut rester hospitalisé 24 h ou le plus souvent rentrer chez lui en étant accompagné d’une tierce personne, sous réserve que tout se soit bien déroulé et que le patient ne présente pas d’effets indésirables. Lorsque l’examen a un but de diagnostic (avec ou sans ponction), l’acte est en principe fait en ambulatoire (retour à domicile le jour même), sauf en cas d’impossibilité pratique.

 

Quel suivi après une écho-endoscopie ?

Le suivi après l’écho-endoscopie doit être assuré dans un premier temps sur le plan clinique, c’est-à-dire qu’il est nécessaire de s’assurer de la régression des symptômes comme la douleur, la fièvre, les perturbations biologiques.
Un bilan de contrôle sera nécessaire pour savoir si la pathologie a bien été réduite ainsi que pour s’assurer de l’absence de complication et de la réussite de l’intervention. Ce contrôle repose en général sur la réalisation d’une imagerie comme un scanner ou une IRM.

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Quels sont les bénéfices et les risques d’une écho-endoscopie ?

Quels sont les bénéfices d'une écho-endoscopie ?

Il existe des bénéfices évidents à l’écho-endoscopie interventionnelle. Il s’agit d’un examen extrêmement précis et performant lorsqu’il est effectué par des mains expérimentées. Il permet aussi d’évaluer en temps réel la pathologie à soigner et d'adapter au mieux le traitement adéquat à la situation.

L’écho-endoscopie présente de manière générale peu d’effets secondaires et un niveau de risque modéré si on le compare aux alternatives chirurgicales ou de radiologie interventionnelle classique. C’est une méthode non-irradiante.

L’écho-endoscopie interventionnelle permet de soigner des pathologies récemment encore inaccessibles aux autres méthodes ou alors au prix d’un risque élevé. Enfin, elle ouvre de nouvelles perspectives thérapeutiques qui présentent l’avantage d’être moins lourdes pour les patients et plus efficaces contre des pathologies difficiles à traiter en chirurgie conventionnelle, tout en limitant les risques de la chirurgie (infection, ...), les séquelles esthétiques (cicatrices, ….) et certaines complications tardives (infection, éventration, …).

 

Quels sont les risques d'une écho-endoscopie ?

Comme tout acte médical, l’écho-endoscopie est associée à certains risques et effets secondaires.
Des effets secondaires et des risques peuvent être liés à l’anesthésie comme des nausées et des vomissements, des maux de gorge ou encore des lésions dentaires ou pulmonaires, mais ces risques sont rares et sont ceux de toute anesthésie.

Les complications et les risques liés à l'opération elle-même sont peu fréquents (moins de 5 % au total). Il s'agit notamment des risques suivants :

  • Une hémorragie ou une infection pouvant faire suite à un prélèvement, un drainage ou une autre opération.
  • Une perforation de certaines structures digestives.
  • Une fistule, c’est-à-dire une communication anormale qui se forme dans l’organisme.
  • Une pancréatite aiguë, c’est-à-dire une inflammation du pancréas suite à une intervention sur cet organe comme une ponction ou un drainage par exemple.
  • La migration d’une prothèse mise en place lors d'un drainage.

Mise à jour le 29/07/2021 Revue par le Professeur Frédéric Prat

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