Troubles de l'érection
Troubles de l'érection : De quoi s’agit-il ?
Elle survient lorsque le sang n’arrive plus en quantité suffisante ou ne reste pas assez longtemps dans le pénis pour provoquer ou maintenir l’érection. Il est important de faire la distinction entre une panne occasionnelle, qui est considérée comme normale et qui peut être liée à la fatigue ou au stress, et la véritable dysfonction érectile, qui s’installe durablement. Il est communément admis que si le trouble perdure au-delà de 3 mois, il s’agit d’une dysfonction érectile et non d’un problème occasionnel.
Les troubles de l’érection touchent environ 150 millions d’hommes dans le monde, dont près de 3 millions en France. Un homme sur trois après 40 ans serait concerné.
Quel est l'intérêt d'un deuxième avis pour des troubles de l'érection ?
Pourquoi demander un deuxième avis pour des troubles de l'érection ?
Un deuxième avis est particulièrement indiqué dans le cadre d’un dysfonctionnement érectile dans la mesure où cette affection a un impact ou pour le moins un retentissement dans la vie d’un couple. Elle handicape la vie sexuelle et pèse sur le moral et la vie des deux partenaires.
Demander un deuxième avis en ligne auprès d’un médecin expert permet ainsi de prendre un avis dans ce domaine où les hommes ont du mal à savoir qui consulter et sont souvent gênés. La difficulté à aborder le problème, le tabou qui pèse encore sur le sujet, accroît le manque d’information des personnes affectées. Pourtant, un traitement bien expliqué, et donc bien compris, a de meilleures chances d’être efficace.
Il est important que le patient (voire même le couple) comprenne bien tous les effets et les enjeux de chaque traitement. En demandant un deuxième avis, les deux partenaires pourront choisir de manière éclairée, parmi les options thérapeutiques possibles, celle qui sera la plus adaptée à leur situation.
Quelles sont les questions les plus fréquemment posées pour des troubles de l'érection ?
- Quel type de traitement est adapté à mon cas ?
- Comporte-t-il des effets secondaires ?
- Est-ce que ma dysfonction érectile est permanente ?
- Comment se passent les injections péniennes ?
- Les prothèses sont-elles efficaces ? Est-ce qu’elles modifient les relations sexuelles ?
- Les implants comportent-ils des risques ?
Mais aussi toutes les autres questions spécifiques que vous vous posez.
Quels sont les spécialistes des troubles de l'érection ?
Pour les troubles de l'érection d’origine organique :
- Un urologue. L’urologue est à la fois médecin et chirurgien. Il est le spécialiste de l’appareil urinaire et génital. Il traite les maladies qui s’y rapportent et notamment les troubles de l’érection et les malformations.
- Un andrologue. C'est l'équivalent du gynécologue pour les hommes, c’est souvent un urologue sur-spécialisé. Il peut notamment poser des implants péniens en cas de dysfonction érectile réfractaire aux autres traitements.
- Un médecin sexologue. Il est le médecin spécialisé dans les troubles de l'érection, de l'éjaculation et du désir sexuel.
Pour les troubles de l'érection d’origine psychologique :
- Un psychologue. Diplômé de psychologie, il peut pratiquer des séances de psychothérapie. Le psychologue est spécialisé dans les problèmes comportementaux. Il peut aussi proposer des séances pour le couple.
- Un psychiatre. Ce médecin est spécialisé dans les troubles psychiques souvent graves. Il peut réaliser des psychothérapies et prescrire des médicaments, notamment en cas de dépression.
Quels sont les symptômes des troubles de l'érection ?
On distingue par ailleurs deux types de dysfonction érectile : celles dont les causes sont d’ordre organique, et celles dont les causes sont d’ordre psychologique. Souvent, les deux types sont liés, des facteurs psychologiques pouvant venir aggraver les facteurs organiques.
Les dysfonctions érectiles organiques : une bonne érection dépend d’une bonne circulation sanguine. Dans 40 % des cas, les troubles de l’érection sont liées à des problèmes vasculaires types cardiopathies, maladies coronaires, artérites, hypertension artérielle, athérosclérose… La dysfonction érectile est même l’un des symptômes qui doit alerter le patient d’une éventuelle maladie vasculaire.
D’autres pathologies, comme le diabète ou les maladies neurologiques (maladie de Parkinson, épilepsie, sclérose en plaques, AVC…) peuvent également être à l’origine de dysfonctions érectiles.
Il en est de même pour certains actes chirurgicaux comme des ablations de la prostate, de la vessie, ou des interventions chirurgicales abdominales qui causent parfois des dommages localement. La radiothérapie utilisée au niveau abdomino-pelvien lors de traitement anticancéreux a également des effets néfastes sur les fonctions érectiles.
Parmi les causes organiques de cette affection, on inclut aussi les traumatismes de la moelle épinière, les fractures du bassin et autres traumatismes physiques qui sont une cause possible d’une perte brutale de l’érection.
Enfin, il est à souligner que la plupart des personnes qui souffrent de trouble de l’érection ont été fumeurs. Le tabac, cause première des maladies vasculaires, diminue la capacité du pénis à retenir le sang. Quant à l’alcool et les drogues, ils jouent directement sur le cerveau (l’organe qui commande l’érection). Le tabac, l’alcool et les drogues sont donc considérés comme des facteurs déclenchants de dysfonction érectile.
Les dysfonctions érectiles psychologiques : la dysfonction érectile peut être le fruit d’une ou de plusieurs causes psychologiques. L’angoisse de ne pas être performant, de décevoir sa partenaire, ou encore les troubles du désir liés à des conflits ou une lassitude dans le couple, ou enfin le stress ou la dépression sont autant de facteurs qui peuvent installer ou simplement aggraver un trouble de la fonction érectile. La plupart de ces facteurs peuvent être traités, mais la prise en charge de ce problème reste encore faible, principalement parce que les patients n’osent bien souvent pas aborder le sujet.
Comment diagnostiquer les troubles de l'érection ?
L'interrogatoire et l'examen physique réalisés par le médecin permettent de l'orienter vers une cause plutôt organique ou plutôt psychologique.
Lorsqu'une cause organique est suspectée, le médecin peut prescrire un bilan complémentaire à la recherche de facteurs de risque cardio-vasculaires ou d'un déficit en testostérone si la clinique le suggère. Pourront ainsi être demandés :
- une exploration des anomalies lipidiques à la recherche d'un taux de cholestérol anormalement élevé.
- Une glycémie à jeun à la recherche d'un diabète.
- Un dosage de la testostérone totale et biodisponible dans le sang en cas de suspicion de déficit en testostérone.
D'autres examens pourront être indiqués selon les résultats du bilan initial notamment si le taux de testostérone est anormal.
Si la prescription d'un médicament oral s'avère nécessaire le médecin doit s'assurer de l'aptitude physique du patient et peut demander, selon l'âge et les éventuelles maladies que présente le patient, l'avis d'un cardiologue qui pourra décider de la nécessité de réaliser une épreuve d'effort avant l'introduction du traitement.
Comment soigner les troubles de l'érection ?
Le choix du traitement dépend :
- De l’âge du patient.
- De la nature du dysfonctionnement érectile rencontré (organique ou psychologique).
- Du degré de gravité du trouble de l’érection.
- Des antécédents médicaux et chirurgicaux du patient.
- De sa situation affective et psychologique.
- De l’impact du dysfonctionnement sur la vie du patient.
- De son état de santé général.
- Des comportements du patient en matière de consommation de tabac, d’alcool ou de drogue.
Les traitements médicamenteux oraux : ce sont des traitements de première intention. Les quatre principales molécules utilisées pour la dysfonction érectile sont le Sildénafil, le Vardénafil, l’Avanafil et le Tadalafil. Elles ont pour effet de relaxer le tissu érectile. Cela accroît l’afflux de sang, et permet l’érection lorsqu’il y a stimulation sexuelle. Ces médicaments sont des facilitateurs de l’érection qui ne fonctionnent que lorsqu’ils sont associés à une stimulation sexuelle.
Les topiques : il s’agit de déposer au niveau de l’extrémité du canal urinaire une crème contenant un médicament vasodilatateur (la prostaglandine) qui va traverser la muqueuse pour déclencher une dilatation du gland lors d’une stimulation sexuelle, puis du pénis tout entier.
Les injections péniennes : il s’agit de s’injecter soi-même un médicament vasodilatateur (la prostaglandine) dans le pénis à l’aide d’une seringue munie d’une aiguille très fine. Cette substance dilate les vaisseaux sanguins de la verge et le tissu caverneux, et permet ainsi l’accumulation de sang à l’intérieur du pénis. Cette accumulation entraîne l’érection, même en l’absence de stimulation sexuelle. L’injection se fait chez soi, 5 à 10 minutes avant le rapport sexuel. Ce type de traitement est plus particulièrement indiqué en cas de contre-indication ou d’inefficacité des médicaments oraux.
L’implant pénien. Il est proposé aux patients pour lesquels un traitement médicamenteux est inadapté (notamment dans les cas de troubles cardio-vasculaires ou de diabète), ou encore dans les cas de prostatectomie, qui ne répondent pas aux médicaments. Il existe plusieurs types d’implants (semi-rigides, gonflables, en 2 ou 3 parties) qui sont insérés dans les corps caverneux du pénis et le choix de telle ou telle prothèse dépendra des demandes du patient (aspect esthétique, fréquence d’utilisation) et de ses antécédents médicaux.
Les hormones. Dans certains cas, les troubles érectiles sont liés à un déficit en testostérone. Le médecin pourra alors prescrire un traitement hormonal.
Ajoutée le 04/08/2021
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Chirurgien urologue
CHU Nîmes - Hôpital Caremeau


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