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Sclérose en plaques : comment s'organise la recherche ?Par Delphine Laforest le 28/06/2023
La sclérose en plaques (SEP) est une pathologie chronique inflammatoire qui touche notre système nerveux central. C’est-à-dire le système qui permet de commander et de coordonner nos fonctions vitales. Les zones les plus affectées sont le cerveau, les nerfs optiques et la moelle épinière. A cause de la maladie, la transmission des influx nerveux est altérée. Les messages envoyés par le cerveau ne sont plus transmis au reste du corps comme il conviendrait. C’est la raison pour laquelle la maladie entraine une perte de fonctions : contrôle des mouvements, la perception sensorielle, la mémoire, la vision, la parole…
Les causes de la sclérose en plaques ne sont pas connues avec certitude. On suppose néanmoins qu’elle est la conséquence de plusieurs facteurs, dont des facteurs génétiques. Il est fréquent en effet de rencontrer plusieurs cas dans une même famille. La sclérose en plaques n’est cependant pas considérée comme une maladie héréditaire. On pense qu'il s'agit d'une maladie auto-immune. C’est-à-dire que le système immunitaire de l'organisme se dérègle et produit des anticorps pour neutraliser la myéline. La myéline protège les fibres nerveuses et permet la transmission des messages nerveux. Peu à peu, la myéline est remplacée, en plusieurs endroits (les plaques) par un tissu cicatriciel appelé sclérose.
La sclérose en plaques atteint principalement les adultes jeunes. On estime qu’elle touche environ 130 000 personnes en France, avec une incidence d’environ 4 à 6 cas par an pour 100 000 habitants. Dans la majorité des cas, ce sont des femmes qui sont affectées.
L’annonce d’une sclérose en plaques est souvent un choc important pour le patient qui perçoit la maladie comme une menace pour son intégrité physique. A cause des pertes fonctionnelles qu’elle engendre, la sclérose en plaques provoque un retentissement physique, mais aussi social et émotionnel très lourd. Ce retentissement est d’autant plus important que la maladie évolue de manière totalement imprévisible. Cette particularité impose au patient (mais aussi à sa famille et à ses proches) une adaptation permanente. Dans ce contexte, un deuxième avis est tout à fait pertinent. Il permet au patient, comme à son entourage, de mieux connaître les différents aspects de cette pathologie très particulière. Mieux informé, il peut ainsi anticiper certains changements et se préparer à sa vie à venir. Surtout, il peut prendre part de façon active à la mise en place d’une stratégie thérapeutique adaptée à sa situation.
Mais aussi toutes les autres questions spécifiques que vous vous posez.
Un neurologue. C’est le spécialiste des pathologies qui affectent le système nerveux central (cerveau et moelle épinière) ou périphérique (racines et nerfs), et de leurs traitements.
Il existe une filière santé maladies rares qui s’occupe des maladies rares du système nerveux central, et qui traite de la sclérose en plaques (CRC SEP).
Le diagnostic de la sclérose en plaques est réalisé grâce à une IRM, une ponction lombaire , reposant sur des critères internationaux revus tous les 5 ans (McDonald 2017).
Le choix du traitement de la sclérose en plaques dépend :
Le traitement des poussées : il repose sur l’administration de corticoïdes. Ceux-ci sont administrés par perfusion. Ils ont pour but de réduire l’inflammation. Par leur action ils diminuent l’intensité des manifestations neurologiques.
Les traitements de fond : ils agissent sur le système immunitaire. Ils ont pour objectif de diminuer le nombre des poussées, l’apparition de nouvelles lésions en IRM, et de retarder la survenue de séquelle (et donc d’un handicap). En première intention, les médecins proposent les immunomodulateurs, (comme par exemple l'interféron bêta). Comme leur nom l’indique, ils modulent le système immunitaire. Ils permettent une diminution d'un tiers des poussées et des séquelles. En cas d’échec des immunomodulateurs, les patients se verront proposer des immunosuppresseurs, plus agressifs. Ceux-ci agissent directement sur les cellules immunitaires. Une surveillance étroite est effectuée en raison du risque d'effets secondaires. Enfin, les anticorps monoclonaux sont des médicaments plus récents. Ils sont proposés dans les formes les plus sévères de la sclérose en plaques et uniquement en milieu hospitalier.
La sclérose en plaques est responsable de nombreux symptômes. Les traitements symptomatiques ont pour but de prendre en charge les symptômes qui altèrent la vie quotidienne. En effet, ceux-ci peuvent être traités indépendamment du traitement de fond de la maladie, par différents professionnels de santé (kinésithérapeutes, psychologues, diététiciens…)
Mise à jour le 06/12/2023 Revue par le Professeur Pierre Labauge
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