
Lichen plan
Revue par le Pr Dan Lipsker, Dermatologue
Mise à jour le 13/12/2023
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Qu'est-ce que le lichen plan ?
Le lichen plan est une maladie qui peut toucher la peau, les muqueuses (buccale, génitale, anale, oculaire), les ongles et le cuir chevelu (lichen plan pilaire). Il existe rarement des atteintes des conduits auditifs externes, de l’œsophage ou de l’urètre.
Le lichen plan est une maladie inflammatoire auto-immune médiée par les lymphocytes T (cellules de l’immunité) contre les cellules de la peau. Une atteinte du foie (hépatite auto-immune ou virale) peut parfois être associée au lichen plan et votre médecin peut vous proposer un bilan pour la dépister. Il existe probablement une prédisposition génétique au lichen plan, qui peut alors être déclenché par certains médicaments, ou lors d’une affection hépatique (hépatite C). Parmi d’autres, les bêta-bloquants, les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), les IEC (inhibiteurs de l’enzyme de conversion), les antipaludéens, les statines, l’imatinib (Glivec) peuvent provoquer cette affection.
Les lésions de lichen plan peuvent siéger partout sur la peau, mais également sur la muqueuse buccale ou génitale.
Le lichen plan est habituellement chronique et récidivant, il peut donc être durable et apparaître plusieurs fois dans la vie.
Le lichen plan est une maladie inflammatoire auto-immune médiée par les lymphocytes T (cellules de l’immunité) contre les cellules de la peau. Une atteinte du foie (hépatite auto-immune ou virale) peut parfois être associée au lichen plan et votre médecin peut vous proposer un bilan pour la dépister. Il existe probablement une prédisposition génétique au lichen plan, qui peut alors être déclenché par certains médicaments, ou lors d’une affection hépatique (hépatite C). Parmi d’autres, les bêta-bloquants, les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), les IEC (inhibiteurs de l’enzyme de conversion), les antipaludéens, les statines, l’imatinib (Glivec) peuvent provoquer cette affection.
Les lésions de lichen plan peuvent siéger partout sur la peau, mais également sur la muqueuse buccale ou génitale.
Le lichen plan est habituellement chronique et récidivant, il peut donc être durable et apparaître plusieurs fois dans la vie.
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Quel est l'intérêt d'un deuxième avis pour le lichen plan ?
Pourquoi demander un deuxième avis pour le lichen plan ?
Comme la plupart des dermatoses, il est difficile pour le non-expert de poser le diagnostic de lichen plan, car il s’agit d’un diagnostic visuel imposant de l’expérience. Il existe en effet plusieurs autres diagnostics possibles comme le lupus érythémateux, la syphilis secondaire, la candidose, les aphtes…De même, un deuxième avis est d’autant plus intéressant qu’il s’agit d’une maladie récidivante et parfois très difficile à traiter. La décision de traiter et le choix du traitement relèvent souvent d’un avis expert dans cette maladie.
Par ailleurs, étant donné que l’affection peut être provoquée par des traitements, notamment dans le cadre des pathologies cardiaques, un deuxième avis peut permettre d’évaluer la causalité éventuelle d’un des traitements dans le déclenchement du lichen.
Quelles sont les questions les plus fréquemment posées ?
- Est-on sûr de mon diagnostic ?
- Quels sont les traitements existants ?
- Quels sont les médicaments à éviter ou pouvant être responsables du lichen plan ?
- Faut-il se retenir de se gratter ?
- Est-ce que mon lichen plan sera récidivant ? Si oui, quelle conduite à avoir ?
- Existe-il des séquelles du lichen plan ?
- Est-ce que le lichen plan prédispose à d’autres pathologies ?
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Quel est le spécialiste du lichen plan ?
Un dermatologue, spécialiste des affections cutanées.
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Quels sont les symptômes du lichen plan ?
Le lichen plan se reconnaît par ses lésions cutanées caractéristiques. Il s’agit de papules (petite saillie de peau ferme) de forme polygonale, prurigineuses (qui démangent), de couleur violacée et qui peuvent confluer. Il existe toutefois de nombreuses variétés que l’on ne peut pas résumer ici. Les lésions peuvent parfois se rejoindre pour former une plaque rugueuse et sèche. Le plus souvent, les lésions siègent aux poignets, sur le torse, les jambes, le gland, et les muqueuses buccales et génitales qui sont très souvent atteintes. Les lésions dans la bouche peuvent former un réseau linéaire blanc ou entraîner des ulcérations douloureuses. Il peut parfois exister une atteinte de l’ongle, qui peut se résumer à une couleur un peu étrange ou des espèces de rayures, mais qui peut aussi détruire de façon définitive l’appareil unguéal. Lorsque le lichen plan touche le conduit auditif externe, l’œsophage ou l’urètre, il entraîne des strictions respectivement responsables de difficultés auditives (surdité de transmission), de difficulté à avaler (dysphagie) et à uriner (dysurie).
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Comment diagnostiquer le lichen plan ?
Le diagnostic du lichen plan est majoritairement clinique par l’inspection des lésions. Néanmoins, le diagnostic est parfois confirmé par une biopsie cutanée : on prélève une petite partie d’une des lésions afin de l’analyser sous le microscope. Certains recommandent de pratiquer un bilan hépatique, notamment à la recherche d’une infection au virus de l’hépatite B ou hépatite C.
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Comment soigner le lichen plan ?
Le traitement du lichen plan dépend des sites atteints (peau, muqueuse, cuir chevelu, ongles, …), de son caractère destructeur (notamment des ongles et du cuir chevelu), de son extension et de la gêne qu’il entraîne.
Les options vont ainsi de l’abstention jusqu’au recours à des traitements immunosuppresseurs. En cas de lésions cutanées et/ou muqueuses circonscrites, le traitement de première intention repose sur la réduction des lésions par des traitements locaux par anti-inflammatoires stéroïdiens (corticostéroïdes sous forme de crèmes, pommades) ou apparentés. Lorsque les lésions sont trop étendues, ou en cas d’atteintes muqueuses érosives résistantes aux traitements locaux, une corticothérapie par voie générale et/ou des immunosuppresseurs peuvent être proposés ; la photothérapie (en cabine chez un dermatologue, ce ne sont pas les mêmes rayonnements qu’en institut) peut être une autre option. D’autres possibilités de traitement peuvent être proposées dans certains centres experts, comme la photochimiothérapie extracorporelle.
Les options vont ainsi de l’abstention jusqu’au recours à des traitements immunosuppresseurs. En cas de lésions cutanées et/ou muqueuses circonscrites, le traitement de première intention repose sur la réduction des lésions par des traitements locaux par anti-inflammatoires stéroïdiens (corticostéroïdes sous forme de crèmes, pommades) ou apparentés. Lorsque les lésions sont trop étendues, ou en cas d’atteintes muqueuses érosives résistantes aux traitements locaux, une corticothérapie par voie générale et/ou des immunosuppresseurs peuvent être proposés ; la photothérapie (en cabine chez un dermatologue, ce ne sont pas les mêmes rayonnements qu’en institut) peut être une autre option. D’autres possibilités de traitement peuvent être proposées dans certains centres experts, comme la photochimiothérapie extracorporelle.
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