Hépatite C
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Qu'est-ce que l’hépatite C ?
Le virus de l’hépatite C a été découvert relativement récemment, en 1989. Il s’agit d’un virus qui s’attaque aux cellules du foie et provoque une inflammation de cet organe vital. Dans un premier temps, la maladie présente une forme aiguë. Une minorité de patients (30 %) va se débarrasser spontanément du virus. Mais dans la grande majorité des cas (70 %), le virus de l’hépatite C évolue ensuite vers une forme chronique de la maladie (c’est-à-dire, une hépatite dont la durée dépasse 6 mois). Des lésions apparaissent et participent à la destruction des cellules du foie infectées par le virus. On distingue différentes variétés du virus, qui est classé en 6 génotypes, numérotés de 1 à 6.
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Quel est l'intérêt d'un deuxième avis pour l’hépatite C ?
Pourquoi demander un deuxième avis pour l’hépatite C ?
Un deuxième avis est tout à fait pertinent dans le cadre d’une infection au virus de l’hépatite C dans la mesure où il s’agit d’une maladie chronique potentiellement mortelle, qui peut engendrer des complications irréversibles sur le foie. Même sous une forme moins sévère, l’hépatite C se manifeste souvent par une fatigue intense qui altère de façon significative la qualité de vie de celui qui en est affecté. Par ailleurs, il est important que le porteur du virus de l'hépatite C connaisse précisément les spécificités de ce virus, afin d’éviter toute contamination de son entourage. Enfin, les thérapies contre l’hépatite C évoluent constamment et de nombreuses recherches et essais cliniques sont en cours. Dans ce contexte, un deuxième avis apparaît tout indiqué. Il permettra au patient d’avoir toutes les informations nécessaires pour participer, de manière éclairée, à l’élaboration d’une stratégie thérapeutique adaptée à sa situation.Quelles sont les questions les plus fréquemment posées ?
- Quel est le degré de sévérité de ma maladie ?
- Quel traitement est proposé dans mon cas ?
- Quels sont les essais cliniques qui existent et suis-je éligible ?
- Puis-je avoir des enfants avec une hépatite C ?
- Dois-je changer mon mode de vie ?
- Quelles mesures dois-je prendre pour protéger mon foie en cas d’hépatite C chronique ?
- Dois-je suivre un régime alimentaire particulier ?
- Une biopsie du foie peut-elle entraîner des complications ?
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Quel est le spécialiste de l’hépatite C ?
Un hépatologue. C’est le spécialiste qui étudie les maladies du foie et ses traitements.
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Quels sont les symptômes de l’hépatite C ?
D’un point de vue symptomatique, l’hépatite C peut rester plusieurs années dans l’organisme sans qu’aucun signe apparent ne se manifeste. Lorsqu’ils se manifestent les symptômes se traduisent généralement par une grande fatigue associée à des problèmes de digestifs, de la fièvre. Ils sont néanmoins indépendant du degré d’atteinte de la maladie.
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Comment diagnostiquer l’hépatite C ?
A long terme, les conséquences d’une hépatite C peuvent être graves, voire mortelles. En effet, on estime qu’environ 20 % des patients vont, au bout de plusieurs années, développer une cirrhose et 5 % d’entre-elles développeront un cancer du foie. Toute personne porteuse (consciemment ou inconsciemment) de l’hépatite C est susceptible de le transmettre. La transmission du virus se fait essentiellement par le sang (transfusions sanguine, injections de drogue avec des seringues partagées, ou toute forme de contact d’un sang infecté avec un sang sain). Selon la Haute Autorité de Santé, les plus récentes contaminations sont liées à la toxicomanie. De manière plus marginale, il peut également exister une contamination entre la mère et son enfant, au moment de l’accouchement, ou encore chez les professionnels de santé, de manière accidentelle. En revanche, le risque d’infection par voie sexuelle reste très rare (elle peut arriver, de façon exceptionnelle, notamment en cas de relations sexuelles au moment des règles.)
On estime qu’il existe en France près de 185 000 personnes qui sont porteuses du virus de l’hépatite C. Celle-ci se place devant les hépatites virales A ou B en terme de prévalence et d’incidence.
On estime qu’il existe en France près de 185 000 personnes qui sont porteuses du virus de l’hépatite C. Celle-ci se place devant les hépatites virales A ou B en terme de prévalence et d’incidence.
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Comment traiter l’hépatite C ?
Le choix du traitement dépend :
Le traitement contre les hépatites C progresse de jour en jour. Jusqu’à récemment, les médecins prescrivaient l’interféron alpha et de la ribavirine en association avec des antiprotéases. La guérison n’était constatée que dans 50 % des cas environ, au prix d’un traitement long (6 à 12 mois) et mal toléré.
Depuis 2014, de nouvelles molécules, beaucoup plus efficaces et mieux supportées, ont fait leur apparition sur le marché. Cette nouvelle génération de médicaments, qu’on appelle les antiviraux d’action direct, ciblent spécifiquement le virus, dont ils stoppent la multiplication. On estime que plus de 95 % des patients peuvent espérer une guérison totale (c’est-à-dire, la disparition du virus) au bout de 12 à 24 semaines de traitement. Ils sont administrés sous forme de comprimés, parfois seuls, parfois en association avec d’autres. En 2016, 7 médicaments étaient disponibles sur le marché (Simeprevir, Paritaprevir, Daclatasvir, Ledipasvir, Ombitasvir, Sofosbuvir, Dasabuvir). D’autres médicaments sont en cours d’évaluation dans des essais cliniques.
Dans la mesure où l’évolution de la maladie est très lente, la stratégie est différente pour les patients atteints d’une hépatite minime, et qui ne présentent pas de fibrose importante. Dans ce cas, les médecins recommandent un suivi régulier des transaminases (des enzymes contenues dans le foie). La biopsie du foie proposée antérieurement tous les 3 à 5 ans pour juger de l’évolution du foie a été remplacée par une surveillance annuelle des tests non invasifs de fibrose.
- du génotype du virus,
- de la sévérité de l’hépatite,
- de l’évolution de la maladie,
- de l’état du foie du malade,
- d’une éventuelle infection du patient à d’autres virus (VIH ou Virus de l'hépatite B ),
- des antécédents médicaux et familiaux du patient,
- de son âge,
- de son état de santé général.
Le traitement contre les hépatites C progresse de jour en jour. Jusqu’à récemment, les médecins prescrivaient l’interféron alpha et de la ribavirine en association avec des antiprotéases. La guérison n’était constatée que dans 50 % des cas environ, au prix d’un traitement long (6 à 12 mois) et mal toléré.
Depuis 2014, de nouvelles molécules, beaucoup plus efficaces et mieux supportées, ont fait leur apparition sur le marché. Cette nouvelle génération de médicaments, qu’on appelle les antiviraux d’action direct, ciblent spécifiquement le virus, dont ils stoppent la multiplication. On estime que plus de 95 % des patients peuvent espérer une guérison totale (c’est-à-dire, la disparition du virus) au bout de 12 à 24 semaines de traitement. Ils sont administrés sous forme de comprimés, parfois seuls, parfois en association avec d’autres. En 2016, 7 médicaments étaient disponibles sur le marché (Simeprevir, Paritaprevir, Daclatasvir, Ledipasvir, Ombitasvir, Sofosbuvir, Dasabuvir). D’autres médicaments sont en cours d’évaluation dans des essais cliniques.
Dans la mesure où l’évolution de la maladie est très lente, la stratégie est différente pour les patients atteints d’une hépatite minime, et qui ne présentent pas de fibrose importante. Dans ce cas, les médecins recommandent un suivi régulier des transaminases (des enzymes contenues dans le foie). La biopsie du foie proposée antérieurement tous les 3 à 5 ans pour juger de l’évolution du foie a été remplacée par une surveillance annuelle des tests non invasifs de fibrose.
Mise à jour le 12/12/2023 Revue par le Professeur Stanislas Pol
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