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icône de la maladie "Syndrome de Lynch"Syndrome de Lynch

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Qu'est-ce que le syndrome de Lynch ?

Le syndrome de Lynch ou HNPCC (hereditary non-polyposis colorectal cancer) est une maladie autosomique dominante. Cela signifie que le gène en cause est porté par un autosome (chromosome non-sexuel) et qu’il suffit que l’anomalie touche un seul exemplaire du gène pour que la maladie se développe. En pratique, le risque de transmission de la maladie aux enfants est de 50 %.

Il s’agit d’une mutation sur un des gènes MMR (MLH1, MSH2, MSH6 ou PMS2) qui sont chargés de réparer les erreurs de formation de l’ADN. Par conséquent, les erreurs de réplication sont plus fréquentes et sont susceptibles de ne pas être corrigées ce qui peut engendrer des cancers.

Ce syndrome est associé à un risque accru (risque x 8) de cancer colorectal (cancer du côlon et cancer du rectum), de cancer de l’intestin grêle, de cancer des voies urinaires et chez la femme un risque de cancer de l’endomètre (utérus) et des ovaires.

Enfin, d’autres cancers peuvent être associés avec une fréquence plus faible (x 5-8) ; il s’agit de cancers de l’estomac, des voies biliaires, de la peau ou du cerveau.
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Quel est l'intérêt d'un deuxième avis pour un syndrome de Lynch ?

Pourquoi demander un deuxième avis pour un syndrome de Lynch ?

Il est important d’obtenir un deuxième avis pour un syndrome de lynch car :

  • ll s’agit d’une maladie génétique familiale avec un risque très important de transmission de génération en génération.
  • Il n’existe pas de traitement curatif.
  • Elle est associée à un risque accru de cancer notamment colorectal et de l’endomètre.
  • Elle nécessite pour les sujets porteurs de l’anomalie génétique une surveillance particulière, stricte et bien codifiée maintenant.

Comme toute pathologie mais plus particulièrement dans ce cas, la prise en charge thérapeutique doit être spécialisée et discutée en réunion de concertation pluridisciplinaire. En effet, une résection chirurgicale colorectale plus ou moins étendue doit être discutée au cas par cas, notamment en fonction de l’âge du patient. En cas de cancer du rectum, une chirurgie rectale spécifique peut être proposée.

Par conséquent, un deuxième avis est recommandé, car il permet d’apporter un éclairage supplémentaire.

Quelles sont les questions les plus fréquemment posées pour un syndrome de Lynch ?

  • Quel est le traitement adapté à mon cas ?
  • Quelles en sont les contraintes ?
  • À quelle fréquence dois-je effectuer les examens préventifs ?
  • À partir de quel âge dois-je effectuer les examens préventifs ?
  • Quels sont les effets secondaires des examens préventifs et éventuellement des opérations chirurgicales ?
  • Un traitement chirurgical est-il indiqué ?
  • Comment prévenir une récidive ?

Mais aussi toutes les questions spécifiques que vous vous posez.

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Quels sont les spécialistes du syndrome de Lynch ?

Une consultation d'oncogénétique permet de proposer un dépistage et une surveillance personnalisée aux personnes ayant une prédisposition familiale au cancer.

Il faut également effectuer une consultation médicale gastroentérologique et chirurgicale pour confirmer le mode de surveillance et en cas de cancer, la prise en charge thérapeutique.

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Quels sont les symptômes d'un syndrome de Lynch ?

Les symptômes du syndrome de lynch sont multiples. Les principaux sont :
  • Une fatigue très importante
  • Des douleurs abdominales et notamment la présence de mucus dans les selles et des saignements
  • Une perte de poids
  • Pour les femmes, des saignements provenant de l'utérus
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Comment diagnostiquer un syndrome de Lynch ?

Le plus souvent, pour déterminer si la mutation du gène est présente dans une famille, on utilise les critères d’Amsterdam.

Le syndrome de lynch est suspecté quand :

  • Au moins 3 cas familiaux de cancer colorectal ou de l’intestin grêle ou des voies urinaires ou de l’endomètre ou des ovaires sont présents
  • Dont un est parent au 1er degré des 2 autres
  • Et au moins 2 générations atteintes
  • Et au moins un cas survenu avant 50 ans.

Pour confirmer le syndrome de lynch, des recherches plus poussées sont effectuées, notamment la recherche d’anomalies génétiques.

Une fois la maladie confirmée, tous les apparentés majeurs peuvent effectuer à partir d’une prise de sang un test afin de savoir s’ils sont également porteurs de la mutation responsable de la maladie. Il est recommandé d’effectuer ce test à l’âge de 20 ans, à l’issue d’une consultation d’oncogénétique.

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Comment traiter un syndrome de Lynch ?

Actuellement, il n’existe pas de traitement curatif pour guérir le syndrome de lynch. Mais il existe des mesures de dépistage et prévention.

Tous les patients doivent effectuer régulièrement des coloscopies dès l'âge de 20 ans (tous les ans ou tous les deux ans) accompagnée d’une chromoendoscopie qui a pour but de diagnostiquer les petits polypes adénomateux (tumeurs bénignes) que la coloscopie standard détecte difficilement.

Cette surveillance endoscopique est efficace, car elle permet de diminuer le risque de cancer colorectal de 70 %. Elle est aussi extrêmement importante, car la majorité des cancers seront diagnostiqués ainsi à des stades très précoces.

En cas de cancer colorectal, un traitement chirurgical est nécessaire. Il sera différencié en fonction de la localisation de la tumeur et du bilan d’extension.

Le plus souvent, il s’agira d’une résection colique segmentaire comme pour tout cancer colique, mais une résection chirurgicale plus étendue doit être discutée (colectomie totale) notamment chez les patients jeunes, qui n'ont pas fait l'objet d'une surveillance endoscopique régulière ou qui ont développé un cancer malgré une surveillance adéquate.

Enfin, une chimiothérapie postopératoire dite adjuvante sera discutée en fonction de l’analyse de la pièce opératoire et de la présence de cellules cancéreuses dans les ganglions prélevés.

En cas de cancer du rectum, il faudra discuter selon le stade de la tumeur une radio-chimiothérapie avant la chirurgie puis 4 semaines après la chirurgie, il faudra réaliser soit l’ablation seule du rectum, soit une chirurgie plus étendue à savoir la résection du colon et du rectum avec la réalisation d’une anastomose iléo-anale.

Il n’est pas recommandé de proposer un traitement chirurgical prophylactique systématique, c’est-à-dire lors du diagnostic de la maladie en l’absence de cancer colorectal.

Chez la femme, plusieurs examens complémentaires sont recommandés :
  • Un examen gynécologique annuel (comme pour les femmes non atteintes du syndrome)
  • Dès l’âge de 30 ans, une échographie pelvienne doit être réalisée tous les ans pour mettre en évidence une pathologie de l’endomètre. Elle permet également de visualiser les ovaires, de les mesurer et de rechercher d’éventuels kystes.
  • Enfin, une biopsie de l'endomètre qui permet de dépister des lésions précancéreuses ou des cancers asymptomatiques.
Si un cancer de l’endomètre ou de l’ovaire est détecté, une intervention chirurgicale et des traitements posts-opératoires doivent être réalisés.

Contrairement à la pathologie colorectale, l’indication d’une hystérectomie (ablation de l’utérus) prophylactique est une option qui doit être systématiquement évoquée et discutée avec les patientes atteintes après accomplissement du projet parental.

Enfin, un suivi oncogénétique doit également être effectué afin de faire le point sur les modalités de la prise en charge du syndrome de lynch. En effet, les modalités de prise en charge évoluent en fonction de deux critères : en raison de l’évolution des connaissances médicales et scientifiques et en fonction de l’âge du patient.

Mise à jour le 12/12/2023 Revue par le Professeur Frédéric Bretagnol

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