Maladie de Crohn
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Qu'est-ce que la maladie de Crohn ?
La maladie de Crohn est une maladie inflammatoire chronique intestinale (MICI) pouvant atteindre l’ensemble du tube digestif (de la bouche jusqu’à l’anus). Cette maladie résulte d’un conflit entre les cellules du système immunitaire digestif et de la flore intestinale (ou microbiote).
La maladie de Crohn peut survenir à tout âge mais débute le plus souvent chez des sujets jeunes avec un pic de diagnostic entre 15 et 25 ans et 20 % de cas pédiatriques.
La maladie de Crohn peut survenir à tout âge mais débute le plus souvent chez des sujets jeunes avec un pic de diagnostic entre 15 et 25 ans et 20 % de cas pédiatriques.
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Quel est l'intérêt d'un deuxième avis pour la maladie de Crohn ?
Pourquoi demander un deuxième avis pour la maladie de Crohn ?
Le deuxième avis est particulièrement pertinent dans le cadre d’une maladie de Crohn, car cette maladie est particulièrement invalidante du fait de ses symptômes et de ses fortes répercussions sur la vie quotidienne qu’elle engendre. Sa prise en charge thérapeutique est en outre de plus en plus complexe du fait de la modification récente des stratégies et de l’apparition croissante de nouveaux médicaments dont le maniement peut s’avérer délicat (immunosuppresseurs). Ainsi, la prise en charge des maladies inflammatoires chroniques intestinales difficiles, et en particulier des maladies de Crohn, s’effectue de plus en plus souvent en Centres Experts afin d’avoir une concertation pluridisciplinaire adaptée (gastroentérologues, chirurgiens, radiologues et anatomopathologistes spécialisés).De plus cette maladie est d’évolution imprévisible et doit donc faire l’objet d’une réévaluation et d’un suivi régulier pour se donner toutes les chances d’une prise en charge optimale. Il est donc important de consulter les bonnes personnes et de bien connaître sa maladie. Dans ce contexte, un deuxième avis permet de prendre part aux choix thérapeutiques de manière plus éclairée.
Quelles sont les questions les plus fréquemment posées ?
- On vient de me diagnostiquer une maladie de Crohn : est-ce le bon diagnostic ?
- J’ai un symptôme gênant : comment doit-on le traiter ?
- Le traitement qui m’est proposé me fait peur : dois-je le prendre ?
- Je ne supporte pas le traitement qu’on m’a prescrit : que puis-je faire ?
- Les traitements de ma maladie ne marchent plus : que puis-je faire ?
- Je vais bien avec le traitement actuel : dois-je le continuer ?
- Tous les traitements de ma maladie ont échoué et on me propose une opération : qu’en pensez-vous ?
- On me propose d’opérer un polype ou une tumeur associés à la maladie de Crohn : est-ce nécessaire?
- J’ai une atteinte extra-digestive liée à la maladie de Crohn, de traitement difficile : qu’en pensez-vous ?
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Quel est le spécialiste de la maladie de Crohn ?
La maladie de Crohn est prise en charge par un gastro-entérologue, médecin spécialiste de l’appareil digestif. Il est important de s’assurer de sa spécialisation « MICI» (médecin intervenant dans un Centre Expert « MICI » reconnu nationalement).
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Quels sont les symptômes de la maladie de Crohn ?
La maladie de Crohn évolue dans le temps par poussées, de durée et de fréquence extrêmement variables, alternant avec des phases de rémission.
Dans la maladie de Crohn, l'ensemble du tube digestif (de la bouche à l'anus) est susceptible d’être atteint. Elle se révèle le plus souvent par une diarrhée chronique associée à des douleurs abdominales. Il existe des lésions souvent profondes qui peuvent aller jusqu’à occasionner des sténoses (rétrécissement de la lumière de l’intestin) et des fistules (trous dans la paroi de l'intestin ou du canal anal pouvant entraîner des abcès). Il existe également, principalement dans le cas d’une maladie évoluant de longue date, un sur-risque de cancer, du côlon notamment.
D’autres organes en dehors de l’intestin peuvent être également touchés (on parle d’« atteinte extra-digestive » liée ou associée à la maladie) : il s’agit essentiellement des articulations, de la peau, de l’œil et du foie.
Dans la maladie de Crohn, l'ensemble du tube digestif (de la bouche à l'anus) est susceptible d’être atteint. Elle se révèle le plus souvent par une diarrhée chronique associée à des douleurs abdominales. Il existe des lésions souvent profondes qui peuvent aller jusqu’à occasionner des sténoses (rétrécissement de la lumière de l’intestin) et des fistules (trous dans la paroi de l'intestin ou du canal anal pouvant entraîner des abcès). Il existe également, principalement dans le cas d’une maladie évoluant de longue date, un sur-risque de cancer, du côlon notamment.
D’autres organes en dehors de l’intestin peuvent être également touchés (on parle d’« atteinte extra-digestive » liée ou associée à la maladie) : il s’agit essentiellement des articulations, de la peau, de l’œil et du foie.
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Comment diagnostiquer la maladie de Crohn ?
Le diagnostic de maladie de Crohn se base tout d’abord sur un interrogatoire du médecin qui recherche notamment les symptômes et les facteurs de risque de la maladie.
L’origine exacte de la maladie de Crohn est à ce jour inconnue et les mécanismes conduisant à l’inflammation de la paroi de l’intestin (colite), font l’objet de nombreuses recherches. Une composante génétique bien que faible a été également établie. Des facteurs environnementaux sont aussi impliqués mais ne sont pour la plupart d’entre eux pas clairement identifiés.
Les principaux examens complémentaires de première intention prescrits afin de parvenir au diagnostic sont les suivants :
Selon l’atteinte, plusieurs autres examens complémentaires de seconde intention peuvent vous être demandés : entero IRM, entéroscanner, vidéocapsule endoscopique, IRM pelvienne.
L’origine exacte de la maladie de Crohn est à ce jour inconnue et les mécanismes conduisant à l’inflammation de la paroi de l’intestin (colite), font l’objet de nombreuses recherches. Une composante génétique bien que faible a été également établie. Des facteurs environnementaux sont aussi impliqués mais ne sont pour la plupart d’entre eux pas clairement identifiés.
Les principaux examens complémentaires de première intention prescrits afin de parvenir au diagnostic sont les suivants :
- une coloscopie totale, examen clé du diagnostic permettant la visualisation de lésions caractéristiques de la maladie et la réalisation de biopsies multiples.
- Des examens biologiques sanguins à la recherche d’un syndrome inflammatoire et d’une dénutrition (hypo-albuminémie).
Selon l’atteinte, plusieurs autres examens complémentaires de seconde intention peuvent vous être demandés : entero IRM, entéroscanner, vidéocapsule endoscopique, IRM pelvienne.
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Comment soigner la maladie de Crohn ?
Malgré la persistance de multiples interrogations sur les maladies inflammatoires chroniques intestinales et la maladie de Crohn en particulier, des progrès thérapeutiques majeurs ont eu lieu au cours des dernières années et s’il n’existe actuellement aucun traitement curatif, les médicaments disponibles permettent fréquemment de contrôler les symptômes provoqués par la maladie. La chirurgie est enfin nécessaire dans certaines indications.
En l’absence de traitement permettant de guérir la maladie, les objectifs de soins sont les suivants :
Les traitements prescrits sont le plus souvent des médicaments dits « anti-inflammatoires » (par exemple cortisone) mais aussi des médicaments visant à diminuer l’action du système immunitaire (appelés immunosuppresseurs incluant des biothérapies à base d’anticorps dirigés contre certaines molécules de l’inflammation (tel le TNF).
Bien qu’aucun d’entre eux ne soient dépourvus d’effets secondaires potentiels (définition même d’un médicament), le rapport bénéfice-risque est le plus souvent en faveur du traitement et vous sera expliqué au préalable par votre médecin.
De nouveaux objectifs sont apparus récemment en raison des avancées de la recherche :
Même si l'objectif principal du médecin est que le patient n'ait pas de symptômes, des traitements peuvent donc être prescrits alors que le patient n’a aucune plainte particulière.
En cas d’échec du traitement médical ou du fait de complications, la chirurgie est parfois nécessaire. Elle permet d’enlever le morceau d’intestin responsable des symptômes présentés par le patient. Des interventions peuvent également s’avérer nécessaires sur l’anus. La chirurgie permet ainsi de « passer un cap » mais n’entraîne en aucun cas la guérison du patient et des séquelles (principalement sur le transit intestinal) peuvent survenir.
Le type de traitement à administrer dépend ainsi de plusieurs facteurs :
En l’absence de traitement permettant de guérir la maladie, les objectifs de soins sont les suivants :
- à court terme, lorsque la maladie est en poussée : mettre fin le plus vite et le plus complètement possible aux symptômes de la maladie (obtention d’une rémission clinique).
- A moyen et long terme : maintenir la rémission clinique par un traitement dit d’entretien afin de diminuer le risque de rechute de la maladie. La prise régulière des traitements prescrits (ou compliance) et le respect des modalités de surveillance prescrites par votre médecin sont des enjeux majeurs pour éviter la réapparition de symptômes.
Les traitements prescrits sont le plus souvent des médicaments dits « anti-inflammatoires » (par exemple cortisone) mais aussi des médicaments visant à diminuer l’action du système immunitaire (appelés immunosuppresseurs incluant des biothérapies à base d’anticorps dirigés contre certaines molécules de l’inflammation (tel le TNF).
Bien qu’aucun d’entre eux ne soient dépourvus d’effets secondaires potentiels (définition même d’un médicament), le rapport bénéfice-risque est le plus souvent en faveur du traitement et vous sera expliqué au préalable par votre médecin.
De nouveaux objectifs sont apparus récemment en raison des avancées de la recherche :
- obtenir non seulement la rémission clinique mais également la cicatrisation complète des lésions inflammatoires intestinales,
- traiter précocement les patients par des immunosuppresseurs afin de freiner l’histoire naturelle de la maladie en empêchant le processus de destruction de la paroi intestinale,
- améliorer la qualité de vie des patients par une prise en charge globale et non plus centrée uniquement sur les symptômes digestifs.
Même si l'objectif principal du médecin est que le patient n'ait pas de symptômes, des traitements peuvent donc être prescrits alors que le patient n’a aucune plainte particulière.
En cas d’échec du traitement médical ou du fait de complications, la chirurgie est parfois nécessaire. Elle permet d’enlever le morceau d’intestin responsable des symptômes présentés par le patient. Des interventions peuvent également s’avérer nécessaires sur l’anus. La chirurgie permet ainsi de « passer un cap » mais n’entraîne en aucun cas la guérison du patient et des séquelles (principalement sur le transit intestinal) peuvent survenir.
Le type de traitement à administrer dépend ainsi de plusieurs facteurs :
- la sévérité de la maladie de Crohn et les symptômes observés,
- l’ancienneté, le siège anatomique de la maladie,
- la résistance et/ou l’intolérance aux traitements entrepris,
- l’état de santé général du patient, son âge, ses antécédents médicaux et chirurgicaux, les contre-indications à certains traitements,
- les souhaits du patient, notamment pour préserver sa qualité de vie.
Ajoutée le 02/08/2021
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