Méningiome
Qu'est-ce qu'un méningiome ?
Le méningiome est une tumeur cérébrale qui se développe au dépend des cellules des méninges (les enveloppes du cerveau). On peut les trouver n’importe où, autour du cerveau ou de la moelle épinière. Les méningiomes représentent environ 23 % de l’ensemble des tumeurs découvertes à l’intérieur du crâne, ce qui les place en 2ème position après les gliomes. Le plus souvent ce sont des tumeurs bénignes, mais il arrive qu’elles évoluent sous une forme agressive ou récidivante. Elles touchent majoritairement les adultes de plus de 50 ans (l’âge médian de l’apparition de la maladie est de 61 ans), et en particulier les femmes chez qui ils sont beaucoup plus fréquents. Quelques rares formes de méningiome peuvent également affecter les jeunes adultes ou les enfants. Ce sont des tumeurs qui évoluent lentement (+ 2 à 3 mm/an en croissance tumorale)
On ne connaît pas bien les causes de la survenue d’un méningiome, néanmoins on suspecte dans certains cas, des origines génétiques, ou une exposition prolongée à de la radiothérapie. Les hormones de la ménopause ou certains traitement hormonosubstitutifs sont un facteur favorisant l’apparition et l’accélération de la croissance du méningiome.
Quel est l'intérêt d'un deuxième avis pour un méningiome ?
Pourquoi demander un deuxième avis pour un méningiome ?
Un deuxième avis est tout à fait pertinent dans le cadre d’un méningiome. Même s’il s’agit souvent d’une tumeur bénigne, la découverte d’un méningiome reste une épreuve pour le patient qui, bien souvent, pense tout de suite aux répercussions que cela peut engendrer sur sa vie quotidienne: troubles de l’élocution, de la cognition, des troubles de l’équilibre, des troubles moteurs, troubles visuels, épilepsie... Il s’agit donc pour le patient de recevoir l’information la plus claire et la plus complète possible sur sa maladie et ses conséquences éventuelles. Parallèlement, un deuxième avis peut apporter un éclairage supplémentaire sur les différents traitements disponibles. La chirurgie est le traitement de première intention. Pratiquée sur le cerveau, l’intervention n’est pas anodine. Elle peut même être difficile lorsque le méningiome est situé dans des régions qui exercent une fonction importante (région motrice, région du langage, par exemple) ou lorsque la tumeur est en contact avec des vaisseaux qui irriguent le cerveau. Il s’agit là d’informations importantes que le patient doit connaitre pour participer, en toute connaissance de cause, à l’élaboration d’une stratégie thérapeutique adaptée.
Quelles sont les questions les plus fréquemment posées ?
- Mon méningiome est-il une tumeur bénigne ou maligne ?
- Quelle est la taille de la tumeur, et comment évolue-t-elle ? Quelle est la cinétique tumorale ?
- A quels types de troubles fonctionnels dois-je m’attendre ?
- Suis-je opérable ? En quoi consiste l’opération ?
- Quels sont les autres traitements disponibles dans mon cas ?
- Combien de temps va durer le traitement ?
- Quel suivi et quelle surveillance dois-je mettre en place ?
- Existe-t-il des risques de rechute ?
Mais aussi toutes les autres questions spécifiques que vous vous posez.
Quels sont les spécialistes du méningiome ?
Les spécialistes à consulter sont :
-
Un neurochirurgien. Le chirurgien spécialisé dans les opérations du système nerveux.
-
Un neuro-oncologue, s’il s’agit d’un cas de méningiome agressif et/ou récidivant. Le spécialiste des cancers qui affectent le système nerveux (le cerveau, mais aussi la moelle épinière).
Quels sont les symptômes d'un méningiome ?
Les symptômes dépendent de la localisation du méningiome, mais aussi de son volume et de la rapidité de sa croissance. En grossissant, la tumeur risque de comprimer le cerveau, ce qui entraîne un certains nombre de réactions. Néanmoins il n’y a pas de manifestations univoques du méningiome. Parmi les signaux fréquemment observés, il y a notamment les maux de tête, liés à la pression exercée à l’intérieur du crâne. Ces céphalées apparaissent généralement le matin et peuvent être suivies de nausées ou de vomissements. Le méningiome peut également entraîner un dérèglement dans le fonctionnement des neurones ou encore des troubles de la conscience. Ces déficits neurologiques apparaissent progressivement et provoquent parfois des crises d’épilepsie, des troubles de la motricité, des troubles sensitifs, de la parole, troubles du champ visuel….etc.
Comment diagnostiquer un méningiome ?
Dans un premier temps, le médecin réalise un examen clinique complet. Cela permet de détecter d’éventuels troubles fonctionnels, notamment concernant la vision, l’ouïe, le toucher, mais aussi la coordination des mouvements etc. L’ophtalmologue peut également voir si une pression est exercée à l’intérieur du crâne, en réalisant un fond d’oeil. Puis le médecin approfondit son diagnostic en prescrivant des examens d’imagerie médicale. Le plus souvent, c’est le scanner (ou tomodensitométrie, TDM) qui est proposé. Une IRM sera également prescrite pour obtenir des images plus précises du cerveau du patient. Ces imageries doivent etre absolument injectées.
Comment soigner un méningiome ?
Le choix du traitement dépend :
- de la taille de la tumeur,
- de sa localisation (lobe, dominance donc latéralité du patient)
- de l’évolution du méningiome et de sa vitesse de croissance, de l’observation d’un envahissement osseux ou non,
- du type de symptômes constatés,
- des antécédents médicaux et familiaux du patient,
- de son âge,
- de son état de santé général,
L’exérèse chirurgicale est le traitement de première instance pour les tumeurs intracrâniennes. Elle est pratiquée à chaque fois que cela est possible, car c’est le seul traitement véritablement curatif. L’exérèse peut être complète ou incomplète (on retire alors le plus de tissu tumoral possible), selon le stade du méningiome et la localisation de la tumeur. Le chirurgien peut s’aider de la technologie moderne (assistance neuronavigation ou robotisée….)
La radiothérapie peut exceptionnellement être envisagée en cas de méningiomes agressifs ou récidivants, afin de ralentir l’évolution tumorale. Elle est surtout utilisée lorsque l’exérèse chirurgicale est incomplète, pour détruire les cellules tumorales qui n’ont pas pu être retirées. La décision de réaliser de la radiothérapie après une chirurgie de méningiome est prise, au cas par cas et collégialement, lors des réunions multidisciplinaires de neuro-oncologie, où sont présents les différents spécialistes compétents (neurochirurgiens, neuro-oncologues, radiothérapeutes, histologistes, radiologues).
La radiochirurgie consiste a délivrer des doses des rayons (cyberknife ou gammaknife) sur certaines tumeurs intracraniennes même multiples de petite taille sans possibilité d’exérèse chirurgicale ou situés dans des zones très fonctionnelles
Certaines méninigiomes très profrond par exemple peuvent être une bonne indication.
Le LITT (traitement thermique par laser interstitiel) , nouveauté thérapeutique peut également être proposé par certains centres universitaires .
Enfin, le médecin peut prescrire des corticoïdes pour limiter l’hypertension cérébrale causée par les tumeurs situées à l’intérieur du crâne, ainsi que des médicaments anti-épileptiques.
Mise à jour le 12/12/2023 Revue par le Professeur Johann Peltier
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