Tumeur cérébrale
Qu'est-ce qu'une tumeur cérébrale ?
Dans notre cerveau, le système nerveux central est constitué de deux types de cellules : les neurones, qui reçoivent et traitent les informations, et les cellules gliales, qui entourent et nourrissent nos neurones. Ces cellules gliales sont très nombreuses et de différents types: les astrocytes, les oligodendrocytes, les épendymocytes et les cellules microgliales.
Ce qu’on appelle gliomes, ce sont les tumeurs qui se développent au dépend des cellules gliales. Les gliomes représentent la majorité des tumeurs du cerveau. Ils diffèrent les uns des autres en fonction du type de cellules gliales affectées et peuvent se situer dans n’importe quelles zones du cerveau. Certaines de ces tumeurs sont bénignes (astrocytome pilocytique), d’autres sont malignes (comme les astrocytomes anaplasiques, les oligodendrogliomes anaplasiques, ou les glioblastomes.) Il en existe 4 grades (de bas grade à haut grade) Le gliome le plus fréquent est le glioblastome. Il représente 20 % de l’ensemble des tumeurs du cerveau. C’est une tumeur agressive, qui se développe rapidement et s’étend dans une ou plusieurs zones du cerveau en même temps. Les causes d’apparition d’une tumeur au cerveau sont peu connues et les facteurs de risques encore mal identifiés.
Quel est l'intérêt d'un deuxième avis pour une tumeur cérébrale ?
Pourquoi demander un deuxième avis pour une tumeur cérébrale ?
Dans le cadre d’un gliome, un deuxième avis est tout a fait préconisé, dans la mesure où il s’agit d’une tumeur au cerveau qui peut potentiellement altérer les facultés mentales ou les fonctions physiques de la personnes concernée, voire de mettre en jeu son pronostic vital. L’annonce d’une tumeur au cerveau est toujours une information bouleversante, tant pour le patient que pour son entourage. Dans ce contexte, il est primordial d’avoir l’information la plus complète sur cette pathologie, sur les risques qu’elle engendre, mais aussi sur les traitements existants. La chirurgie du cerveau notamment n’est pas sans risque et les interventions habituellement réalisées sont loin d’être anodines. Il est donc important de bien mesurer le risque et les bénéfices de chaque option thérapeutique avant de prendre une décision. Un deuxième avis peut apporter au patient l’éclairage nécessaire pour l’aider dans ses choix.
Quelles sont les questions les plus fréquemment posées ?
- La tumeur est-elle bénigne ou maligne ? Et dans ce cas, quel est son degré d’agressivité ?
- Quelle est l’origine de mon cancer ?
- Quels sont les traitements adaptés à ma situation ?
- Combien de temps durera mon traitement ? Quelle est son efficacité à priori ?
- Le traitement va-t-il engendrer des effets secondaires ? Peut-on prévenir ou diminuer ces effets ?
- Est-ce que je vais connaître des troubles fonctionnels irréversibles ? Le traitement va-t-il venir à bout des symptômes causés par la tumeur ?
- En quoi consiste l’opération chirurgicale ? Comporte-t-elle des risques de séquelle ?
- Existe-t-il des essais cliniques et suis-je éligible ?
Mais aussi toutes les autres questions spécifiques que vous vous posez.
Quels sont les spécialistes de la tumeur cérébrale ?
Le neurologue. C’est le spécialiste du système nerveux (cerveau, moelle épinière et nerfs).
Le neurochirurgien. C’est le chirurgien spécialisé dans les opérations du système nerveux.
Le neuro-oncologue. C’est le spécialiste des cancers qui affectent le système nerveux (le cerveau, mais aussi la moelle épinière).
L’anatomopathologiste. C’est le médecin qui examine au microscope les tissus prélevés lors d’une biopsie ou d’une exérèse. Ses analyses sont déterminantes pour le diagnostic et l’élaboration d’une stratégie thérapeutique, lors de la réunion de concertation pluridisciplinaire.
Quels sont les symptômes d'une tumeur cérébrale ?
Un gliome peut entraîner un certain nombre de symptômes, même si ceux-ci ne sont pas systématiques ni spécifiques aux tumeurs cérébrales. Ainsi, la compression provoquée par la tumeur peut entraîner des maux de tête et des nausées, dont le caractère inhabituel et la persistance doivent alerter le patient. La tumeur peut également engendrer une perturbation de l’activité des neurones. On assiste alors à des crises d’épilepsie imprévisibles. Celles-ci s’accompagnent parfois de convulsions, de pertes de conscience, d’absences… Enfin, en fonction de sa localisation, la tumeur peut entraîner des troubles du fonctionnement du cerveau, comme un changement de personnalité, des difficultés à marcher ou à coordonner ses mouvements, des troubles moteurs ou sensitifs, une perte d’audition ou de vision, des difficultés à formuler des phrases, à parler ou à écrire, etc. Ces troubles sont liés au rôle que joue notre cerveau dans nos différentes capacités fonctionnelles. Selon son développement et sa localisation, la tumeur peut altérer ce rôle.
Comment diagnostiquer une tumeur cérébrale ?
Le diagnostic d’une tumeur cérébrale débute par un examen clinique (le médecin évalue l’état de santé du patient au cours d’un interrogatoire) et neurologique complet. Différents tests de réflexe, de langage, de sensibilité, de coordination , des fonctions supérieures ou cognitives ou autre, sont effectués dans ce but. Le diagnostic est ensuite précisé par des examens d’imagerie médicale (IRM, scanner), afin de découvrir s’il y a une éventuelle tumeur, de la situer et de donner des informations sur ses caractéristiques. En dernier lieu, une biopsie est effectuée. Cela consiste à prélever plusieurs échantillons de la tumeur pour l’analyser lors d’un un examen anatomopathologique. La biopsie permet de déterminer si la tumeur est cancéreuse ou non et de donner des précisions sur son grade.
Comment soigner une tumeur cérébrale ?
Le choix du traitement dépend :
- De la localisation de la tumeur (profondeur ou hémisphere dominant ?)
- De son évolution.
- De son type et son degré d’agressivité.
- Des antécédents familiaux et médicaux du patient.
- Des symptômes qu’il perçoit.
- De son état de santé général.
- De son âge.
- De ses choix.
Le choix des traitements proposés pour une tumeur cérébrale repose sur la concertation d’une équipe pluridisciplinaire. Plusieurs options de traitement coexistent.
En première instance, le médecin envisage généralement une opération chirurgicale. L’objectif est de supprimer la plus grosse partie possible de la tumeur. L’exérèse est soit totale, quand c’est possible, soit partielle quand la tumeur est située dans une zone trop délicate pour que l’on puisse enlever l’intégralité des cellules tumorales. L’opération se fait généralement à ciel ouvert. Dans certains cas, l’ablation de la tumeur est réalisée alors que le patient est conscient, de sorte qu’il peut participer à l’intervention et permettre au médecin de vérifier ses fonctions sensorielles, cognitives ou motrices. C’est le principe de « la chirurgie éveillée ».
Si la tumeur est située dans une zone inaccessible à une chirurgie d’exérèse, alors le chirurgien proposera au patient la réalisation de quelques biopsies, à visée uniquement diagnostique.Ces biospies sont réalisées grâce à un plateau technique moderne et appropriée (robot, neuronavigation …)
Après l’intervention, la tumeur est analysée dans un laboratoire d’anatomopathologie. Cette analyse permet d’affiner le diagnostic et de décider de la suite des traitements.
En fonction des résultats de l’analyse, le traitement chirurgical peut être associé à de la radiothérapie et/ou de la chimiothérapie (le plus souvent par voie orale) . L’objectif étant de détruire les cellules cancéreuses dont la chirurgie n’a pas pu venir à bout et de limiter le risque de récidive.
La radiochirurgie consiste a délivrer des doses des rayons (cyberknife ou gammaknife) sur certaines tumeurs intracraniennes même multiples de petite taille sans possibilité d’exérèse chirurgicale ou situés dans des zones très fonctionnelles
Certaines métastases cérébrales par exemple peuvent être une bonne indication.
Le LITT (traitement thermique par laser interstitiel) , nouveauté thérapeutique peut également être proposé par certains centres universitaires.
Compte tenu des risques que représente une intervention sur le cerveau, et si la tumeur ne présente aucun danger immédiat, il arrive que le médecin préfère ne pas lancer de traitement tant que la tumeur n’évolue pas (c’est parfois moins risqué que d’intervenir sur le cerveau). Dans ce cas précis, le praticien proposera des contrôles IRM tous les 3 ou 6 mois.
Mise à jour le 12/12/2023 Revue par le Professeur Johann Peltier
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