Nodule pulmonaire

Les poumons sont des organes vitaux qui nous permettent de respirer, et donc d’oxygéner notre sang et permettre un bon fonctionnement de tous les autres organes.

Un nodule pulmonaire est une « tâche » anormale (appelée aussi opacité), trouvée dans le poumon lors d'un examen d’imagerie, généralement un scanner thoracique. Sa taille se situe entre 4 et 30 mm. Pour une taille plus petite, on parle de micronodule, et pour une taille plus grande on parle de masse. 

Il est important de caractériser le plus précisément possible un nodule, car selon son aspect, les causes sont très différentes. Il peut être d’origine infectieuse, cancéreuse, auto-immune ou bénigne. Une opacité peut être unique ou multiple, liquidienne, solide, présentant des aspérités ou mixte et chaque caractéristique orientent vers des causes différentes.

Pourquoi demander un deuxième avis pour un nodule pulmonaire ?

Un deuxième avis permettrait de confirmer ou d’affiner la cause d’un nodule pulmonaire. Énormément d’étiologies peuvent donner un nodule pulmonaire, et en ré-interprétant une imagerie, d’autres diagnostics peuvent être évoqués ainsi que d’autres options diagnostic : biopsie sous fibroscopie, biopsie au scanner, chirurgie d’emblée.

Quelles sont les questions les plus fréquemment posées ?

• Quelle est la marche à suivre suite à la découverte de mon nodule pulmonaire : surveillance, exérèse, biopsie …?
• Quels sont les diagnostics possibles ?
• Ou me faire prendre en charge ?

Mais aussi toutes les autres questions spécifiques que vous vous posez.

Un radiologue spécialisé dans l’imagerie thoracique est le plus à même de donner un second avis sur un scanner. En effet, la lecture d’une imagerie est « opérateur dépendant » ce qui signifie que certains radiologues ont plus l’habitude d’analyser un certain type d’image. 

Un pneumologue qui pratique la fibroscopie bronchique peut aussi être utile si la lésion est accessible en fibroscopie.

Quels sont les examens à transmettre ? 

Les examens à transmettre sont les imageries réalisées : la radiographie thoracique, et surtout le scanner qui est la pierre angulaire du diagnostic et éventuellement le TEP. Il faut transmettre les images, car seuls les comptes rendus ne suffiront pas.

De plus, si des examens sanguins récents ou des examens pulmonaires comme des épreuves fonctionnelles respiratoires ont été effectués lors d’un suivi de routine ou lors de la découverte du nodule, il est important de communiquer les résultats qui seront utiles pour trouver la prise en charge la plus adaptée.

Un nodule pulmonaire est le plus souvent asymptomatique car il n'entraîne généralement pas de compression ou d’irritation significative. De plus, le poumon n’a que très peu de terminaisons nerveuses sensibles à la douleur. C’est son enveloppe, appelée la plèvre qui lorsqu’elle est touchée, donne des douleurs. C’est pour cela que la découverte d’un nodule pulmonaire est souvent fortuite.

Parfois certains symptômes ont conduit à la réalisation du TDM thoracique. Les symptômes pouvant être présents sont : 

• des crachats de sang lors d’efforts de toux, 
• de la fièvre, 
• une dyspnée, 
• une douleur thoracique.

Un nodule pulmonaire est diagnostiqué sur une imagerie. La prescription de l’imagerie peut faire suite à un point d’appel clinique c’est-à-dire un symptôme, dans le cadre d’un suivi d’une maladie, ou de façon fortuite sur une autre indication.

Un interrogatoire très minutieux à propos des antécédents du patient, de son mode de vie notamment : s’il fume, de ses voyages récents etc. doit être réalisé par le médecin pour aider orienter vers une cause. 

Si l’imagerie réalisée est une radiographie, il faut effectuer un scanner qui est indispensable pour confirmer et caractériser avec une plus grande précision le nodule. 

Les paramètres radiologiques rentrant en jeu dans la spécification d’un nodule sont :

• sa taille
• sa structure
• son évolution
• ses bords : réguliers ou irréguliers
• son activité métabolique

Lorsqu’un nodule est suspect d’être malin, ou difficilement caractérisable, sur un faisceau d'arguments couplant les examens complémentaires avec le terrain du patient, plusieurs options sont disponibles pour aider à l’évaluer et peuvent être aussi combinées : 

• réalisation d’un TEP-scanner qui est un examen mesurant l’activité métabolique du corps et qui aide à caractériser un nodule
• une biopsie pulmonaire c’est-à-dire un prélèvment d’un petit morceaux du nodule pour analyse au laboratoire; la méthode employée dépendra de la localisation du nodule
• des analyses bactériologiques peuvent être utiles si l’on suspecte une cause infectieuse

Un nodule n’est pas un diagnostic final mais bien une étape du raisonnement médical. Les traitements curatifs dépendent de la cause du nodule pulmonaire.

Dans certains cas, pour un nodule le plus probablement bénin, la surveillance par des TDM thoraciques à plusieurs mois d’intervalle sera une option.