Découvrir les médecins référencés

icône de la maladie "Adénome hypophysaire"Adénome hypophysaire

1|

Qu'est-ce qu'un adénome hypophysaire ?

Les adénomes hypophysaires sont des tumeurs bénignes développées à partir des cellules endocrines du lobe antérieur de l'hypophyse (l'antéhypophyse).

Selon le type cellulaire, on pourra avoir un tableau d’hypersécrétion endocrine variable :

  • Adénome à prolactine
  • Acromégalie en cas d’adénome à hormone de croissance (souvent appelée GH pour Growth Hormone)
  • Syndrome de Cushing en cas d’adénome corticotrope (rare)
  • Hypersécrétion de LH et/ou FSH ou sous unité alpha en cas d’adénome gonadotrope
  • Hyperthyroïdie en cas d’adénome thyréotrope


Dans tous les cas, si l’adénome est volumineux, il peut entraîner des complications locales :

  • De destruction hypophysaire avec déficit des autres fonctions antéhypophysaires avec au maximum un PANHYPOPITUITARISME;
  • Troubles visuels, par atteinte du chiasma optique et/ou compression des nerfs oculaires moteurs dans le sinus caverneux.

Certains adénomes peuvent entrer dans le cadre de syndromes familiaux.

2|

Quel est l'intérêt d'un deuxième avis pour un adénome hypophysaire ?

Pourquoi demander un deuxième avis pour un adénome hypophysaire ?

Le deuxième avis est tout particulièrement pertinent dans les cas suivants :

- Hésitation sur le choix du traitement en fonction du type anatomopathologique de l'adénome et de sa taille: micro (< 1 cm) ou macroadénome (> 1 cm)

  • Pour les adénomes à prolactine ou lactotropes: il faut toujours privilégier le traitement médicamenteux par agoniste dopaminergique mais dans de très rares cas si l'adénome est bien situé et le/la patient(e) intolérant(e) aux agonistes, on peut envisager une chirurgie transsphénoïdale
  • Pour les adénomes non fonctionnels ou gonadotropes, les adénomes à hormone de croissance ou somatotropes (acromégalie), ou corticotropes (maladie de Cushing): le traitement chirurgical reste le traitement de 1ère intention. Il faut cependant discuter l’indication et les modalités de la chirurgie, des paramètres du suivi +/- la nécessité d’un traitement adjuvant médicamenteux ou par radiothérapie ultraciblée.
  • Pour les adénomes thyréotropes, discuter l’indication et les modalités d’un traitement médicamenteux par analogues de la Somatostatine.

- Recherche d’une cause familiale : enquête familiale, génotypages (MEN 1, AIP, XLAG) sont parfois nécessaires auprès de spécialistes, en cas de suspicion de maladie familiale.

 

Quelles sont les questions les plus fréquemment posées ?

  • Quelle est la nature de mon adénome hypophysaire ?
  • Quels sont les risques de cette maladie ?
  • Dois-je vraiment me faire opérer ?
  • Existe-t-il des médicaments ? Quels en sont les effets ?
  • Devrai-je subir une radiothérapie ?
  • Est-ce qu'il y a des risques pour mes enfants ?

Mais aussi toutes les questions spécifiques que vous vous posez.

3|

Quels sont les spécialistes de l'adénome hypophysaire ?

Le premier spécialiste à voir est l’endocrinologue, qui posera le diagnostic d’adénome hypophysaire, en précisera le type, et en appréciera le retentissement. Si nécessaire, il fera appel à d’autres spécialistes (neurochirurgien, radiothérapeute, généticien).

Il existe une filière santé maladies rares qui s’occupe des maladies endocriniennes rares, et qui traite d'un adénome hypophysaire : Firendo. Pour savoir ce qu’est une filière de maladies rares, mieux connaître Firendo et identifier ses centres de prise en charge, rendez-vous sur notre article de blog : à qui s’adresser en cas de maladie endocrinienne rare ?

4|

Quels sont les symptômes de l'adénome hypophysaire ?

Symptômes / signes cliniques en rapport avec une dysfonction hormonale :

- Pour les adénomes gonadotropes :

  • Chez l’homme, une augmentation des sécrétions de gonadotrophines (LH et/ou FSH), et de testostérone, n’aura – en général – pas d’impact clinique, en dehors d’une puberté précoce dans les cas exceptionnels survenant chez l’enfant.
  • Chez la femme en période d’activité génitale, l’hypersécrétion de gonadotrophines (LH et/ou FSH) pourra entraîner une hyperestrogénie chronique avec ses retentissements mammaires, utérins, et des troubles des règles.
  • Chez la femme ménopausée, il n’y aura pas de manifestation clinique de dysfonction hormonale.


- Pour les adénomes thyréotropes :

  • Des signes de thyrotoxicose
  • Un goitre est possible, diffus, homogène
  • Pas de signe d’ophtalmopathie inflammatoire


- Pour les adénomes à prolactine, corticotrope (maladie de Cushing), ou à hormone de croissance (acromégalie), voir les fiches respectives.


Autres symptômes
/ signes cliniques en rapport avec des signes locaux régionaux de compression (tous types d'adénomes) :

  • Céphalées (maux de tête), troubles visuels par compression des voies optiques (anomalies du champ visuel, diminution de l’acuité visuelle), troubles oculaires moteurs par compression des nerfs moteurs oculaires en cas d’invasion d’un sinus caverneux.
  • Insuffisance des autres fonctions antéhypophysaires en cas de destruction de l’hypophyse normale, par une tumeur volumineuse.
5|

Comment diagnostiquer un adénome hypophysaire ?

Le diagnostic de dysfonction hormonale :            

- Pour les adénomes gonadotropes

  • Mesure de la LH, FSH, de la sous-unité alpha, oestradiol (chez la femme), testostérone (chez l’homme), de base et éventuellement après stimulation par la TRH (Thyrotropin Releasing Hormone).

- Pour les adénomes thyréotropes :

  • Augmentation de la T4 libre + ou - de la TSH (TSH modérément élevée ou anormalement normale), de la TSH, de la sous-unité alpha, de base et éventuellement après stimulation par la TRH,
  • Diminution de la T4 libre, et de la TSH, après freination par les analogues de la Somatostatine.

- Pour les adénomes à prolactine, corticotrope (maladie de Cushing), ou à hormone de croissance (acromégalie), voir les fiches respectives.


Le diagnostic et l’évaluation de la tumeur hypophysaire reposeront sur :

  • L’imagerie (IRM hypophysaire), pour mettre en évidence l’adénome hypophysaire et apprécier ses caractéristiques (volume, signes d’invasion et/ou de compression).
  • L’examen ophtalmologique, appréciant le champ visuel et l’acuité visuelle.
  • L’évaluation de la fonction antéhypophysaire globale, à la recherche de signes déficitaires associés sur les autres fonctions.
6|

Comment soigner un adénome hypophysaire ?

Les traitements d'un adénome hypophysaire sont différents, selon les causes :

  • Pour les adénomes gonadotropes : il n’y a pas de traitement médicamenteux. Le plus souvent le traitement sera neurochirurgical, éventuellement complété par la radiothérapie.
  • Pour les adénomes thyréotropes : les médicaments analogues de la Somatostatine sont très efficaces pour freiner la TSH tumorale et normaliser la T4 libre ; mais ce traitement n’est que suspensif. Le plus souvent le traitement de première ligne sera donc aussi neurochirurgical.

Mise à jour le 06/12/2023 Revue par le Docteur Hortense Wilmot-Roussel

Vous avez aimé cet article ?
N’hésitez pas à le partager !

Obtenez l’avis d’un médecin spécialisé de votre problème de santé en moins de 7 jours

En savoir plus...Je commence une demande

Voici l’un des médecins référencés pour cette maladie

Photo de Antoine Tabarin
Pr Antoine Tabarin

Endocrinologue

CHU Bordeaux - Hôpital Haut-Lévêque

Je découvre tous les médecins référencés
Grâce à votre contrat santé ou prévoyance, obtenez l’avis d’un médecin référent de votre problème de santé en moins de 7 jours, gratuitement et sans avance de frais
Etape 1
1. Inscription
Créez un compte et récupérez votre dossier médical en parallèle
Je commence

Nos patients témoignent

L’histoire d’Iris, 46 ans, atteinte d’un adénome hypophysaire

Témoignages

L’histoire d’Iris, 46 ans, atteinte d’un adénome hypophysaire

Par Olivia Derrien le 15/11/2019

Site parfait pour prendre une décision médicale en toute Indépendance. Réponse rapide et professionnelle. Je recommande

Fred

Très bon accueil, très bonne écoute, les conseils donnés ont ouvert des possibilités de prise en charge intéressantes, merci beaucoup.

Denis

Je consulte d'autres témoignages
Découvrez nos conseils santé sur notre blog chaque semaine
A qui s’adresser en cas de maladie endocrinienne rare ?

Maladie rare, maladie orpheline

A qui s’adresser en cas de maladie endocrinienne rare ?

Par Joséphine de Becdelièvre le 28/12/2018

Deuxième avis médical : quels avantages ?

Deuxième Avis

Deuxième avis médical : quels avantages ?

Par Mathilde Lamolinerie le 08/01/2020

Ostéopathie et endométriose

Endométriose

Ostéopathie et endométriose

Par Carla Baylé corrigé et validé par le Professeur Arnaud Fauconnier le 15/03/2024

Le cancer colorectal : quel traitement pour quelle localisation ?

Webinaires

Le cancer colorectal : quel traitement pour quelle localisation ?

Par Capucine de la Brosse le 13/03/2024

Je découvre le blog

Découvrez nos webinaires

Webinaire douleurs du genou deuxiemeavis.fr
Webinaire
Soulager les douleurs du genou : diagnostic & traitement
Mardi 12 mars de 18h à 19h
Ça m’intéresse
Vous avez manqué un webinaire ?
Ils sont tous disponibles en replay !
Voir tous nos webinaires

Maladies endocriniennes et métaboliques :

  • Diabète type 1
  • Corticosurrénalome
  • Syndrome de Cushing
  • Acromégalie
  • Insuffisance surrénalienne - Maladie d'Addison
  • Phéochromocytome, paragangliome
  • Hypoglycémie organique
  • Hyperprolactinémie
  • Diabète type 2
  • Syndrome des antiphospholipides (SAPL)
  • Diabète insipide
  • Syndrome de Gougerot Sjögren
  • Puberté tardive
Pour aller plus loin…

Découvrir les médecins référencés

S’informer sur la prise en charge

S’informer sur la protection des données

Vous avez d’autres questions ? Consulter notre F.A.Q

Nous sommes disponibles
pour vous accompagner

Nous sommes disponibles pour vous accompagner

Du lundi au vendredi de 9h à 18h

01 81 80 00 48

Appel non surtaxé

Par messageF.A.Q

Appel non surtaxé

Service
Le deuxième avisLes médecins référencésLes maladiesLa prise en chargeTémoignagesBlog
Mentions légales Politique de confidentialitéC.G.S

Rejoignez-nous !

Copyright © Carians 2024, Tous droits réservés - Carians - Deuxiemeavis.fr - 1 boulevard Pasteur 75015 Paris