Diabète insipide

Le diabète insipide central ou neurogénique est causé par un défaut de sécrétion hormonal. En effet, l’hormone en question, l’ADH ou vasopressine, n’est plus assez sécrétée par l’organisme. En condition physiologique, l’ADH est produite au niveau de l’hypothalamus et stockée dans l’hypophyse qui sont des glandes situées dans le cerveau. Lorsqu’il y a des besoins d’eau dans notre corps, l’ADH va être libérée dans l’organisme et agir sur les reins qui vont réabsorber l’eau filtrée et éviter qu’elle ne soit éliminée dans les urines. Dans le cas du diabète insipide central où l’ADH n’est plus assez libérée, les reins ne fonctionnent plus correctement et l’eau n’est plus réabsorbée par ces derniers. Ainsi les réserves en eau de l’organisme ne sont pas maintenues. 

Il existe aussi une autre forme de diabète insipide qui est le diabète insipide néphrogénique où cette fois-ci l’ADH est sécrétée correctement mais il existe une insensibilité au niveau du rein. Ainsi, comme dans le diabète insipide central la réabsorption de l’eau au niveau du rein n’est plus faite correctement. 

Il existe diverses causes de diabète insipide. Elles peuvent être héréditaires, acquises ou même parfois sans cause connue. Les causes les plus fréquentes de diabète insipide sont la suite d'un traumatisme crânien, d’une tumeur cérébrale, d’interventions chirurgicales au niveau du cerveau ... 

Pourquoi demander un deuxième avis pour le diabète insipide ?

L’intérêt du deuxième avis concerne principalement le diagnostic. En effet, le tableau clinique du diabète insipide est très proche de celui de la potomanie. La potomanie est un trouble du comportement dans lequel vous avez un besoin impérieux de boire de très grandes quantités de liquides. Demander un deuxième avis vous permettra de vous assurer que vous avez le bon diagnostic par des examens complémentaires. De plus, un deuxième avis contribue à l'éducation thérapeutique de votre maladie chronique. Par exemple, le spécialiste de deuxième avis vous explique le fonctionnement de votre traitement et comment le gérer au mieux. 

Quelles questions poser dans le cadre d'un deuxième avis pour le diabète insipide ?

• Le traitement est-il efficace ? 
• Quelle est la durée du traitement du diabète insipide ?
• Faut-il modifier le traitement dans certains cas ?
• Y-a-t-il des règles hygiéno diététiques à tenir ? 
• Y-a-t-il un suivi médical spécifique à avoir ? 
• Comment fonctionne exactement le test de restriction hydrique ? 
• Y-a-t-il des pathologies associées ? 

Mais aussi toutes les questions spécifiques que vous vous posez.

Il est recommandé de consulter un endocrinologue dans le cadre d’un deuxième avis. C’est le spécialiste des pathologies qui touchent aux hormones. Il sera en mesure d’établir le bon diagnostic et de vous faire les examens spécifiques aux symptômes que vous présentez. 

Il n’est pas possible de distinguer un diabète insipide central d’un néphrogénique selon les symptômes. Ces derniers sont : 

• Une polydipsie : c’est une soif intense car aucune réserve d’eau n’est faite par l’organisme comme le rein ne la réabsorbe plus. Le besoin de boire beaucoup se manifeste le jour comme la nuit car vous n’arrivez jamais à étancher votre soif. 
• Une polyurie qui est une excrétion extrême d’urine. Le volume d'urine peut atteindre 8 à 10 litres par jour. 
• L’aspect des urines : elles sont pâles car elles sont peu concentrées. 
• Une déshydratation peut être constatée s' il n’y a pas de prise en charge adaptée. 

Le diagnostic du diabète insipide est déterminé par :

• Un test de restriction hydrique. Ce test se fait à l’hôpital. Il consiste à mesurer la production d’urines à des intervalles réguliers (environ toutes 2h heures) en vous soumettant à une restriction en eau. 
• Des test d’urines 
• Des analyses sanguines

Le traitement du diabète insipide consiste en : 

• Une bonne hydratation 
• L’administration d'un analogue de l’ADH comme par exemple la desmopressine 
• Un régime alimentaire adapté. En effet, il faut réduire sa consommation de sel et de protéines