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icône de la maladie "Arthrose de l'arrière-pied"Arthrose de l'arrière-pied

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Qu'est-ce qu'une arthrose de l'arrière-pied ?

L’arrière du pied est composé de 3 os :
  • le calcanéum. C’est l’os que l’on sent au niveau du talon.
  • le talus, anciennement appelé astragale, sur lequel repose le tibia.
  • le naviculaire, situé en avant du talus.

Ces os se rencontrent niveau de 3 articulations qui permettent leur mobilité entre eux :
  • articulation talo-naviculaire entre le talus et le naviculaire. Elle permet la stabilité du pied au contact du sol. 
  • articulation sous-talienne entre le talus et le calcanéum. Elle permet également l’adaptation du pied sur le sol. 
  • articulation tibio-talienne entre le tibia et le talus. Elle permet d’effectuer des mouvements de flexion et d’extension de la cheville.
Au niveau des articulations, les os sont recouverts d’un tissu appelé cartilage, qui facilite leur interaction. Lorsque le cartilage perd en épaisseur, qu’il se fissure jusqu’à parfois disparaître, on parle d’arthrose. La vitesse de dégradation du cartilage est imprévisible et ce tissu n’est pas capable de se régénérer tout seul.
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Quel est l'intérêt d'un deuxième avis pour une arthrose de l'arrière-pied ?

Pourquoi demander un deuxième avis pour une arthrose de l'arrière-pied ?

Un deuxième avis est tout à fait pertinent dans le cadre d’une arthrose de l’arrière du pied car l’usure du cartilage est irréversible et le choix de la prise en charge n’est pas anodin. Chaque traitement présente des avantages et des inconvénients. Un traitement médical est d’abord indiqué dans les cas d’arthrose précoce, puis la chirurgie est envisagée si la douleur n’est plus supportable. Il existe différentes techniques qui méritent d’être consciencieusement étudiées puisqu’elles n’ont pas les mêmes implications. L’arthrodèse risque par exemple de causer un boitement lors de la marche. La pose d’une prothèse totale répond à des indications précises, par exemple la présence de tendons de bonne qualité. Comme pour toute chirurgie, des complications ne sont pas exclues : trouble de la cicatrisation, phlébite, infection, paralysie d’un nerf ou douleurs résiduelles. En résumé, la prise en charge doit être discutée au cas par cas, en coopération avec le patient qui doit être en pleine connaissance de sa situation médicale. Dans ce contexte, un deuxième avis fournit des informations complémentaires qui permettront au patient de choisir et/ou d’adhérer sereinement à la proposition thérapeutique qui lui est faite.

Quelles sont les questions les plus fréquemment posées pour une arthrose de l'arrière-pied ?

  • Quelle est la cause de ma maladie ?
  • Quels sont les os touchés ? Les lésions sont-elles graves ?
  • A quelle vitesse évolue ma maladie ? 
  • Mon traitement actuel ne soulage pas mes douleurs. Quelles sont les autres options ?
  • En quoi consiste une injection d’acide hyaluronique ? De corticoïdes ?
  • Porter des semelles peut-il soulager mes douleurs ?
  • Je ne supporte plus mes douleurs au quotidien. Quelles méthodes chirurgicales sont envisageables ? Quelles sont leurs avantages et leurs inconvénients ? L’intervention permet-elle de supprimer la douleur ? De façon temporaire ou définitive ? 
  • Vais-je pouvoir marcher normalement avec une arthrodèse ? Avec une prothèse totale
  • Quand pourrais-je reprendre une activité sportive ?
  • A quelle fréquence dois-je surveiller ma maladie ?
Mais aussi toutes les autres questions spécifiques que vous vous posez.
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Quels sont les spécialistes de l'arthrose de l'arrière-pied ?

Un rhumatologue. C’est le spécialiste des douleurs et des maladies des os, des articulations, des muscles et des tendons.
Un chirurgien orthopédique. Il traite les maladies, les traumatismes et les déformations de l’appareil musculo-squelettique. Il doit être spécialiste du pied.
Un médecin de médecine physique et de réadaptation (médecin rééducateur). C’est le spécialiste de la fonction et donc de la marche. 
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Quels sont les symptômes de l'arthrose de l'arrière-pied ?

Les symptômes sont :

Des douleurs qui oscillent entre 2 phases :
  • en phase chronique : la douleur est modérée
  • en phase aiguë, de 3 à 5 jours : la douleur est vive, particulièrement le matin ou lors de la marche. Elle est exacerbée si le terrain est irrégulier. Elle entraîne souvent une boiterie
Le rythme d’alternance entre ces 2 phases est imprévisible
  • une diminution voire une perte de la mobilité de l’articulation
  • une déformation de l’articulation
  • une sensation de blocage de l’articulation au réveil

Les causes de l’arthrose sont :
  • le vieillissement naturel du cartilage
  • une maladie inflammatoire comme la polyarthrite rhumatoïde, l’ostéoarthropatie diabétique, l’ostéochondrite disséquante du dôme du talus ou la chondrocalcinose
  • un traumatisme qui a touché le cartilage comme une fracture de l’articulation, une entorse insuffisamment traitée ou une luxation
  • des pied creux ou d’autres déformations anatomiques
  • l’obésité car elle entraîne une pression excessive sur l’articulation
  • l’hérédité
  • si la cause n’est pas identifiée, on parle d’arthrose primitive
  • cependant le mécanisme de destruction du cartilage menant à la pathologie est mal connu.
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Comment diagnostiquer l'arthrose de l'arrière-pied ?

Le diagnostic requiert :
  • un examen clinique afin de recenser les symptômes et d’évaluer la perte de mobilité
  • une radiographie du pied en charge, c’est-à-dire que le patient est debout, son poids de corps reposant sur ses pieds. Un fil métallique encercle la cheville. La radiographie permet de caractériser l’arthrose et d’en suivre l’évolution dans le temps. On préconise d’en réaliser une tous les 2 ans.

On dénombre que 65% des plus de 65 ans ont de l’arthrose, et 80% des plus de 80 ans. C’est la maladie des articulations la plus fréquente, mais la localisation sur l’arrière du pied est peu répandue.
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Comment soigner l'arthrose de l'arrière-pied ?

Le traitement repose sur :
  • le port de semelles orthopédiques afin de repositionner le pied correctement, si nécessaire
  • la perte de poids si le patient présente une surcharge pondérale
  • la prise de médicaments antalgiques afin de soulager la douleur
  • la prise de médicaments anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) en cas de poussée inflammatoire, par voie orale ou par application d’un gel localement
  • une infiltration de corticoïdes (anti-inflammatoires) directement dans l’articulation, à raison de 3 par an au maximum
  • une injection d’acide hyaluronique, sous échographie, pour soulager la douleur. Elle peut être renouvelée tous les 8 à 12 mois.
  • une chirurgie. Elle est réservée aux patients ne tolérant plus la douleur et dont la vie quotidienne est très contrainte par la maladie. Plusieurs méthodes peuvent être utilisées en fonction de la sévérité de la maladie : l’ostéotomie, qui est indiquée si la dégradation du cartilage n’est pas trop avancée. Elle consiste à sectionner l’os qui sera ensuite stabilisé par la pose de vis et/ou de plaques. La mobilité de l’articulation est préservée. L’intervention est suivie de 2 à 4 jours d’hospitalisation, et la récupération prend au moins 6 mois. L’arthrodèse de la cheville, c’est la solution thérapeutique la plus pratiquée en France. Il s’agit d’immobiliser l’articulation de la cheville en fusionnant les os. Le cartilage dégradé est également retiré. L’hospitalisation est de 2 à 4 jours. A l’issue de l’intervention, les douleurs disparaissent mais il est impossible de réaliser des mouvements au niveau de la cheville. La marche est proscrite pendant environ 2 mois à l’issue desquels la fusion des os est contrôlée par une radiographie. Cette opération est définitive. La pose d’une prothèse totale, c’est-à-dire une articulation artificielle à la place de l’articulation touchée. L’intervention a lieu sous anesthésie générale et l’hospitalisation dure 2 à 4 jours. La durée de vie d’une prothèse est d’une dizaine d’années. La mobilité de la cheville est préservée, mais l’opération est définitive.

Dans tous les cas, une rééducation avec un kinésithérapeute est prescrite afin d’accompagner la reprise de la marche qui n’est pas autorisée durant les 6 semaines suivant l’opération. Un médicament anticoagulant prévient le risque de phlébite.

La prise en charge dépend :
  • de l’âge du patient
  • de son état de santé général
  • des antécédents familiaux
  • de la cause de sa pathologie
  • de la présence d’autres maladies comme un diabète
  • de l’intensité des douleurs
  • de la gravité de la dégradation du cartilage
  • de la vitesse d’évolution de la maladie 
  • de la localisation des lésions
  • de la pratique d’une activité sportive
  • du métier exercé

Mise à jour le 12/12/2023 Revue par le Professeur François Rannou

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